• Boxe thaï : première édition de «La Nuit des Nak Muay»
  • Badminton : les Internationaux de Maurice à Côte-d’Or
  • Trois univers artistiques à découvrir
  • Handicap et vie professionnelle : un pas de plus vers l’inclusion
  • Mayotte au rythme des crises
  • Une rare éclipse totale traverse l’Amérique du Nord : des Mauriciens au coeur d’un événement céleste spectaculaire 
  • World Thinking Day : les guides et la santé mentale
  • Mama Jaz - Sumrrà : prendre des risques musicaux avec le jazz
  • Karine Delaitre-Korimbocus : Kodel, une nouvelle adresse dans le paysage de Belle-Rose
  • Oodesh Gokool, le taximan attaqué au couteau : «Mo remersie piblik»

Incompétence avouée !

Résister à la pression jusqu’au bout, préserver la tête de Jagutpal dont la démission est réclamée à cor et à cri, et ne pas céder à la demande de l’opposition exigeant la non-fermeture du Parlement. Si la dernière séance à l’Assemblée nationale aura permis de confirmer le soutien tacite de Jugnauth au ministre de la Santé, la question est de savoir jusqu’à quand durera cet appui Premier ministériel. Car toutes les agitations qui ont eu lieu à la suite de la PNQ de Duval n’entament en rien la responsabilité du ministre ainsi que celle de l’ensemble du gouvernement. Que ce soit les suspensions des cadres du ministère de la Santé, les descentes de l’ICAC ou le gel du paiement des pilules achetées, toutes ces turbulences font difficilement croire qu’il a fallu la question du leader de l’opposition pour qu’au plus haut sommet, l'on découvre des zones d’ombre dans ces achats-là.

 

À écouter le Premier ministre, qui parlait à la presse lundi dernier, il aurait découvert ces besoins d’éclaircissements à l’Assemblée nationale ! «Nou finn trouv sertenn informasion ki finn interpel nou kom enn gouvernman. Nou finn an kontak avek le minis de la Sante, nou finn reunir tou bann informasion, nou tou lede lor mem longer dond, bizin fer lalimier lor sa procurement-la.» C’est dire que, sans la question du leader du PMSD – dont il faut saluer la démarche –, rien de tout ce dont nous avons pris connaissance n’aurait été à la portée du grand public qui sue eau et sang pour payer ses taxes, alors que quelques copains bien connectés s’enrichissent sans honte sur son dos !

 

Jugnauth et Jagutpal auront beau tenter de mettre ces transactions douteuses sur le compte de quelques fonctionnaires à qui les fautes seraient, semble-t-il, attribuées, il est éminemment suspect qu’un ministre ne sache pas ce qui se passe dans son ministère. Si effectivement, il y aurait, parmi les fonctionnaires, ceux qui profitent ou même nourrissent le système en le contournant, il est un fait qu’une commande de cette importance est de nature politique, comme le clame le leader de l’opposition. Comment expliquer sinon que c’est le Premier ministre lui-même qui avait annoncé fièrement, la veille, la réception d’un million de doses de Molnupiravir ?

 

Après les scandales de l’an dernier sur des achats dans le domaine de la santé, n’y avait-il donc personne dans la chaîne de ceux impliqués cette fois pour attirer l’attention du ministre sur l’importance de s’interroger sur les prix ? Comment expliquer qu’une autre commande en parallèle, coûtant bien moins cher, n’ait pas attiré l’attention ? En venant dire qu’il n’était pas au courant des tenants et aboutissants de toute cette affaire, le ministre envoie ni plus ni moins un message de son incompétence. Ne vient-il pas ainsi nous avouer qu’il ignore ce qui se passe dans ses quartiers ? Peut-on fuir ainsi devant ses responsabilités ?

 

Si Jagutpal n’est pas au courant d’un achat de cette nature après toutes les controverses de l’an dernier, ne donne-t-il pas raison à tous ceux qui l’invitent à démissionner ? Et si le Premier ministre est lui aussi venu à la télévision pour annoncer l’arrivée d’un million de doses de Molnupiravir sans s’interroger sur la provenance et les coûts engendrés par cette commande, après toute l’indignation suscitée par l’achat d’équipements médicaux en 2020, il y a de quoi s’interroger sur la gestion du pays…

 

***

 

La politique de la répression est sans limites ! L’interpellation de Bhadain vendredi matin, suivie de son arrestation, le timing de cette descente policière – pour une affaire datant, semble-t-il, de dix ans – illustre l’inacceptable manière de faire des pourvoiristes envers leurs adversaires. Qui croira que le gouvernement n’était pas au courant de ce qui attendait Bhadain en cette journée de vendredi ? Après Valayden et le travailleur social Ivann Bibi, pour ne citer que ceux-là, c’est au tour du leader du Reform Party de faire les frais d’une police à la solde du pouvoir. Cette condamnable pratique qui s’apparente à une vendetta ne fait que démontrer la faiblesse d’un gouvernement acculé et impopulaire qui, pour faire diversion dans le nouveau scandale autour de l’achat des pilules Molnupiravir, a alors recours à la sanction envers les contestataires du régime !

 

Pathétique et inadmissible !

Ajouter un commentaire

Filtered HTML

  • Les adresses de pages web et de courriels sont transformées en liens automatiquement.
  • Tags HTML autorisés : <a> <em> <strong> <cite> <blockquote> <code> <ul> <ol> <li> <dl> <dt> <dd>
  • Les lignes et les paragraphes vont à la ligne automatiquement.

Plain text

  • Aucune balise HTML autorisée.
  • Les adresses de pages web et de courriels sont transformées en liens automatiquement.
  • Les lignes et les paragraphes vont à la ligne automatiquement.