• La jalousie amoureuse : quand ça va trop loin…
  • Disparition du vol Malaysia Airlines MH 370 : c’était il y a 10 ans...
  • 13es Jeux d’Afrique : «Moris casse paquet» avec 25 médailles
  • Laura Mooneesamy : quand Gold Models va d’aventure en aventure
  • Accidents fatals : quatre familles pleurent leurs proches partis trop tôt
  • «Ratsitatann» : un pièce mauricienne/malgache pour «enlever le flou»
  • The Two : explosion de blues créole bientôt
  • Un jeune couple crie à la négligence médicale après le décès de son nourrisson - Kimy et Julien : «Deziem tibaba nou perdi par fot lopital»
  • Maurice vs Tchad : le Club M compte sur le soutien de son public
  • Agression mortelle à Cité Mangalkhan - Læticia Laviolette : «Lion Vibe ti deza menas mo konpanion Damien»

Mouvement pour le Progrès de Roche-Bois : pour un meilleur lendemain

Edwige Dukhie entourée de Selena et Shawn.

Alors qu’il s’apprête à fêter ses 27 ans le 11 juillet, le Mouvement pour le Progrès de Roche-Bois a récemment lancé deux nouveaux projets : les poules pondeuses et le jardin bio. 

Briser les stéréotypes et donner à ses petits protégés tous les outils nécessaires pour qu’ils puissent grandir et devenir des adultes indépendants et responsables. Tel est l’objectif du Mouvement pour le Progrès de Roche-Bois (MPRB) qui fêtera ses 27 ans d’existence le 11 juillet. Au cours de ces années, l’association, qui s’occupe des enfants de la région de Roche-Bois et des localités avoisinantes, a toujours milité pour le respect des droits fondamentaux des enfants et des habitants du quartier, tout en utilisant l’éducation comme arme de combat pour améliorer les conditions de vie et promouvoir le développement social et économique des familles.  

 

C’est fort de cette philosophie que le MPRB a récemment repris du service avec, en ligne de mire, de nouveaux projets pour toujours mieux accompagner les jeunes et les familles vers un meilleur lendemain. Après trois mois de confinement, les 22 élèves du centre, âgés entre 12 et 16 ans, sont de retour avec de nouvelles activités. S’ils suivent tous un programme scolaire taillé sur mesure, explique Edwige Dukhie, la responsable de l’association, l’accent est aussi mis sur les formations pour leur permettre de faire un choix de carrière une fois leur parcours à la MPRB terminé. «Nous travaillons avec plusieurs organisations pour leur garantir différentes formations. Parmi, il y a le slam, la sculpture, l’artisanat, la peinture, la poésie ou encore des classes de cuisine. Ça leur permet non seulement de s’épanouir en découvrant de nouveaux horizons mais ça leur donne aussi de nouvelles perspectives d’avenir.»

 

Depuis la reprise, le MPRB a lancé de nouveaux projets. Parmi, celui du potager bio avec la participation de SENSIBIO. «Notre objectif est d’initier nos jeunes à la culture des légumes. On va leur montrer comment travailler la terre, semer les graines et s’occuper des plantes. Ceux qui sont les plus intéressés recevront des bacs pour qu’ils puissent planter à la maison. Nous voulons les encourager dans ce sens. De plus, nous pensons vendre les récoltes aux habitants du quartier et utiliser les revenus pour le centre.»

 

Le jardinage est une nouveauté pour les élèves. Shawn, 15 ans, et Selena, 14 ans, prennent beaucoup de plaisir à le découvrir. Au cours de ces dernières années, disent-ils, les formations qu’ils ont reçues au MPRB ont été une source d’enrichissement mais aussi de motivation. «Je prends beaucoup de plaisir à apprendre le jardinage, la sculpture ou encore l’artisanat. Ça m’aide à découvrir ce que je veux faire plus tard. Ici, au MPRB, je me sens comme à la maison. On est une famille. Je veux tout apprendre pour pouvoir garantir mon avenir», confie Shawn qui rêve de devenir mécanicien ou électricien.

 

Faire ses armes

 

Selena, elle, espère pouvoir se lancer plus tard dans une carrière de coiffeuse. En attendant, elle apprend tout ce qu’elle peut pour faire ses armes. «C’est une chance pour nous de pouvoir acquérir ces connaissances. Je pense que ça va nous servir une fois qu’on sera prêts à entrer sur le marché du travail.» Sheiron, 20 ans, est tout aussi confiante pour l’avenir. «Tout ce qu’on apprend ici nous servira pour notre avenir. Nous avons de la chance de pouvoir bénéficier de toutes ces formations qui nous aident à choisir quel chemin on veut prendre.» En ce moment, ils travaillent aussi avec le centre d’éveil de Caritas pour un projet de recyclage et l’organisation Reef Conservation pour le projet Bis la mer.

 

Pour Edwige Dukhie, une chose est sûre : en plus de permettre aux bénéficiaires d’avoir plus de connaissances et de débouchées sur l’avenir, la pratique de toutes ces activités leur permet aussi de développer des valeurs qui sont tout aussi importantes. Parmi, le respect, la discipline et la confiance en soi. «Ils arrivent à s’ouvrir aux autres et au monde qui les entoure, ce qui n’est pas forcément évident lorsqu’on vient d’un milieu difficile. Avec le temps et le soutien nécessaire, ils s’épanouissent, grandissent, arrivent à mieux se comprendre, s’exprimer et être à l’aise. C’est aussi tout ça qui fera d’eux des adultes et des citoyens responsables demain.»

 

Les parents des bénéficiaires participeront aussi, souligne Edwige Dukhie, à ce projet. Selon elle, l’accompagnement des parents est tout autant important dans le travail du MPRB. «Travailler en parallèle avec les parents est crucial si nous voulons un vrai changement.» Ces derniers recevront également une formation de culture de légumes. Mais ce n’est pas tout. Le MPRB compte aussi relancer prochainement son projet de poules pondeuses à l’intention des parents afin de promouvoir l’autosuffisance alimentaire. «Nous allons les accompagner pendant trois mois en leur donnant toutes les facilités nécessaires. Le but est de les encourager à développer une autonomie financière afin d’être indépendants. Avec la formation, ils pourront développer un savoir-faire et développer un petit business afin d’améliorer la vie familiale», confie Edwige Dukhie.

 

Deux fois par mois, des réunions de parents sont organisées au centre du MPRB. Le but de ces rencontres, lance Edwige Dukhie, est de les aider à mieux accompagner leurs enfants, les comprendre et les écouter afin qu’ensemble, ils puissent naviguer vers un meilleur lendemain.