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Honte aux assassins de la démocratie !

Pendant que nous inhumons douloureusement nos morts victimes de la Covid-19, le gouvernement choisit de tuer et d’enterrer consciemment la démocratie !

 

C’est ainsi que le MSM montre son visage d’assassin à travers les amendements à l’IBA Act, une loi pour mieux museler les radios, tout en portant atteinte à la liberté d’expression, en dépit de ce qu’affirme le Premier ministre ! Voilà donc le pouvoir, drapé dans son arrogance qui n’entend ni les dénonciations de sa démarche liberticide, ni les appels d’un ressaisissement. Il préfère continuer dans sa folie d’aller de l’avant avec cette loi (sur laquelle les discussions se poursuivront mardi prochain) pour faire taire les opinions critiques envers un pouvoir qui n’a aucune honte à pratiquer son autoritarisme.

 

En fixant lui-même l’agenda politique, le gouvernement fait ce que tout le monde sait : il profite de cette période où l’attention du public est ailleurs, où les rassemblements sont interdits, où il règne une ambiance de quasi-confinement, après que le coronavirus a gagné du terrain, pour imposer ses lois dictatoriales. C'est sur cette sombre toile de fond que le Premier ministre et les siens font preuve de lâcheté en prenant des décisions inacceptables et arbitraires pour notre démocratie.

 

Cela ressemble à un coup de couteau dans le dos des radios qui vivent sous la menace car la licence sera désormais renouvelable chaque année. Une manœuvre perfide pour mieux fragiliser des ondes libres et décourager des membres d’équipes qui peuvent soit pratiquer l’autocensure, soit démissionner en n’ayant aucune garantie d’emploi de plus d’une année !

 

Si l'on ajoute le fait que les frais des licences des radios avaient connu une incroyable hausse en avril dernier - sans oublier la suspension de la licence de Top FM en plein confinement 2020 - nous n'avons aucun doute sur la démarche machiavélique du gouvernement. Mais ce nouveau coup de poignard concerne surtout toutes ces voix citoyennes pour qui les ondes privées sont un relais. D’autant que la nouvelle loi permet d’avoir recours à un juge pour la divulgation des sources, alors que la protection des sources/whistleblowers reste une règle sacrée que tous les journalistes apprennent en intégrant une rédaction.

 

Un principe que, pourtant, n’ignore pas ces conseillers de l’État, ces anciens journalistes, se montrant aujourd’hui complices d’un acte criminel contre des ondes libres ! Jusqu’où peut-on aller pour compromettre sa conscience ? Que dire de ces élu(es), ancien(nes) salarié(es) des radios qui, aujourd’hui, payé/es de centaines de milliers de roupies, de fonds publics, écrasent l’éthique journalistique et la liberté de la presse en tombant dans l’indécence, avec des discours indignes dans le but de plaire à leur leader ! Est-ce ainsi qu’on leur garantit une place sous le soleil orange ?

 

S’il faut dénoncer de toutes nos forces la nouvelle loi que tente de nous imposer le gouvernement, c’est parce que cette énième décision n’est pas isolée et fait partie de la toile antidémocratique tissée progressivement. Si l’ICTA avait finalement reculé devant des surréalistes propositions pour contrôler les internautes, en revanche, le controversé Cybercrime and Cybersecurity Bill a bel et bien été voté il y a peu et s’apparente à une arme entre les mains du pouvoir pour contrôler les réseaux sociaux.

 

Quand l’on ajoute la tentative de faire taire les députés de l’opposition – à coup d’expulsion – à l’Assemblée nationale, quand l’on sait que le pouvoir veut asphyxier certains médias en les privant de la publicité gouvernementale, et quand l’on voit la priorité de nos gouvernants, alors même que nous passons par une crise en pleine pandémie, il n’y a aucun doute sur les intentions d’un Premier ministre dictateur.

 

C’est pour cette raison qu’il faut encourager toutes ces actions annoncées pour dire non à cette loi qui nous enfonce davantage dans une autocratie dans laquelle nous pataugeons déjà. Faut-il rappeler que, selon le classement V-Dem, Maurice se trouve dans les Ten top autocrizing countries ?

 

Que les voies soient juridiques, que les voix soient citoyennes, politiques, journalistiques, il est urgent qu’on comprenne tous qu’il ne s’agit pas seulement des radios mais de chacun d’entre nous, de nos opinions, de notre liberté de penser, de l’espace démocratique de notre pays, qui n’est la propriété de personne mais le bien de nous tous !

 

Il n’est pas trop tard pour que le pouvoir recule mais s’il persiste, il n’est pas trop tard non plus pour s’opposer à lui en se servant des armes légales et en étudiant d'autres avenues pouvant contrer des attitudes de lâches qui ne jurent que par des sanctions face aux opinions contraires !

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