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Ah ! Ces amitiés conjoncturelles…

Il aura fallu le lancement d’un livre, un semblant de complicité de part et d’autre, pour que bruissent certaines rumeurs d’alliances des partis de l’opposition. Si Ramgoolam, Duval, Obeegadoo et Ganoo ont bienveillamment accepté de poser ensemble pour les photographes, ce qui a donné une image inédite à un moment de précampagne électorale, où tous les gestes et les  paroles sont épiés, ce sont les discours des leaders rouge et bleu qui polarisent, plus l’attention, devant ce qui semble être l’incontournable période des mamours dont on a fini par s’habituer dans ce pays. 

 

Alors qu’il y a à peine quelques semaines, Ramgoolam donnait l’assurance que son parti fera cavalier seul aux législatives – comme pour répondre à l’appel de Bérenger, qui incite les leaders à ne prendre aucun engagement préélectoral –, le voilà qui témoigne aujourd’hui publiquement de son amitié pour son ex-partenaire PMSD, en rappelant ainsi les liens qui unissaient SSR et sir Gaëtan Duval, sans oublier la référence au méchant SAJ qui, selon des confidences dont lui seul a le secret, voulait «pandi Duval.» 

 

Les deux leaders rouge et bleu ont une telle synergie entre eux, que Xavier-Luc Duval s’est lui aussi laissé porter par une affection plutôt suspecte : «Nous avons toujours maintenu ce lien d’amitié, non seulement dans la forme mais aussi dans les faits.» Doit-on y voir plus loin que ces tendres amabilités complaisantes et opportunistes ? Ce que l’on peut lire, c’est que d’un côté, le leader du PTr affirme son intention de ne vouloir contracter aucune alliance, alors que de l’autre, il se laisse aller à un jeu de séduction à l’égard de son ex-partenaire qu’il avait pourtant poussé vers la sortie en 2014, au moment du On et Off PTr-MMM. 

 

Encore une fois, Ramgoolam nous rejoue la même stratégie de ses années antérieures. Il exprime sa volonté d’aller seul, se flatte de pouvoir aligner 60 candidats rouges, et fait croire qu’il ne souhaite pas se retrouver prisonnier d’alliance(s). Ce film, il nous l’a déjà joué, et, s’il faut garder notre vigilance, c’est parce que l’on sait que son scénario de départ est rarement respecté et qu’à la fin du jour, entre l’option (i) prendre le risque d’aller seul, et celle de (ii) mettre toutes les chances de son côté, le chef du Parti travailliste préfère de loin la deuxième. Cela a été vérifié quand, contre toute attente, il décide en 2010, en tant que Premier ministre sortant, d’aller de l’avant avec son principal  partenaire d’alors, le PMSD, tout en incluant le MSM pour une aventure bleu-blanc-rouge, et surprenant tout son monde à travers une grande générosité d’allouer 18 tickets à un MSM, qui comme le MMM, attendait patiemment que la porte rouge s’ouvre à lui. Dès lors, en isolant le MMM, il n’y avait aucun doute sur l’issue de la victoire PTr-MSM-PMSD. 

 

Du reste, c’est dans ce même esprit, toujours pour ne prendre aucun risque de perdre, que Ramgoolam, en 2014, nous a offert le feuilleton dont le script écrit par l’alliance PTr-MMM sur la  deuxième République, riche en épisodes à rebondissements, a fini par mettre K.–O. son intrigue. Tout stratège qu’il est, le leader rouge n’avait juste pas réalisé que les mathématiques électorales ne répondent pas forcément au vœu du peuple. Et c’est justement pour tâter le pouls de la population, pour observer les réactions, que ce soit de ses adversaires ou des citoyens, qu’il joue aujourd’hui sur plusieurs tableaux. D’abord, en faisant croire qu’il ira seul aux élections, ensuite en s’aventurant comme séducteur auprès d’un PMSD qui, lui, n’a rien à perdre depuis qu’il a revu à la baisse, ses ambitions après la partielle de Quatre-Bornes.

 

À ce jour, c’est le seul parti qui ne fait aucun mystère de sa stratégie future qui est celle d’aller en alliance aux prochaines législatives et qui cherche ouvertement un partenaire, se prenant, dixit Adrien Duval, pour «la pli zoli mamzel». Ça se saurait si la politique à Maurice n’était pas uniquement une affaire de séduction, et d’amitié conjoncturelles, dont le but est d’atteindre le pouvoir. Sommes-nous devant les prémices d’un éventuel rapprochement PTr-PMSD ? Serait-ce là que le jeu d’un rapport de forces ou ne s’agit-il que de stratégie ?

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