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La politique du déni !

Qui ne connaît pas cette vérité ? «Government is government. And government decides.» Sans compter qu’il a toujours raison, devrait-on ajouter ! Parce que tout va bien dans le pays, n’est-ce pas ? Ces voix qui crient à la dictature à cause de l’IBA Act ? Des ennemis, des pyromanes, des antipatriotes, voyons ! D’ailleurs, tous ceux qui sont contre et qui le font savoir en manifestant, doivent se préparer à une éventuelle convocation aux Casernes centrales, à l’exemple de Valayden et Khodabaccus. Autoritarisme, État policier, démocratie en danger ? Il n’en est rien aux yeux aveuglés du gouvernement. Nous voici donc au cœur de la politique du déni !

 

Celle adoptée par le pouvoir faisant croire que tous ont tort, sauf le gouvernement ! Et ce, pendant que le Premier ministre continue à tromper son monde, affirmant que «le seul objectif de cette loi est de permettre à l’IBA d’effectuer son mandat de manière plus efficace».

 

Pour justifier sa décision inacceptable de proposer et de faire voter l’IBA Act en urgence, alors même que nous sommes en pleine crise, Pravind Jugnauth dit que des gouvernements précédents s’étaient, dans le passé, penchés sur ces mêmes amendements et qu’il y avait également un draft bill. Oui mais il n’est pas sans savoir qu’il y a une différence entre une menace et une exécution ! Qu’on le sache, bien que les anciens dirigeants avaient eux aussi une hantise de l’indépendance des médias et que les relations furent toujours houleuses, cette loi condamnable ne fut pas votée.

 

La lecture est qu’aujourd’hui, nous avons une bande dirigeante qui, pour se maintenir au pouvoir, est prête à des tactiques primaires : éliminer toutes les barrières rendant impopulaire le gouvernement, en réduisant la voix de l’opposition, en menaçant les radios libres, quitte à s’en prendre à leurs revenus, les obligeant à payer au prix fort une licence qui, désormais, sera renouvelable sur une base annuelle.

 

Cette tentative de reconquête du pouvoir qui s’organise dès maintenant, obéit à plusieurs stratégies dont la pratique de débauchage dans le camp de l’opposition, à coups de promesse, quand l’on n’assiste pas à la nomination d’opportunistes ravis d’occuper de manière malsaine et indécente, des postes (aux salaires mirobolants) qu’ils ne maîtrisent pas, faisant plutôt honte à notre République.

 

Mais qu’importe car ici, il ne s’agit pas de vision du pays, de la transformation de notre société, encore moins d’amélioration de la vie des Mauriciens. Qui parle d’un idéal pour construire ensemble notre île de demain, favorisant un dialogue politique-citoyen ? Non, il est plutôt signe, ces temps-ci, d’immoralité, de regagner le pouvoir coûte que coûte, fusse l’utilisation d’une stratégie malhonnête !

 

Celle du gouvernement ne nous échappe pas : continuer à caresser dans le sens du poil son électorat, en organisant des activités sous le prisme identitaire. Autre arme subtile ? Le rapport du PRB qui, malgré quelques récriminations, est un réconfort pour les fonctionnaires. Ceux-là qui, désormais, sont également soulagés par les nouveaux horaires dus à la Covid-19 ! Tant mieux pour eux !

 

Ceux qui émettent des critiques légitimes et justifiées envers les élus ? Inaudibles ! Parce que ceux-là, selon le gouvernement, font partie des 60 % de la population qui n’ont pas voté pour le MSM. Ils sont donc considérés comme des adversaires. Leurs voix, leurs ressentis, leurs opinions ne comptent pas ! Du reste, tout ce qu’ils disent est faux. C’est connu : l'enfer c'est les autres ! Et le gouvernement continuera à pratiquer l’art dans lequel il excelle : une arrogance, pétrie de narcissisme au pouvoir qui lui donne raison dans tout ce qu’il fait.

 

Des critiques sur la gestion de la Covid-19 ? Quel autre gouvernement a fait autant ? s’insurge Jagutpal ! Une correspondance qui fuit dans la presse indiquant que Maurice cherche urgemment de l’aide avec la France ? «De la démagogie», lâche le Premier ministre qui affirme que ce n’était que de la prévention au niveau de l’oxygène, alors que la lettre fait aussi mention de la recherche des services d’un réanimateur et d’une infirmière senior pour un audit des pratiques dans la prise en charge et d’une formation théorique. Est-ce cette politique de l’à-peu-près qui nous place aujourd’hui sur la liste rouge écarlate de la France, provoquant une tempête inattendue sur notre tourisme en cette fin d’année ? Comment savoir ?

 

Parce qu’aux yeux du pouvoir, jusqu’ici, tout est bien fait, tout est maîtrisé et, bien sûr, le gouvernement MSM, limem meyer ! C’est ainsi que la politique du déni l’emporte !
 

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