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Boolell, le tombeur de Collendavelloo ?

Et cette fois, la balle est dans le camp du Premier ministre ! Après avoir révoqué tout le board du CEB samedi soir, quel autre signal Pravind Jugnauth va-t-il envoyer sur toute l’affaire St-Louis, qui réunit suffisamment d’ingrédients pouvant faire exploser l’alliance MSM-ML ? Est-ce que le Premier ministre va demander à Collendavelloo de step down comme le réclame l’opposition, le temps d’une enquête ? Ou Pravind Jugnauth aura-t-il l’audace de révoquer son no 2, sachant que c’est le ministère du leader du ML qui est concerné ?

 

Si le chef du gouvernement pouvait jouer à l’autruche en affirmant, en conférence de presse vendredi soir, qu’il a réclamé des informations du leader de l’opposition sans succès sur les allégations de malversations, désormais il ne peut plus se servir de cette carte. «The honourable leader of the opposition seems to have a lot of information. You provide me with those information and then we will see… If you have names, how much money has been given… Please», a-t-il lancé lors des échanges face à un efficace Arvind Boolell dont la pertinente PNQ donne une indication sur ce qui s’apparente à un dossier au parfum de corruption. Du reste, si cette affaire est prise au sérieux et est suivie attentivement par l’opinion publique, c’est parce que c’est la Banque africaine de développement (BAD) qui fait état d’allégations de pots-de-vins remis à des intermédiaires locaux.

 

C’est dire à quel point nous avons le devoir d’être attentifs. À l’Assemblée nationale, le leader de l’opposition a fini par embarrasser le Premier ministre, qui plaidait l’ignorance sur l’enquête de la BAD et les pratiques malveillantes, à quelques mètres d’un Collendavelloo qui se la joue discret ces derniers jours et qui ne s’est toujours pas exprimé alors que son nom est sur toutes les lèvres.

 

Pour combien de temps encore le vice-Premier ministre qui, faut-il le rappeler, avait découvert l’innocence d’un Sobrinho en le fixant droit dans les yeux, compte-t-il garder le silence ? Tous les regards sont désormais braqués sur le tandem Jugnauth-Collendavelloo, suite à la révocation de l'ensemble du board du CEB. En fait, le Premier ministre ne pouvait rester impassible après que tard dans la soirée de vendredi, Boolell a décidé de remettre les informations qu’il détenait au chef du gouvernement.  «I furnished the relevant information in relation to the fraudulent and corrupt practices to PM. No excuse to find the culprits. The fight is on. A citizens platform will be created and we will walk together to overcome. The country belongs to all of us», écrit le leader de l’opposition sur sa page Facebook, prenant ainsi à témoin ses followers et les citoyens en général. Une stratégie payante dans un pays où l’on a toujours l’impression que les corrompus ne sont jamais inquiétés.

 

Du coup, le gouvernement n’avait d’autre choix que de réagir. Et une première tête est d'abord tombée avec la suspension de Shamsheer Mukoon, directeur par intérim du CEB, suivie samedi soir de la chute de tous les membres du conseil d'aministration du CEB dont son président Seety Naidoo. Celui-ci candidat non élu et colistier du vice-Premier ministre dans la circonscription no 19, déclarait plus tôt à 5-Plus dimanche, dans la journée de samedi, qu’il n’avait aucune raison de démissionner. Mais il est clair qu’après la mise sur pied d’une enquête par l’ICAC (même si cette institution n’a aucune crédibilité), après les révélations de Boolell, amenant le même Naidoo à dire qu’il était au courant d’une enquête interne mais qu’il n’a pas informé son ministre, que la pression allait s’accentuer avec les développements de samedi soir.

 

Est-ce que Pravind Jugnauth, qui a répété qu’il n’y aura aucun cover-up, va continuer à ignorer les questions que tous se posent ? Quelles sont ces personnes pointées du doigt dont la BAD fait mention comme faisant partie de la «Mauritius Administration» ? Pourquoi a-t-on choisi un soumissionnaire dont l’appel d’offres a un écart de Rs 700 millions avec le concurrent ? Pourquoi a-t-il fallu d’un certificat d’urgence approuvé par l’Independent Review Panel où siégeait une autre proche de Collendavalloo pour que le projet aille de l’avant ? Est-ce vrai qu’un intermédiaire a bénéficié de 30 arpents de terrain qui sont toujours inutilisés ? Bref, autant d’interrogations dans un scandale dont notre pays aurait pu se passer. Reste à savoir quel autre signal nous enverra le Premier ministre après la révocation du board du CEB. La balle est dans son camp !
 

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