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Ce que nous réserve l’opposition parlementaire !

Difficile de croire que l’année 2022 sera celle des élections anticipées ou encore la fin du gouvernement MSM, comme le souhaitent les animateurs de la Plateforme de l’Espoir. Quel gouvernement, si impopulaire qu’il puisse être à l’exemple du MSM, va dissoudre le Parlement alors qu’il aborde sa troisième année de mandat, tout en disposant d’un système lui permettant d’aller jusqu’au bout de 2024 ?

 

C’est après la surréaliste arrestation de Bhadain que celui-ci, comme une impulsive riposte envers le gouvernement, a appelé à la démission collective des élus de l’opposition. Une suggestion rapidement balayée par ses camarades. Pour Bérenger, une démission ne garantit pas le départ du gouvernement et bien au contraire, fera le jeu du pouvoir, tandis que Duval estime que la demande de Bhadain a été faite «dans la chaleur du moment». 

 

L’on se souviendra que ce n’est pas la première fois que le leader du Reform Party fait pareille demande. En 2020, la même suggestion lui avait valu des critiques musclées de la part des leaders des partis de l’opposition, qui n’étaient pas encore devenus ses partenaires. Si cette fois, ses amis de la plateforme lui ont épargné des commentaires virulents, leur position reste ferme : il n’y aura aucune démission en bloc !

 

Et que nous réserve donc l’opposition parlementaire en cette nouvelle année après le spectacle de l’an dernier riche en rebondissements inutiles ? La réponse est venue du leader du MMM en conférence de presse le samedi 8 janvier : «L’Alliance de l’Espoir et le Parti travailliste souhaitent l’unité de l’opposition. Nous verrons plus clair d’ici la rentrée parlementaire.» Et Bérenger d’ajouter la petite phrase qui laisse penser à une redistribution des rôles : «Il y aura un éclaircissement au niveau de l’unité de l’opposition, du leader de l’opposition, du whip.» Le PTr reprendra-t-il donc le poste de leader de l’opposition après la tonitruante démission de Boolell, faisant suite à la cassure de l’entente MMM-PTr-PMSD et des divergences autour d’un candidat premierministériel ?

 

L’on se souvient que la dernière tentative d’une réconciliation entre les partenaires de la Plateforme de l’Espoir et les Rouges s’était soldée par un cinglant «thanks but no thanks» de la part d’un Ramgoolam préférant donner l’illusion d’une relation cordiale avec le MSM. Et ce, après deux épisodes : sa photo prise en compagnie de Jugnauth et le déploiement de force des autorités gouvernementales favorisant son départ pour l’Inde. Est-ce que l’annonce de Bérenger est synonyme d’un choix au niveau de la polémique question de candidature premierministérielle ? Qui de Bodha, qui a encore exprimé son vœu de se présenter à ce poste, réclamant un seul mandat pour démarrer les grands chantiers (sur Radio Plus, ce vendredi), ou de Ramgoolam, qui souhaite devenir un Premier ministre de transition, aura la bénédiction des leaders de l’Alliance de l’Espoir ?

 

Pourtant, plus que jamais face à un gouvernement autocrate, ne tolérant aucune critique (la révoltante arrestation de certains habitants de Bambous-Virieux illustre la mentalité répressive du MSM), et sur toile de fond d’une situation économique inquiétante pour les Mauriciens qui font face à une série d’augmentations – allant de l’essence au ciment, en passant par les denrées alimentaires –, sans compter une inflation galopante et une dépréciation dangereuse de notre roupie, nous avons besoin d’une opposition forte réclamant des comptes au pouvoir.

 

Alors que les yeux sont fixés sur un éventuel scrutin municipal attendu cette année, alors que l’incertitude plane toujours au niveau de la gestion de la Covid (pendant que le ministre de tutelle danse joyeusement, n'appliquant pas ce qu'il prône comme mesures sanitaires et se faisant dénoncer par quelqu’un de son entourage), est-ce que les partis traditionnels mettront leurs divergences de côté, comme semble l’indiquer le leader du MMM ?

 

S’il est difficile de croire que 2022 sera l’année des élections anticipées, nous pouvons, malgré tout, souhaiter un ressaisissement de ce gouvernement qui gagnerait à écouter les critiques constructives - dont celles de l'opposition - au lieu de faire taire et censurer toutes les voix sensées…