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Ethique, intégrité, dignité…

Au-delà de toutes les répercussions de l’affaire Medpoint, dont le verdict aura une incidence sur l’avenir politique du Premier ministre en exercice, au-delà de l’opinion de tout un chacun sur cette histoire qui tient notre pays en haleine depuis trop longtemps, au-delà de l’interprétation juridique des uns et des autres sur la question du conflit d’intérêts, nous pourrions saisir ce moment plutôt singulier de notre Histoire, et y voir là, une opportunité. Pour exiger une fois pour toutes, une loi sur la moralisation de la politique à Maurice. Combien de fois nos leaders politiques n’ont-ils pas proposé un code d’éthique pour les élus ? Sans que cela ne voie le jour ! Combien de diatribes hypocrites n’a-t-on pas écouté à ce propos, que ce soit du couloir de la majorité ou de celui des opposants ? Sans le moindre changement. Pourtant, n’est-ce pas là un sujet d’intérêt national sur lequel les partis de l’opposition auraient pu s’aligner, en unissant leur voix pour faire pression sur le gouvernement ?

 

D’où l’importance de crier haut et fort, stop au bla bla. Revendiquons cette loi sur la moralisation de nos parlementaires, nominés politiques et tous ceux qui fréquentent les allées du pouvoir. Parce que l’éthique, l’intégrité, les valeurs, la transparence, la notion de rendre des comptes ne sont pas des mots vides de sens. Encore faut-il qu’on soit tous d’accord sur la définition d’une République exemplaire, juste et digne.

 

À bien y voir, dans une année de campagne électorale, où de part et d’autre, les hostilités s’affirment, on serait bien inspiré de considérer cette loi comme un outil de travail pour un contrôle citoyen sur ces élus qui sont censés nous représenter. Mais notre exigence ne devrait pas se limiter à l’intérieur des murs de l’Assemblée nationale. Qu’elle s’étende à tous ces nominés payés des fonds publics ! Ainsi, alors même que l’ICAC est critiqué, décrédibilisé et ridiculisé par son récent retournement de veste sur l’affaire Medpoint, ne voilà-t-il pas que son directeur a jugé utile de se rendre à Londres pour assister aux plaidoiries du Privy Council !

 

Pour quelles raisons ? En quelle qualité ? Jusqu’ici, nous ne le savons pas puisque Navin Beekarry a tout bonnement refusé de répondre aux questions du journaliste de notre confrère l’express, sur place, en allant jusqu’à se cacher le visage, alors qu’il était filmé en direct pendant les quelques heures de l’audience. Grotesque ! Or, la question de son déplacement est pertinente et les citoyens, qui contribuent à son salaire de directeur d’une institution publique, ont le droit de savoir pourquoi il s’est rendu en Grande-Bretagne, d’autant que l’ICAC n’a pas eu l’autorisation de déposer devant les Law lords.

 

Le hasard du calendrier veut aussi qu’en ce moment même, devant la commission Caunyhe, l’ancien secrétaire de la State House Dass Appadu relate des relations abusives entre la présidence, la FSC et le Planet Earth Institute. S’il est vrai qu’on n’avait pas attendu cette boîte de Pandore pour découvrir des liens contestables entre l’ancienne présidente de la République et des responsables d’organismes pas toujours au-dessus de tout soupçon, cet exemple nous confirme également l’importance d’une loi pour une moralisation de la politique. Les abus, l’impunité des pourvoiristes et la tolérance citoyenne n’ont que trop duré !

 


 

Des cibles faciles. Des travailleurs étrangers arrêtés aux petites heures. Et envoyés en cellule par une police incapable de courir derrière les gros trafiquants de drogue ; incapable d’arrêter les voleurs en col blanc ; incapable d’aller frapper aux portes de ces employeurs coupables de n’avoir pas régularisé cette main-d’œuvre bon marché. Mais une police prompte et fière d’empoigner au collet une quarantaine de Bangladais dont le visa avait expiré. Ce ne sont là ni des criminels, ni des voleurs, mais comme le terme l’indique, des travailleurs disposés à s’éreinter en vivant souvent dans des conditions déplorables pour quelques milliers de roupies.

 

Derrière ce chiffre 45, il y a des êtres humains, des époux, des pères de famille qui s’échinent du matin au soir juste pour assurer de meilleurs lendemains aux siens. Ils ne sont pas là de gaieté cœur, mais ont juste cru à l’eldorado mauricien. Qui voudrait quitter son pays et les siens pour travailler dans les boulangeries, restaurants, stations-service ou autres, dans un pays étranger s’il vit bien sur son sol natal ? La façon dont nous traitons l’autre, en dit long sur le regard que nous posons sur lui. Respectons ces travailleurs étrangers, respectons leurs droits et leur dignité. Et construisons une République juste et décente !

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