• Parité en politique : des voix pour inspirer le changement
  • Milys.créations : quand Emily transforme vos idées en souvenirs inoubliables
  • Il s’était introduit chez une dame âgée en pleine nuit : un voleur maîtrisé par des habitants à Camp-Levieux
  • Saisie de Rs 10 millions de cannabis à Pointe-aux-Sables - Incriminé par son oncle, le policier Brian Beauger nie toute implication
  • Étoile d’Espérance : 26 ans d’engagement, de combat et d’espoir
  • Arrêté après l’agression d’un taximan : Iscoty Cledy Malbrook avoue cinq autres cas de vol
  • Golf : un tournoi caritatif au MGC
  • Le groupe PLL : il était une fois un tube nommé… «Maya L’Abeille»
  • Nilesh Mangrabala, 16 ans, septième victime de l’incendie du kanwar à Arsenal - Un rescapé : «Se enn insidan ki pou toultan grave dan nou leker»
  • Hippisme – Ouverture de la grande piste : les Sewdyal font bonne impression

Et si la Coupe du monde n’avait pas lieu ?

«Nao vai ter Copa ! » Vous ne connaissez pas ce slogan en vogue en ce moment au Brésil ? En portugais, cela signifie tout simplement : la Coupe du monde n’aura pas lieu ! Et si ce n’était pas que des paroles en l’air ?

 

Car, pendant que le monde entier s’excite autour de la grand-messe footballistique qui va submerger la planète du 12 juin au 13 juillet, une partie du peuple brésilien veut faire ressortir son mal être, son ras le bol, sa souffrance quotidienne et, un peu partout au Brésil, des mobilisations voient le jour pour faire entendre la voix des sans voix.

 

Vous n’avez pu échapper aux écoeurantes images du ‘nettoyage social’ qui circulent ces derniers jours dans les médias ou tournent en boucle sur le net. Dans le but d’offrir une image plus lisse, disons ‘politiquement correcte’ au monde l’Etat et les forces des firmes privées (des armées privées et des groupes para-policiers qui frappent surtout la nuit) mènent une campagne de ‘nettoyage social’ contre les classes populaires misérables selon diverses sources (metatv.org, slate.fr, lemonde.fr etc).

 

Aux infos, on voit des familles en situation d’extrême pauvreté expulsées manu militari, souvent avec des enfants en bas âge, en larmes, traumatisées, dont la détresse est jetée en pâture aux caméras, comme dans ces vulgaires télés réalités qui font la part belle aux «m’as tu vu» d’ici et d’ailleurs.

 

Néanmoins, tout ceci ne serait que la surface immergée de l’iceberg car, depuis un an, une partie de la presse brésilienne dite progressiste a révélé que des SDF ont été assassinés - souvent brûlés vifs par des personnes non identifiées. «Cachez ces miséreux que le monde ne saurait voir», semble vouloir dire le pouvoir auriverde…

 

Il faut savoir que les plus démunis concernés par cet abject nettoyage social représentent 8,5 % de la population brésilienne, soit 17 millions de personnes, alors que 4,8 millions d’entre eux n’ont absolument aucun revenu.

 

En marge de la campagne de ‘pacification’ des favelas il existe donc, aussi, des compagnies militaires privées, comme la lugubre Blackwater, qui se chargeraient de sales besognes à en croire le site anglais revolution-news.com.

 

On comprend dès lors un peu mieux le pourquoi du comment du soulèvement populaire qui a lieu en ce moment du côté de Sao Paulo entre autres. Mais le gouvernement brésilien n’a pas l’intention de voir sa Coupe du monde gâchée, quitte à partir en guerre contre le peuple et à renforcer son appareil répressif. Il déploiera ainsi 170 000 hommes pour écraser toute protestation pendant le Mondial.

 

Sachant que la Coupe du monde a coûté 11 milliards de dollars au gouvernement de la présidente Dilma Roussef, mais que le petit peuple meurt de faim, on ne peut s’empêcher de penser que cette somme astronomique aurait forcément été plus utile ailleurs…