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La démocratie sous respiration artificielle !

Chaque confinement apporte une nouvelle pièce au jeu perfide du gouvernement d’étouffer la démocratie. Si l’an dernier, l’Assemblée nationale avait fermé ses portes pendant de longues semaines, privant ainsi les voix opposantes de questionner le pouvoir, cette fois, c’est une autre tactique que nous sert la majorité, avec la complicité de son Speaker grotesque.

 

Ainsi donc, avec la suspension indéfinie des trois députés de l’opposition jusqu’à la fin de la session présente, la majorité ajoute une nouvelle pièce à son puzzle dont l’ensemble, en pointillé, dessine depuis quelque temps déjà, une dictature qui fait honte à notre République.

 

En attendant le trio Bérenger-Bhagwan-Boolell qui, du coup, regarde dans la même direction de la Cour suprême (même si le député travailliste a précisé que son affaire se fera séparément), c’est le corps de la démocratie qui est atteint. Doit-on qualifier le dernier inacceptable dérapage du Speaker voulant soumettre le Hansard à la gomme élastique ? Un abus d’autorité condamnable qui, en sus, devant des questionnements légitimes, se permet de guillotiner des têtes d’élus, représentants des citoyens, en les privant de leur droit de siège s’ils ne s’excusent pas devant un Speaker bien loin d’un arbitre indépendant, juste et professionnel !

 

Au fond, tout ce branle-bas ne fait qu’illustrer l’image d’un pouvoir autocrate cherchant par tous les moyens à ne rendre aucun compte quand il ne s’adonne pas à des pratiques contestables en plein confinement. Si lors du lockdown de l’an dernier, l’on assistait à la suspension d’une licence d’une radio privée pendant deux jours, cette fois, la mauvaise surprise vient de l’IBA qui a décidé d’augmenter les frais des licences annuelles de radios à 100 %. Est-ce une mesure urgente en ce moment ou ne serait-ce pas plutôt une nouvelle tentative de mettre sous pression un autre organe vital de la démocratie via des ondes libres ?

 

Quand l’on ajoute les scandaleuses dépenses révélées par le rapport de l’audit, avec au bout l’inaccessibilité de certains dossiers, comprenant l’allocation des contrats à des sociétés qui ne sont pas dans le domaine médical, en plein confinement 2020, l’on conclut que le gouvernement se croit au-dessus des règles de l’accountability !

 

Et si l’an dernier, les Mauriciens découvraient ces indécentes largesses dont ont bénéficié certains à travers le copinage politique, sous le couvert de l’Emergency Procurement, cette année encore, le pouvoir continue à s’enfoncer dans l’opacité. Et c’est ainsi que l’on a appris qu’il n’y a aucun compte-rendu de l’actuel High Level Committee sur la Covid-19, présidé par le Premier ministre !  À croire que tous les subterfuges sont utilisés pour nourrir des pratiques opaques protégeant le pouvoir politique et lui octroyant tous les droits.

 

C’est à cause de ce manque total de transparence, c’est parce que le Premier ministre et son équipe MSM écartent toute participation citoyenne à la vie sociale et démocratique, c’est parce qu’il n’y a aucun dialogue possible entre le gouvernement et le peuple, voire avec l’opposition qui, par la voix de son chef, a eu droit à un refus pour une participation collective autour d’un National Action Plan, qu’une majorité de Mauriciens n’a pas confiance en nos gouvernants.

 

Comment sinon expliquer ce ressenti davantage présent pendant le confinement que nos gouvernants nous cachent des informations ou qu’ils nous mentent ? Doit-on revenir sur l’exercice quotidien du National Committee sur la Covid-19 qui relève davantage de la propagande sans que les questions des journalistes ne soient explicitement répondues ?

 

Doit-on souligner l’indécence de la ministre de l’Éducation qui veut nous faire croire que ce qui s’est passé à l’école Philippe Rivalland relève d’un «petit incident» ? Doit-on rappeler que jusqu’ici, toutes les réponses obtenues sur les commandes des vaccins ne sont jamais claires ? Est-ce parce que le gouvernement sait que sa gestion lente à ce propos, et le fait d’avoir donné l’illusion de vivre dans une île Covid Safe, nous a conduits à la situation actuelle ? Toutes nos questions resteront malheureusement sans réponse pendant qu’on déchire graduellement les pans de notre démocratie… 

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