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La volonté du contrôle absolu !

Comme un début de bon sens ! L’augmentation des subsides sur sept produits de base ainsi que la hausse de la subvention de la farine, annoncées par le Conseil des ministres, sont un premier pas visant un climat d’apaisement ! Encore faut-il que les consommateurs ressentent l’effet des «efforts» sur leurs courses, quand l’on sait que les subventions précédentes qui furent annoncées en fanfare n’avaient pas réellement aidé à améliorer le panier des consommateurs, ceux-là ne pouvant compter sur un mécanisme de contrôle des prix.

 

Quand l’on sait que l’Association des propriétaires de boulangeries estime que la subvention sur le prix de la farine est largement insuffisante, quand l’on sait que le gouvernement n’annonce toujours rien au niveau des prix des carburants – à l’exemple des suppressions de taxes comme réclamées par plusieurs têtes pensantes –, l’on ne peut que conclure que ces subventions, certes salutaires, ne sont qu’une toute petite solution devant les grands maux auxquels font face plusieurs classes sociales mauriciennes !

 

De maigres mesures (même si elles sont bienvenues) brandies pour désamorcer une situation de crise, pouvant faire exploser la cocotte-minute sociale après les zones de tension qualifiées d’émeutes de la faim par nombre de voix et qui illustrent un ras-le-bol, une asphyxie des familles ne sachant plus comment faire pour nourrir les leurs.

 

Ces annonces du gouvernement traduisent un assouplissement et une remise en cause après les deux discours du Premier ministre dénués de signe de compassion, de propositions concrètes, le chef de l’État se contentant à chaque fois de porter des accusations et n’hésitant pas à utiliser un langage répressif tout en incriminant des politiciens d’être derrière les dernières manifestations de colère !

 

Le Premier ministre n’a pas non plus manqué de réitérer son soutien total à la force policière, comme pour leur donner carte blanche, alors que c’est le comportement de la police qui avait jeté le feu aux poudres en arrêtant Darren l’activiste, pour ne le relâcher que le lendemain !

 

Bref, on l’aura compris, Jugnauth veut continuer à diriger le pays comme étant l’unique maître incontesté à bord, avec une force policière à sa solde, se moquant royalement des règles de la démocratie. Y avait-il meilleur exemple de la non séparation des pouvoirs quand la police ne prend même pas en compte un ordre de la Cour suprême et pratique une expulsion musclée du ressortissant slovaque, avec pour conséquence une plainte de brutalités policières du président du Bar Council (Yatin Varma), malmené pendant cette opération ? Même si Maurice n'est pas une terre d'accueil pour criminels et trafiquants (dixit Maneesh Gobin), n'y avait-il pas d’autres manières de faire dans le respect des lois ?

 

Au fond, cette attitude est révélatrice du mood du gouvernement, voulant régner en autocrate, avec une mainmise sur plusieurs institutions et organismes. La  constante est quotidienne dans un pays qui a basculé honteusement dans une dictature.

 

D’autres exemples survenus pendant cette semaine illustrent des cas d’abus du pouvoir absolu que s’octroie le MSM : la tentative de contrôle des courses hippiques sur toile de fond d’une guerre entre le MTC et l’État qui veut, cette fois, disposer du Champ de Mars à sa guise (voir texte en pages 52-53), démontre jusqu’où le gouvernement peut aller pour arriver à ses fins.

 

La coïncidence veut que c’est dans cette même semaine que l’on a appris du Parlement, après une question de la députée Anquetil (PTr), qu’une journaliste de la MBC a été suspendue suite à une lettre de protestation de la part d’un élu de la majorité, en l’occurrence le Deputy Chief Whip, Kenny Dhunno !

 

Voilà donc où on en est : il suffit qu’un prince du jour, faisant preuve de petitesse d’esprit, soit mécontent du travail d’une journaliste, pour que celle-ci écope d’une suspension ! À croire que les employés de la MBC doivent prendre leur ordre des élus du MSM ! À croire qu’il est normal qu’un député dicte ses lois à une télévision de service public !

 

Ainsi est le message envoyé par un pouvoir qui se croit tout permis en confisquant tous les droits ! Qui leur fera entendre raison ?

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