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La nouvelle mission des conseillers…

Il fut un temps où les conseillers des politiques étaient des spécialistes ou techniciens dans leur domaine respectif et étaient payés pour… conseiller sur la base de leur expérience. Il fut un temps où on avait affaire à des attachés de presse professionnels dont la fonction de communicants s’arrêtait là où commençait la politique de leur chef ! Puis, on en a vu d’autres, des Advisers – tous gouvernements confondus, certains toujours en poste – qui ne le sont que de nom, tant leur médiocrité est choquante !

 

Aujourd’hui, nous avons affaire à une autre catégorie de conseillers qui s’arrogent le droit public de faire de la politique active. S’il fallait une nouvelle confirmation d’un dysfonctionnement de nos institutions et d’un non-respect des rôles dans les arcanes du pouvoir, nous n’avons qu’à nous référer à un post public publié par un des principaux conseillers du Premier ministre. Qu’a-t-il donc écrit ? «Il devient vraiment pathétique ce leader qui est en train d’emmener son parti vers une perte certaine, avec son ton condescendant et dénigrant. Il me motive encore plus à m’occuper de lui et de son parti.»

 

Certes, ce n’est pas parce qu’on est conseiller qu’on n’a nul droit de juger les dires ou les actions de n’importe quel leader, fut-il opposant. Mais là où le conseiller du chef du gouvernement révèle un dérèglement des fonctions, c’est quand il écrit fièrement qu’il va «s’occuper» de l’adversaire politique de son chef. Voilà donc la nouvelle mission de nos Advisers du jour. Ceux-là, payés des fonds publics, vont donc s’occuper des leaders qui osent s’attaquer à leur patron. Aberrant ! Ce post – qui a été enlevé par la suite – s’apparente à une dangereuse arrogance de ceux qui chuchotent à l’oreille de nos gouvernants, ceux-là se croyant au-dessus de tout, n’ayant aucun compte à rendre, alors qu’ils doivent leur salaire aux contribuables.

 

Mais cette attitude crédite aussi la thèse de l’existence d’une clique – affublée du qualificatif «lakwizinn» par l’opposition et de nombreuses voix – entourant Pravind Jugnauth et qui veut avoir le contrôle sur tout. Y compris sur le pouvoir de «s’occuper» des partis adverses ! 

 

Est-ce cette même bande qui a convaincu le Premier ministre sur la nécessité de s’occuper de ses adversaires – quand il annonçait ici un procès contre Bhadain (qui, de son côté, poursuit le ministre Hurreeram), là en critiquant Jean Michel Giraud pour sa proximité avec le MMM –, donnant l’impression que ce qui se passe au Champ de Mars relève d’une vengeance politique ? Est-ce toujours sur les conseils de son entourage que le chef du gouvernement a pris la défense de l’indéfendable speaker, lui trouvant de piètres excuses ou est-ce que le Premier ministre est redevable envers celui qui incarne le rôle de bouclier au Parlement, n'hésitant pas à faire un walkout pour lui épargner des questions légitimes de l’opposition sur Angus Road ?

 

Car Pravind Jugnauth aura beau tenter de justifier l’incroyable dérive du speaker, il ne peut avoir raison quand il invoque le comportement des membres de l’opposition. Il est clair que toute mauvaise conduite de n’importe quel élu est inadmissible et doit être condamnée avec force. Mais ce n’est pas parce que certaines attitudes sont déplorables qu’il faut tolérer les dérives du speaker. D’autant que son rôle n’est pas de prendre parti mais d’arbitrer, de modérer et de faire obstacle à toute forme d’excès. Or, dans le cas de Phokeer, c’est sans pudeur qu’il se range dans le camp du gouvernement, adoptant une attitude partisane, tout en sanctionnant à tour de bras les membres de l’opposition.

 

Une autre oeuvre des conseillers ?

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