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Ces prédictions justes de Kaya

Et vingt ans plus tard, les chansons de Kaya résonnent en nous comme des échos de notre société d’aujourd’hui. Et vingt ans plus tard, ses mots ne font que traduire ces maux dans lesquels nous sommes embourbés jusqu’au cou.

 

Au-delà de tous ces nécessaires hommages auxquels on assistera autour de la commémoration de la mort de Kaya cette semaine, au-delà des souvenirs tragiques dans lesquels nous nous replongerons ce jeudi 21 février, au-delà de ce que Kaya représente pour chacun d’entre nous, restent la force de ses textes engagés, son humanisme et la justesse de son regard sur notre société. Un héritage exceptionnel ! Un visionnaire qui avait raison bien avant l’heure. D’où le fait que ses chansons restent d’actualité, et sont régulièrement reprises par la jeune génération d’artistes. Y a-t-il un seul concert qui se fait sans l’interprétation de quelques morceaux de Kaya ? Y a-t-il un jeune qui s’intéresse à la musique sans écouter le père du seggae ? Pour ensuite faire une conclusion implacable ! 

 

Que 20 ans plus tard, non seulement n’avons-nous pas pu résoudre les problèmes dont Kaya faisait état, mais ne voilà-t-il pas que nous nous abîmons dangereusement dans une pente irréversible. Quand le Seggae Man chante dans Ras Couyon : «Enn bann sintetik, enn bann ras viper, pe viv artifisiel zot kont natirel», que penser si ce n’est qu’à force de jouer à l’autruche et par manque de courage politique en faveur d’une dépénalisation du gandia, nous vivons dans un pays où les drogues synthétiques ravagent nos ados. Cette jeunesse qu’on a de plus en plus de mal à saisir, à comprendre, alors qu’un certain nombre a déjà basculé dans les drogues de synthèse. Donnant ainsi raison au titre inoubliable Racine pé brilé. 

 

À bien voir, la plupart des écrits de Kaya renvoient aux tribulations de notre société qui, au lieu de s’améliorer et de se relever de ses travers, fait le chemin inverse. Ainsi, quand Kaya, dans sa célèbre chanson Mo tizil, nous dit «kan nou get isi kouma dimounn panse, napa mem enn sel kiena panse linite, kan mwa mo fier mo sant seki mo tande pou mo ti zil… Finn ler pwaret dir enn sel lepep ene nasion, de pli zanpli sa pe vinn pli ipokrit», on pourrait imaginer que la référence est faite aux années antérieures, au temps de jadis.

 

Or, ces réflexions-là sont éminemment actuelles, et s’adaptent parfaitement à notre époque où les réseaux sociaux sont devenus une plateforme de défouloir de haine, de violence verbale, de harcèlement quand le communalisme ne sévit pas, tant toutes les problématiques sont vues sous la loupe ethnique. Et dire que, nous pourrions pourtant faire le choix des thématiques qui rassemblent, car qui dit Kaya dit surtout l’amour, la fraternité, l’unité, la paix. Ne nous dit-il pas qu’il  «sant lamour pou nou gagn liberte» ou encore «nou tou bizin kontan nou kamwad,  nou tou bizin kontan nou bann frer, nou tou bizin kontan nou bann ser,  nou tou bizin bien kontan nou mem (bizin leve)». Quand il ne nous entraîne pas sur ce merveilleux sime lalimier ki bizin pase.

 

Ce n’est pas faire de l’angélisme que de s’imprégner de ses sages paroles : «Bon konsey ki vinn dan lalimier, li kouma soley ki pe leve gramatin, li donn saler depi boukou banane, so sazes ki nou tou bizin pe swiv». À quelques jours de la commémoration de la mort du grand Joseph Réginald Topize, plus connu comme Kaya, nous ne pouvons que souhaiter d’être portés par ses messages profonds et clairvoyants, véhiculant des valeurs positives. Pour la construction d’une meilleure ti zil…

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