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Bérenger cible les radios privées

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A travers un comité spécial le Premier ministre veut éviter tout «abus» sur les ondes

La tentative de museler les radios privées revient sur le tapis. Le gouvernement compte mettre sur pied un comité spécial afin d’examiner les questions « d’abus » sur les différentes chaînes de radio locales. Les directeurs de Radio1, Radio Plus et Top FM fustigent cette décision.

Ce comité spécial, qui sera présidé par le Premier ministre, se penchera, entre autres, sur des questions concernant « les sanctions ayant trait aux  abus commis par les détenteurs des licences de radio». Par exemple, les recommandations de l’ex-juge Robert Ahnee pour durcir la loi sur la diffamation sont actuellement à l’étude au Parquet.

Pour Finlay Salesse, directeur de Radio one, cette décision du gouvernement interfère dans le travail de l’Independent Broadcasting Authority (IBA). « Quel camouflet pour l’IBA qui, jusqu’ici, avait les compétences de sanctionner des abus et qui a procédé, il faut le dire, avec beaucoup de tact en rappelant souvent à l’ordre les radios privées ».

Le directeur de Radio One est d’avis que cette décision du Cabinet survient dans un climat particulier, caractérisé par de nombreuses critiques du PM à l’égard de la presse écrite et des radios privées ces derniers temps.

Museler la presse

Pour lui, « cette décision intervient aussi dans le sillage d’un rapport de l’ex- juge Robert Ahnee qui a été soumis au Parquet la semaine dernière dans le but de muscler la loi sur la diffamation. Ce comité est mis sur pied à une année des élections générales . Je ne peux m’interdire de penser que le climat n’est certainement pas serein pour une telle décision. Et tout indique une propension de Paul Bérenger de faire taire des voix qu’il n’aime pas,et qu’il ne veut pas entendre ».

En ce qu’il s’agit de sa radio, Finlay Salesse précise que Radio One n’est pas hostile aux garde- fous que le gouvernement voudrait ériger pour prévenir toute dérive ou tout dérapage à l’antenne.

Dans ce contexte, dit-il, «l’IBA a proposé l’installation des ‘Broadcast Delay Apparatus’ pour anticiper tout dérapage des auditeurs et pour y mettre un terme à l’antenne. Cet appareil sera installé avant la fin du mois d’août. J’ai le sentiment que le gouvernement n’a pas compris, jusqu’à maintenant, la mission d’une radio privée. Tout ce conflit vient de cette différence d’appréciation ».

Pour sa part, Eshan Khodabux, le directeur de Radio Plus, déclare : «Il y a déjà l’IBA qui s’occupe de cette question. C’est une institution indépendante. Je ne comprends pas pourquoi Paul Bérenger doit s’en mêler. Il s’agit de la liberté d’expression du grand public. C’est aussi quelque peu inquiétant que cette décision survienne à quelques mois des élections générales ».

Krish Kaunhye, le directeur de Top FM, nous a fait la déclaration suivante : « Je pense que de toute façon en ce qu’il s’agit de dérapages ou d’ abus sur les différentes chaînes de radio, l’ IBA est armée pour sévir. En ce qu’il s’agit de Top FM, on a respecté le cahier des charges de l’IBA. Je regarde passer la caravane car cette décision ne me concerne pas ».

Silence radio de l’IBA

Sollicité pour une déclaration, Ashok Radhakissoon, de l’IBA, n’a pas voulu donner son opinion: « Je ne souhaite pas faire de commentaires », nous a-t-il répondu.

Un autre dossier qui sera aussi traité par le comité spécial présidé par Paul Bérenger concerne les pénalités dans les cas de viol.

La sex Offences (Miscelleneous) Act, adoptée en août 2003 à l’Assemblée nationale, prévoit des peines plus sévères pour des violeurs.

Les agresseurs de Sandra O’Reilly ont écopé de huit ans de prison car le délit avait été commis en 2002 et la loi n’est pas rétroactive. Mais tous ceux ayant commis des viols après que la loi eut été revue en août 2003 encourent, eux, jusqu’à vingt ans de prison et la peine minimale est passée à cinq ans de prison sous la nouvelle loi de 2003. Dans une lettre l’ex-juge Robert Ahnee apprend à Sandra O’Reilly que ses violeurs auraient pu être déférés aux Assises.

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