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Syndrome coronarien aigu : comprendre et prévenir

Le Dr Muhammad Timol nous dit comment reconnaître les symptômes de cette maladie.

17,3 millions. C’est le nombre de décès qu’a causés le syndrome coronarien aigu (SCA) entre 2012 et 2013. Même si depuis il n’y a pas eu de mise à jour au niveau des statistiques, cette maladie continue d’inquiéter et de faire des ravages. La compréhension, la prévention et la prise en charge du SCA représentent donc un véritable enjeu de santé publique. Le Dr Muhammad Timol, cardiologue consultant au C-Care Clinic, nous en dit plus.

Alerte cœur en danger ! Oui, il faut faire gaffe car chaque année, le syndrome coronarien aigu (SCA), communément connu comme la maladie des artères bouchées, touche beaucoup de personnes à Maurice comme à l’échelle internationale. Et quand les artères coronaires, qui sont disposées en couronne autour du cœur et l’alimentent en oxygène, sont obstruées, le cœur est menacé d’asphyxie. «Le SCA résulte précisément d’une obstruction et d’un rétrécissement des artères coronaires caractérisés par des dépôts de graisse dans les parois artérielles. Au moment de la rupture de la plaque graisseuse, un caillot de sang se forme et obstrue l’artère où il est logé. Donc, comme l’alimentation en oxygène est interrompue, cela cause un infarctus et la partie du muscle cardiaque privée d’oxygène peut alors être détruite», explique le Dr Muhammad Timol, cardiologue consultant au C-Care Clinic.

 

Causes et symptômes

 

Le SCA est presque toujours du à l’accumulation graduelle de cholestérol dans la paroi de l’artère coronaire. Mais peut aussi parfois être causé par le spasme d’une artère coronaire, une inflammation des artères, un caillot sanguin qui s’est déplacé d’un vaisseau de l’organisme vers l’une des artères coronaires, entre autres. «Nous devons toutefois noter que les facteurs de risque du SCA sont les mêmes que ceux de toutes les maladies cardiovasculaires : taux élevé de cholestérol, tabagisme, hypertension artérielle, diabète, obésité, stress, inactivité physique, régime alimentaire déséquilibré et antécédents familiaux de maladies cardiovasculaires.»

 

Pour le Dr Muhammad Timol, il est impératif de reconnaître les symptômes afin d’agir rapidement car chaque minute compte pour un patient victime d’une crise cardiaque. «En général, le symptôme le plus typique est une pression ou une douleur au milieu de la poitrine, souvent confondues avec de maux d’estomac, se propageant vers le bras gauche ou le dos. Cette douleur est souvent intense et dure longtemps. Les autres symptômes sont une sensation de vertige ou un évanouissement, des sueurs abondantes et soudaines, des nausées, un essoufflement et des palpitations.» En cas d’apparition des symptômes, le cardiologue consultant conseille de se rapprocher immédiatement d’un professionnel pour une prise en charge car les 90 premières minutes suivant un infarctus aigu sont cruciales pour sauver le patient.

 

Au niveau médical, l’électro-cardiogramme (ECG) est la procédure diagnostic initiale la plus importante quand les médecins suspectent un SCA. «Il fournit une représentation graphique de l’impulsion que produit chaque battement. Grace à cela, nous pouvons déceler s’il y a une anomalie au niveau du battement du cœur. Les anomalies détectées par l’ECG aident les médecins à déterminer le type de traitement requis. Mais nous avons aussi les analyses sanguines qui aident à diagnostiquer des SCA. Ces examens peuvent être réalisés deux fois dans l’année s’il y a des antécédents familiaux car certains examens sont invasifs et ne sont pas conseillés à moins que le médecine suspecte un SCA ou une autre maladie cardiaque.»

 

Prévention

 

Pour prévenir le SCA, rien de plus logique : il faut réduire les facteurs de risque. «Nous conseillons aux gens l’arrêt du tabac car ils réduisent ainsi de moitié leur risque de développer une maladie des artères coronaires comparativement à ceux qui continuent. Il est aussi important d’adopter un régime alimentaire équilibré et sain. Une alimentation à faible teneur en matières grasses réduit les taux de cholestérol. Par conséquent, il est recommandé de consommer du poisson gras, comme le saumon, un poisson à haute teneur en gras oméga 3 qui sont les bonnes graisses dont l’organisme a besoin», souligne le Dr Muhammad Timol.

 

Donc, maintenez un mode de vie sain car mieux vaut prévenir que guérir, et en cas de suspicion de SCA, n’hésitez pas à aller rapidement chez le médecin. On ne sait jamais.