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Vidéos chocs : apprendre à mieux gérer la violence sur les réseaux

Voici trois conseils pour vous aider à mieux gérer votre rapport aux écrans afin de mieux faire face à la violence qu’on y trouve. 

«Aïe. Ça fait mal !» Vous le diriez à une personne qui vous a bousculé/e ou le lanceriez à un meuble qui a décidé de heurter (oui, intentionnellement !) votre petit orteil ; mais vous arrive-t-il de reconnaître que certaines images/informations sur les réseaux sociaux vous bouleversent, vous secouent et vous laissent dans un état de choc ? Pas forcément, non ? Surtout qu’elles défilent vite, qu’une est déjà consommée que l’on passe à autre chose. Entre les chats mignons, les photos de minn bwi, une vidéo choquante… Ça va, ça vient, ça ne laisse pas le temps de digérer. Ces dernières semaines, les images de torture par des officiers de police n’ont pas pu vous laisser insensible, remettant au centre de tout des questions existentielles et essentielles. Mais aussi nous permettant de nous interroger sur notre usage des réseaux sociaux et sur la meilleure façon de se protéger. Alors voici trois conseils pour vous aider à mieux gérer votre rapport aux écrans afin de mieux faire face à la violence qu’on y trouve.

 

On masque. Il n’y a pas de mal à ça ! Si certains de vos contacts over-share ces informations/vidéos qui vous apportent de la détresse, il faut vous désabonner (unfollow). Vous serez toujours amis/es mais vous ne verrez pas leur publication. Ça vous donnera la possibilité de ne pas être constamment agressé/e par des choses que vous ne voulez pas voir. Ça marche pour les vidéos de torture mais pas que. «C’est devenu une course à la réussite, à la performance, à l’idéal, et si vous n’êtes pas à l’image de ce que les autres proposent, vous pouvez vous sentir déprimé(e)s», explique le psychologue Michael Stora au magazine Madame Le Figaro (que vous pouvez retrouver ici : https://bit.ly/unfofig), qui propose cette solution pour conserver sa santé mentale.

 

On fait silence. Vous souffrez du syndrome du FOMO ? Le Fear of Missing Out ? Ki dimounn pou dir si vous n’avez pas suivi le dernier live de tel activiste ou avocat ou visionné la dernière vidéo buzz ? Alors, vous restez connecté/e. Si l'un de vos proches poste quelque chose de trending, vous le savez tout de suite : «Il faut prendre conscience de notre vie hors ligne et se demander quelle est notre véritable motivation à nous rendre sur les réseaux sociaux. On peut, par exemple, avoir besoin de reconnaissance. Une fois la réponse identifiée, c’est à nous de savoir nous arrêter», explicite Marie-Pierre Fourquet-Courbet, professeure en sciences de l’information et de la communication et coauteure de Connectés et Heureux ! Du stress digital au bien-être numérique. «L’abondance d’information, le flux continu de nouvelles, provoquent une sorte de saturation. Mais il y a un côté agréable à cette boulimie. On découvre, on se sent vivant. Et c’est cette ambiguïté qui pousse à recommencer malgré la sensation de malaise», avance Catherine Lejealle, sociologue au magazine Psychologies (à lire ici : https://bit.ly/psyfomo).

Il faudrait donc apprendre à ne plus être aussi connecté/e. Ce n’est pas la fin du monde de lâcher prise. Il n’est pas question de se déconnecter complètement mais de limiter les alertes et de faire la démarche d’aller sur ses réseaux en pleine conscience. Pas machinalement, pas juste «comme ça». On peut ainsi se préparer à gérer le flux des émotions que l’on va ressentir, bonnes ou mauvaises. Se donner plus de temps, plus de distance.

 

On en parle. On demande souvent aux enfants de parler de ces images à la télé ou ailleurs qui les ont choquées. Il faudrait faire pareil ! Si vous voyez une information/une vidéo qui vous remue, communiquez avec quelqu’un de confiance : parlez de ce que ça provoque en vous, de la détresse dans laquelle vous vous trouvez, de l’impact de ces images. Ça vous permettra de digérer. Si le trigger est puissant (il peut renvoyer à des traumatismes passés), n’hésitez pas à consulter.

 

À voir. A social life, c’est un court-métrage qui parle de la dépression liée aux réseaux sociaux. Vous pouvez le voir ici : https://bit.ly/sociallifea.