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Monad Charity : l’entraide, l’arme contre la pauvreté

C'est entouré d'une équipe de bénévoles que Samuel Carriapen accomplit ses missions.

Se soutenir les uns les autres, tendre une main bienveillante à ceux qui, face à la pauvreté, n’arrivent pas à s’en sortir. C’est la philosophie de l’équipe de Monad Charity qui vient en aide aux personnes issues de milieux précaires. 

Parce qu’aujourd’hui encore, de nombreuses personnes vont se coucher le ventre vide. Parce que plusieurs d’entre elles ont perdu l’espoir de pouvoir se relever. Parce qu’il suffit de pas grand-chose pour tendre une main bienveillante à ceux qui vivent dans la précarité et qui ont du mal à s’en sortir.

 

C’est pour ces raisons et bien plus encore que Monad Charity et ses bénévoles se démènent depuis plus d’un an pour soutenir du mieux qu’ils peuvent ceux qui vivent dans des conditions difficiles. Que ce soit en termes de distribution de vivres, de programmes éducatifs ou récréatifs, de formation professionnelle, l’équipe de cette jeune ONG, créée par Samuel Carriapen et son épouse, milite contre la pauvreté.

 

C’est l’essence même de l’association dont la mission principale est de réduire la faim chez les personnes précaires et de lutter contre la misère, lance le jeune homme de 32 ans, chef d’entreprise dans la publicité. Ce dernier a toujours eu à cœur le social, notamment depuis l’époque où il était collégien. «J’ai commencé le social au collège, j’ai eu l’occasion de faire partie de plusieurs ONG en tant que bénévole et cette passion ne m’a jamais vraiment quitté. J’ai pris des pauses par rapport à ma carrière mais en 2020, j’ai pris la décision de me consacrer au volontariat autant qu’à mon travail.»

 

En effet, lorsque la crise sanitaire frappe le pays et que les difficultés engendrées par le confinement touchent de plein fouet de nombreuses familles en difficulté, Samuel Carriapen décide de se lancer. «Monad Charity a vu le jour suite au premier confinement. Énormément de gens se sont retrouvés non seulement face à une crise sanitaire mais aussi face à une crise alimentaire. C’est là que j’ai commencé, avec une équipe, à aider les gens à travers le groupe Facebook  “Aide Nous prochain” qui avait initialement pour but de réunir les gens qui avaient besoin d’aide alimentaire et ceux qui étaient en capacité d’aider. Suite à cela, dès que ça a été possible de faire une demande au Registrar of Associations, nous avons enregistré Monad Charity.»

 

Depuis, c’est munis de leur bonne volonté et de leur envie de porter secours à ceux qui sont en difficulté que les membres de l’équipe travaillent au quotidien. «Pour le moment, nous cotisons afin de financer nos activités et nos distributions. Nous pouvons aussi compter sur le soutien de quelques donateurs individuels à Maurice et ailleurs. Nous avons récemment été approchés par des sociétés qui comptent nous financer très bientôt. Aussi, récemment, nous avons organisé un marché de charité et avons lancé notre premier crowdfunding.»

 

Distribution de repas chauds

 

Depuis sa création, l’association compte une vingtaine de membres actifs et une quarantaine de bénévoles. Ensemble, ils ont réalisé plusieurs actions afin de mener à bien leur mission. «Nous travaillons non seulement pour réduire la faim et la pauvreté mais aussi pour aider nos bénéficiaires à avoir de meilleures conditions de vie. Pour cela, nous les accompagnons, les guidons, faisons le suivi nécessaire grâce à des mécanismes de soutien soutenus et l’éducation afin qu’ils puissent acquérir de l’autonomie. Le but de chacun de nos projets est toujours de nous assurer du bien-être des enfants avant tout.» 

 

Entre partage de plus de 6 000 packs alimentaires, de tentes de camping, de vêtements, de matelas, de meubles pour les squatteurs et personnes en difficulté, et distribution de repas chauds pour des familles dans le besoin et de matériel scolaire pour les enfants, ils ont tenu plusieurs activités. «Nous avons organisé des journées de détente et des loisirs ludiques pour les enfants. Nous avons aussi aidé à la consolidation des maisons de personnes vivant dans des situations extrêmement précaires. Nous avons plusieurs ateliers réguliers sur l’entrepreneuriat, le coaching de vie, la gestion des finances, la formation aux droits humains, les suivis psychologiques et la recherche d’emploi que nous organisons régulièrement à travers l’île.»

 

Si Samuel Carriapen et son équipe se démènent autant, c’est qu’il y a fort à faire. La crise sanitaire a, en effet, accentué la pauvreté que connaissent de nombreux Mauriciens. «La pandémie a gravement empiré la pauvreté à Maurice. Les gens déjà vulnérables ont encore plus du mal à trouver du travail et des mères et pères de famille touchés par la maladie ont encore plus de mal à nourrir les leurs.» D’où, souligne le jeune homme, l’importance de l’engagement de tous pour plus d’entraide. 

 

Dernièrement, à l’occasion de la fête de Noël, durant tout le mois de décembre, l’association a multiplié les activités. «Nous avons eu plusieurs événements visant à promouvoir un loisir sain pour les enfants dans les régions démunies de l’île. D’ailleurs, nous avons lancé notre premier crowdfunding dans ce sens sur la plateforme crowdfund.mu.»

 

Prochainement, Samuel Carriapen et son équipe comptent se lancer dans de nouveaux projets. «Nous avons aussi des projets pour les personnes âgées vivant dans des shelters. Pour 2022, nous avons aussi l’intention d’offrir des formations plus approfondies et à long terme.» Ceci, poursuit Samuel Carriapen, afin de combattre la pauvreté de manière encore plus efficace.