• Allégation de négligence médicale et pétition : quand la famille Isidore se bat pour connaître la vérité sur la mort de Sylvio
  • WSKF International Shotokan Karate Tournament : que la fête commence !
  • Katrin Caine, un dodo, un petit pirate, un livre
  • Novembre numérique : l’intelligence artificielle en question à l’Institut français de Maurice
  • L’enquête judiciaire sur la mort troublante de Jacquelin Steeve Juliette démarre - Son épouse Monica : «Mo sir ki laverite pou fini par sorti»
  • Éléction présidentielle : les États-Unis à l'heure du choix
  • Sacrée «Top Female Social Media Influencer of the Year in Africa» au Zimbabwe - Coralie Makoona : «C’est une reconnaissance qui dépasse tout ce que j’aurais pu imaginer»
  • Son mandat en tant qu’artiste de l’UNESCO pour la paix renouvelé - Jane Constance : d’engagement en engagement
  • Kinsley David : la violence domestique sur les enfants, mon histoire, ma reconstruction
  • De personnalités à personnages politiques

L’après cancer du sein : les warriors ont besoin de love…et de soutien psychologique

L’épreuve semble s’éloigner. Mais le cœur et le corps portent encore des cicatrices. Si certaines sont visibles et tangibles, d’autres lézardent l’épiderme subrepticement. C’est pour cela que les survivantes du cancer du sein ont besoin de soutien psychologique estime Anjum Heera Durgahee, psychologue clinicienne...

«Le cancer du sein est un parcours difficile qui affecte non seulement la santé physique, mais qui a aussi des impacts psychologiques profonds. Les survivantes sont souvent confrontées à toute une gamme d’émotions, notamment l’anxiété, la dépression et la peur de la récidive. C’est pour cela qu’un soutien psychologique est essentiel pour qu'elles puissent bien vivre leur rétablissement et reconstruire leur vie.» Et c’est ce sujet que va évoquer la professionnelle, cette semaine, dans le cadre d’Octobre rose, mois consacré à la prévention et au dépistage du cancer du sein. Car si la maladie s’en va, la santé mentale des warriors – des survivantes – est un élément essentiel pour la reconstruction.

 

L’importance de l’accepter. Après la chimio, la radiothérapie et, peut-être, l’ablation, l’idée qu’il faut prendre soin de sa santé mentale, de ce qui se passe à l’intérieur de soi, peut sembler dérisoire. Mais il s’agit là d’un pas important vers le mieux-être, explique la psychologue : «L’expérience de la lutte contre le cancer du sein peut entraîner une détresse émotionnelle importante. Les survivantes peuvent être aux prises avec des changements concernant la perception de leur image corporelle, leur santé et les effets du traitement. Mais aussi, elles peuvent s’interroger sur leurs relations et leur vie quotidienne. La reconnaissance de ces défis est la première étape pour fournir un soutien psychologique efficace.»

L’importance de demander de l’aide. «Il est crucial que les survivantes du cancer du sein reconnaissent l’importance des soins de santé mentale dans le cadre de leur rétablissement global. Alors que la santé physique est souvent prioritaire, le bien-être émotionnel est tout aussi vital. Les survivantes devraient se sentir encouragées à demander une assistance psychologique sans stigmate. Le soutien psychologique fait partie intégrante du processus de rétablissement. En abordant la santé émotionnelle par diverses voies thérapeutiques, les warriors peuvent trouver la force, la résilience et l’espoir à mesure qu’elles avancent dans leur vie. Veiller à ce que ces ressources soient accessibles peut améliorer considérablement leur qualité de vie et améliorer leur parcours de guérison.»

 

Comment un.e thérapeute peut aider ? «L’assistance psychologique englobe diverses approches thérapeutiques visant à aider les survivantes à faire face à leurs sentiments et à leurs expériences. Voici quelques stratégies efficaces :

 

- Counseling et thérapie.  Le professional counseling, incluant la thérapie cognitivo-comportementale, peut aider les survivantes à faire face aux pensées négatives et à développer des stratégies d’adaptation. La thérapie individuelle ou celle de groupe peut favoriser un sentiment d’appartenance à la communauté et fournir un soulagement émotionnel.

 

- Des groupes de soutien. «Établir des liens avec d’autres survivantes peut être très bénéfique sur le plan mental. Les groupes de soutien offrent un espace sûr pour partager des expériences, ce qui peut réduire les sentiments d’isolement et apporter de l’encouragement.

 

- Des techniques de relaxation et de pleine conscience. Des pratiques telles que la méditation, le yoga et les exercices de respiration profonde peuvent aider les survivantes à gérer le stress et à améliorer leur bien-être émotionnel général. Ces techniques favorisent la relaxation et peuvent être particulièrement bénéfiques pour soulager l’anxiété.

 

- De la psychoéducation. Éduquer les survivantes concernant leurs réactions émotionnelles et les effets psychologiques du cancer peuvent leur donner les moyens de demander de l’aide et de mieux comprendre leurs émotions. La connaissance peut réduire la peur et l’incertitude.

 

- L’implication importante de la famille. Impliquer les membres de la famille dans les séances de counselling peut renforcer systèmes de soutien. La thérapie familiale peut aborder les dynamiques relationnelles et améliorer la communication, en aidant les proches à comprendre ce que vit la survivante.»