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Le bon sens de Bérenger

La conclusion est sans appel : «We are against that, we are not going to vote.» Quand le leader mauve donne la position de son parti sur la réforme électorale proposée par le gouvernement MSM-ML, vendredi dernier, à l’Assemblée nationale, il ne manque pas de partager également son état d’esprit : «Very, very sad» ; «Triste de constater que comme en 2000 2005, le MMM et le MSM laissent passer une occasion d’effectuer une bonne réforme» ; «Répétition de l’échec de 2000-2005». Est-ce là une invitation au gouvernement pour revoir sa copie sur les trois points fondamentaux qui opposent le MMM au MSM ?

 

À l’heure où les bruits de couloir font état d’une volonté commune des Mauves et des Orange à s’entendre sur le vote d’une réforme électorale, à l’heure où, semble-t-il, des envoyés spéciaux ouvrent un chapitre de koz koze pour que la réforme électorale soit concrétisée, sommes-nous à la veille d’un revirement de situation ? Ou s’agirait-il, encore une fois, d’un rendez-vous manqué avec l’Histoire ?

 

Pourtant, s’il y a bien un discours qui a retenu l’attention et qui aurait pu influencer et faire fléchir le gouvernement, c’est bien celui de Bérenger. Qu’on l’aime ou pas, qu’on partage ses opinions ou pas, cela importe peu quand il s’agit d’un intérêt aussi national qu’un éventuel changement de notre système électoral. Et il est difficile de ne pas être d’accord avec le leader mauve quand il explique que «l’île Maurice est le seul pays au monde où, après avoir introduit une dose de proportionnelle pour corriger les déséquilibres du First Past The Post, voilà qu’on invente maintenant un autre machin pour corriger ce que la proportionnelle a corrigé. Si on fait une réforme électorale, c’est pour corriger les mauvais côtés, on ne peut pas défaire ce qu’on vient de faire avec le FPTP…»

 

Point de vue raisonnable car le leader mauve ajoute sa voix à toutes les opinions sensées qui, dès la présentation du projet de loi, se sont fait entendre pour rappeler que l’objectif même de la réforme est de permettre de diminuer des injustices. Et que le système actuel ne reflète pas la réalité des votes. Or, le gouvernement, en tentant d’accentuer davantage la force du parti vainqueur, persiste dans une incohérence incompréhensible.

 

Mais s’il fallait prêter une oreille attentive au discours du leader du MMM, c’est d’abord pour le vibrant aspect pédagogique de son «short trip down memory lane», qui nous fait faire un intéressant plongeon dans le passé. Son récit des faits «par respect pour l’Histoire», où il revient sur la naissance du Best Loser System, expliquant que «l’ignorance permet à certains de s’égarer, à d’autres d’égarer les gens et de fausser les choses de façon dangereuse parfois» est une leçon riche d’enseignements.

 

Mais au-delà de ce devoir de mémoire, le leader mauve a aussi raison sur le fait que deux aspects de la réforme électorale auraient dû être traités séparément : une loi indépendante concernant la lutte contre le transfugisme et une autre pour garantir le nombre d’un tiers de femmes sur les listes électorales. Même si nous pensons qu’il n’y a nul besoin d’une loi pour une meilleure représentativité des femmes parce qu’il appartient aux leaders de prendre leur responsabilité en alignant plus de candidates (d’ailleurs c’est la parité qu’il faut revendiquer !), il faut admettre qu’une garantie légale obligerait les leaders à respecter la loi. Surtout que l’on sait que les responsables politiques, loin d’être progressistes et féministes, sont plutôt hypocrites et trouvent toutes sortes de prétextes pour expliquer le manque de femmes sur leurs listes. Et si l’on est d’accord avec le leader mauve sur ce point, c’est parce qu’on n’oublie pas que lui-même avait affirmé que la parité sera atteinte au MMM en 2030 ! Il est clair qu’une loi le forcerait à revoir son calendrier…

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