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L’espoir face à l’infertilité

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Les premiers bébés nés par fécondation in vitro (FIV) à l’hôpital Apollo Bramwell avec toute l’équipe.

Encore inconnue il y a une trentaine d’années, la fécondation in vitro est, aujourd’hui, un recours vers lequel se tournent de nombreux couples mauriciens qui désirent avoir un enfant, mais ont des difficultés à concevoir. Il y a quelques jours, deux petites filles ont vu le jour à l’hôpital Apollo Bramwell à travers cette méthode. Zoom sur cette technique de procréation qui gagne de plus en plus du terrain dans le paysage médical local.

Avoir un enfant est le rêve de nombreux couples. Toutefois, pour certains, cette quête du bonheur relève plus d’un parcours du combattant. Car ils doivent faire face à l’infertilité ou des difficultés à procréer. La fécondation in vitro (FIV) reste alors leur ultime espoir d’avoir un enfant biologique. Une technique vers laquelle se tournent de plus en plus de couples mauriciens qui veulent avoir un ou plusieurs bébés, mais n’y arrivent pas seuls. D’ailleurs, deux nourrissons ont vu le jour récemment dans

le nouveau centre de fertilité

d’Apollo Bramwell.

Ce sont les premières naissances de ce centre, qui est le troisième du genre à avoir vu le jour à Maurice, après le St Esprit Fertility Clinic, à Quatre-Bornes, qui existe depuis 1997, et le Harley Street Fertility Centre, qui s’est implanté à Floréal il y a

12 ans. Et bien que le centre d’Apollo Bramwell n’existe que depuis l’année dernière, il a déjà reçu plus de 60 couples désireux avoir des enfants. Ce qui démontre qu’ils sont nombreux à souhaiter avoir recours à cette technique de procréation.

La FIV consiste à déposer un spermatozoïde de l’homme dans l’ovule prélevée de la femme à travers la technique d’injection intra-cytoplasmique des spermes. Ensuite, on replace le ou les œufs devenus des embryons dans l’utérus. Le traitement in vitro se déroule sur quatre semaines. Pendant cette période, les femmes sont soumises à des tests d’échographie fréquents et doivent impérativement prendre des médicaments et faire des injections. «Le traitement ne comporte pas de risques si tous les tests ont été positifs», explique le Dr Ziyad Jhumka, embryologiste et coordinateur du centre de FIV à Apollo Bramwell. Le pourcentage de réussite chez les femmes est de 30 à 40 % pour celles âgées de moins de 40 ans et de

5 à 10 % pour celles âgées de plus

de 40 ans.

Pendant le traitement, il y a des risques que certaines femmes souffrent d’hyperstimulation, soit des saignements et des infections liées au traitement. Mais le Dr Jhumka tient à préciser que cela reste rare si toutes les précautions sont prises. Apres le transfert de l’embryon, dans le ventre de la femme, la grossesse devient normale et la patiente est suivie par un gynécologue.

Intervention coûteuse

Si ce traitement constitue un réel espoir pour les couples qui ne peuvent avoir d’enfants naturellement, tous ne peuvent se le permettre car il entraîne des coûts importants. Le budget varie de personne à personne, nous rappelle le

Dr Ziyad Jhumka. Il soutient que les coûts dépendent des traitements fournis aux différents patients : «La FIV reste une intervention coûteuse, en moyenne Rs 145 000, mais cela dépend de plusieurs facteurs dont l’âge de la personne et son métabolisme.»

Le docteur Jhumka rappelle aussi que selon un rapport de l’OMS, 10 à 25 % de couples feraient face à des problèmes de fertilité dont les causes sont multifactorielles. Il y a notamment le tabagisme, l’alcoolisme et le taux élevé de pesticides dans nos légumes et fruits. On note aussi, depuis peu l’effet néfaste du bisphénol A – un élément qui est présent dans des bouteilles en plastique qu’on consomme – sur la fertilité. «Il est conseillé, depuis son plus jeune âge, de se soumettre à des tests scientifiques et d’avoir des activités physiques afin de prévenir l’infertilité», souligne le médecin.

Selon le rapport de l’Organisation mondiale de la santé, la FIV reste pour beaucoup le seul recours pour avoir un enfant, même si ça ne marche pas à tous les coups. Cette technique est ainsi très prisée par les couples mauriciens qui ne peuvent procréer, même si le sujet reste parfois tabou. Ailleurs, les enfants issus de la FIV sont médiatisés de manière libre et ouverte. Comme ceux de la chanteuse Céline Dion, entre autres.

Quoi qu’il en soit, l’île Maurice est sur la bonne voie. Bien qu’il reste des zones d’ombre concernant les implications légales au niveau du don de sperme ou du prix exact de l’intervention, de nombreux couples voient en la FIV une lueur d’espoir pour l’aboutissement de leur rêve de fonder une famille.

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