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Déconfinement et déconfiture

Angoisse ambiante, difficulté à entrevoir une lueur d’espérance, épée de Damoclès sur la tête des citoyens… Chaque jour qui passe nous enfonce un peu plus dans une morosité, tant la résurgence de la Covid-19 prend un ascenseur inattendu avec l’inquiétant chiffre de 62 cas en dix jours.

 

De Wooton à Curepipe, en passant par Chemin-Grenier au début de mars, le virus se promène désormais à Camp-Diable, New-Grove, Tyack, Vacoas, Beau-Bassin, entre autres, avant d’atteindre Vallée-Pitot, rendant les habitants de cette région – qui craignent la perspective d’un confinement localisé – aussi stressés que ceux des zones rouges. 

 

Contrairement à l’an dernier où le déconfinement général rimait avec liberté et soulagement sur le plan sanitaire, cette fois, la réapparition du coronavirus ne ressemble pas à une parenthèse. Du coup, la progression provoque des interrogations légitimes auquel le gouvernement ne répond pas, suscitant encore plus de doute dans la tête du public.

 

Qu’il s’agisse du séquençage dont les résultats de l’Afrique du Sud tardent – dans l’attente de l’installation d’un laboratoire local – pour connaître les variants existants sur notre territoire ou qu’on évoque le nombre de vaccins disponibles ou attendus à Maurice, ou encore concernant une réouverture (ou pas) de nos frontières, les réponses du ministre Jugatpal ne sont jamais claires et rassurantes. Valeur du jour : que nous a-t-il dit que nous ne savions pas ? Qu’il reste environ 500 000 personnes à vacciner avant d’atteindre l’immunité collective. Doit-on ajouter que la vaccination, nécessaire et recommandée, n’est d’ailleurs pas l’unique solution, à en croire l’enseignement venu des Seychelles ?

 

Au fond, le gouvernement lui-même semble être dépassé par la situation et si le Dr Jugatpal affirme que la diminution des cas dépendra de la responsabilité de chacun d’entre nous, il faut aussi lui rappeler ainsi qu’à ses pairs, qu’ils ne peuvent se dédouaner totalement de la situation dans laquelle nous nous retrouvons depuis mars.

 

Car alors même que des Mauriciens d’outre-mer sacrifiaient leurs économies en payant une coûteuse quarantaine pour revenir au pays, force est de constater que le virus s’est malgré tout incrusté entre les filets de protection. Quand l’on sait qu’il y a eu des arrivées sur le territoire sans forcément passer par une quarantaine imposée au grand public, on est en droit de se poser des questions, d’autant que ce gouvernement n’est pas dépourvu d’incohérence.

 

Ce ne sont pas les exemples de confusion de la deuxième phase du déconfinement qui vont nous apaiser. Pour ne citer que celui qui n’a échappé à personne, comment comprendre qu’il est interdit de prendre un bain de mer, qu’on soit seul(e) ou en petit comité, mais qu’une distanciation sociale est non obligatoire dans les autobus ?

 

Bref, même s’il faut reconnaître qu’il y a, dans la gestion de la Covid-19, quelques bons points, à l’exemple de l’efficacité que procure le contact tracing et la mise en quarantaine – qui suscite souvent une compréhensible polémique – qui ont porté leurs fruits, il ne faudrait pas non plus que nos dirigeants mettent une augmentation de cas sur le dos de la population. Certes, il faut reconnaître qu’il y a toujours des insouciants qui continuent à ne pas pratiquer des gestes barrières ou qui font fi des règles contraignantes que la Covid-19 charrie.

 

Toujours est-il que ces attitudes contestables ne devraient pas faire ombrage aux bavures d’un gouvernement envers qui la crise de confiance est durable… Du reste, cette profonde méfiance envers nos dirigeants qui refusent le dialogue social, les propositions des partis adverses ou l’écoute des voix professionnelles indépendantes, contribue également à cette angoisse ambiante, doublée d’une absence de lueur d’espérance…

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