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Derrière l’image d’un pays qui redémarre !

La forme ? Un ton humble, la disparition du sourire narquois qui accompagne souvent les critiques envers ses adversaires et une nouvelle attitude solennelle ! Le fond ? Un Premier ministre tentant un exercice d’équilibriste pour éviter un comportement alarmiste, tout en essayant de conscientiser sur la gravité de la situation. A-t-il réussi ? Pas si sûr !

 

Ce qu’on retient du message de Pravind Jugnauth, c’est qu’à un moment où il y a un redémarrage des activités économiques, essentiellement dans le secteur touristique qui retrouve à peine une lueur d’espoir, le gouvernement souhaite véhiculer l’image positive d’un pays en pleine reprise. Du coup, le Premier ministre ne veut pas céder à l’appel de plusieurs voix qui, devant l’enchaînement des contaminations, réclamaient des mesures drastiques, à l’exemple des sorties par ordre alphabétique dans les supermarchés ou encore de la mise sur pied d’un couvre-feu.

 

Donc, quand il annonce seulement la réduction du nombre de personnes dans les rassemblements ou mariages, quand il parle du «pass vaccinal» obligatoire dans certains endroits, beaucoup de voix s’élèvent pour affirmer que ce ne sont pas des actions suffisamment fortes permettant de casser la chaîne de la propagation et de limiter le nombre de morts.

 

Mais le Premier ministre regarde ailleurs et tente de mettre l’aggravation de l’épidémie sur un relâchement de la part des Mauriciens – ce qui n’est pas faux dans une certaine mesure, à voir les vidéos montrant les plages bondées de Mauriciens. Mais Pravind Jugnauth devrait aussi reconnaître la responsabilité de l’État qui a participé à cette décontraction, en brandissant à tout va le slogan «sel solisyon vaksinasyon», quand l’on ne nous disait pas que le pays est «relatively Covid safe»… Il faut aussi se demander pour quelle raison, alors qu’aujourd’hui les jours fériés sont mis à l’index, la police n’avait pas sévi sur ces plages où les foules étaient massées.

 

Certes, au vu de la situation, il va de soi que l’indiscipline ne peut être tolérée, que les sévères pénalités sont justifiées envers les contrevenants et qu’il faut encourager ces policiers qui, munis de leurs haut-parleurs, rappellent aux citoyens leur devoir.

 

Parce qu’entre-temps, les faits demeurent cruels : les cas de contamination se comptent chaque jour par centaine et plus grave, ce ne sont non seulement nos aînés qui sont en danger mais nos morts peuvent désormais avoir 20, 30 ou 40 ans. Et ce n’est pas là uniquement le résultat des rassemblements de ces derniers jours sur nos plages !

 

Car il faut se rendre à l’évidence : nos services de santé n’arrivent pas à faire une prise en charge efficace de l'ensemble des malades, nos hôpitaux sont devenus des foyers de contamination, doublés de preuve d’amateurisme et d’incompétence, alors même que notre personnel hospitalier est à bout de souffle et ne sait plus jusqu’où il pourra tenir !

 

D’ailleurs, c’est ce qui a manqué dans le discours du Premier ministre : il ne pipe mot sur notre système de santé, ne nous rassure pas sur les équipements et moyens dont nous disposons ainsi que sur le stock des médicaments. Il laisse cette partie à ses porte-parole qui ont annoncé ensuite l’arrivée des vaccins et médicaments pour bientôt.

 

Or, quand l’on sait que tout ce qui est dit jusqu’ici par le ministre de la Santé et ses collègues est contesté ; quand les chiffres des morts ne semblent pas refléter la réalité ; quand la confiance n’existe pas entre un pouvoir décrédibilisé (le cafouillage des ministres Obeegadoo et Dookun témoigne de l’ambiance au gouvernement) et une opinion publique angoissée ; quand le Premier ministre est incapable de jouer le rôle d’un capitaine rassurant et rassembleur, il ne reste que notre résilience et la grandeur de la solidarité collective !

 

Que chacun fasse sa part ! Que nous prenions tous nos responsabilités en faisant des gestes barrières notre nouvelle manière de vivre. Car si nous sommes laissés à nous-mêmes, protégeons-nous ! Nous sommes tous à bord du même bateau !

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