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Il y a urgence !

Ce coup de projecteur sur la perte de leur bébé ne diminuera pas la souffrance du couple meurtri. Mais les Beekareea méritent d’être soutenus dans leur quête de réponses après la mort de leur nouveau-née. Leurs multiples interrogations, qui ont pris la forme d’une PNQ du leader de l’opposition, Xavier-Luc Duval, adressée au ministre de la Santé, Anwar Husnoo, mardi dernier, doivent être entendues parce qu’il est question, ici, d’allégations de négligence médicale – encore ! – et de dysfonctionnements dans un service aussi vital que celui de la santé. S’il faut qu’on écoute le cri du cœur de ce couple qui pleure sa petite fille, c’est parce que les Beekareea illustrent le parcours du combattant de ces patients des hôpitaux publics. 

 

Ceux-là sont nombreux à ressentir une profonde injustice car nourrissant de sérieux doutes après la mort d’un des leurs, mais qui n’ont souvent aucun recours pour obtenir certaines réponses. Car soit leur demande d’enquête reste lettre morte, soit ils sont pris dans un long imbroglio administratif, alors qu’ils sont déjà fragilisés par la mort d’un proche. Dans le cas du bébé Beekareea par exemple, c’est grâce à la PNQ qu’on apprend qu’Iqbal Beekareea a raison de dire qu’il n’y avait pas de gynécologue (qui selon lui aurait pu procéder à une césarienne) au moment de l’accouchement de son épouse. 

 

Même si le ministre affirme que le nouveau-née a eu tous les soins par une équipe formée de l’unité des soins intensifs néonatals, il est d’intérêt public de faire la lumière sur les graves accusations du leader de l’opposition : Est-il vrai que le gynécologue de garde ce soir-là a refusé de se rendre à l’hôpital, préférant donner ses instructions au téléphone ? Est-ce que le ministre a raison de dire – comme il l’a fait au Parlement – qu’une échographie n’était pas nécessaire ? Est-ce que ce drame aurait pu être évité ? Bref, autant de questions qui interpellent, parce qu’il est difficile de comprendre pourquoi, trois mois plus tard, la maman «qui n’est plus la même depuis» – selon le témoignage de son mari à la page 12 –  n’a pas été entendue par les services du ministère de la Santé. Et ce, alors qu’il y avait une première enquête et qu’un rapport préliminaire a même été déposé. Rapport qui, semble-t-il, écarte toute faute de la part du personnel hospitalier. 

 

Ainsi, il aura fallu que toute cette affaire soit rendue publique pour qu’on apprenne qu’une autre enquête, plus approfondie celle-là, débutera bientôt. Tant mieux car il y a trop souvent une perception d’opacité entourant ces investigations internes dont on doute de leur indépendance. Cela dit, l’impartialité peut exister et nous l’avons bien vu dans le cas du petit Alexander Crouche ; un bébé de six jours mort en avril dernier, où le ministre a reconnu qu’il y a eu négligence, car l’enfant avait reçu une mauvaise injection d’antibiotique. Souhaitons donc que l’enquête sur le bébé Beekareea soit faite avec diligence, et qu’elle permette à ses parents d’avoir des réponses à leurs interrogations. Le ministre Husnoo a déclaré avec force qu’il «n’a rien à cacher» et qu’il «ne veut protéger personne». 

 

On ne demande qu’à le croire, car la mort d’un bébé n’est pas chose banale...

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