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La santé des reins, l’affaire de tous

Un dépistage précoce de problèmes rénaux permet une meilleure prise en charge, explique le Dr Zaher Gendoo, néphrologue.

Ils sont discrets mais vitaux. C’est un must de les garder en pleine forme. D’ailleurs, cette année, le thème de la Journée mondiale du rein, observée le 9 mars, est Des reins en bonne santé, pour tous, partout. L’occasion de faire le point sur cet organe qui marche par pair et qui est essentiel à une bonne santé, avec le Dr Zaher Gendoo, néphrologue au Wellkin Hospital.

Les maladies rénales font des ravages. Pas moins d’un adulte sur six en souffre dans le monde, soit environ 850 millions de personnes. L’insuffisance rénale aiguë et chronique concerne plus de 13 millions de personnes et est responsable de 2,4 millions de morts par an. «La situation est alarmante. Le taux de personnes touchées par les incidences rénales est en hausse et est amené à augmenter encore. Le pire, c’est que ces incidences n’augmentent plus par 1 à 2 % mais par 20 %, surtout chez les plus de 60 ans. C’est pour cela que la Journée mondiale du rein est si importante. Elle est là afin de conscientiser les gens sur ces maladies rénales qui deviennent une vraie épidémie», souligne le Dr Zaher Gendoo, néphrologue.

 

Pour lui, il est impératif que les gens réalisent que les reins ont toute leur importance dans le bon fonctionnement du corps et qu’on ne peut vivre sans. «Bien qu’ils soient petits, les reins font un travail considérable pour protéger l’organisme. Ils traitent près de 200 litres de sang par jour, filtrant près de deux litres de toxines et d’excès d’eau qui se transforment ensuite en urine. Si les reins ne fonctionnent pas bien, les déchets s’accumulent dans le sang et peuvent nuire à l’organisme.» Et les reins ne servent pas uniquement à nettoyer le sang. «Ils jouent aussi d’autres rôles cruciaux au bon fonctionnement du corps. Ils régulent le taux des minéraux, produisent une hormone qui stimule la production de globules rouges, aident à réguler la tension artérielle et à maintenir une bonne santé cardio-vasculaire, parmi d’autres choses. Il est essentiel que toutes les personnes ayant le diabète et des problèmes d’hypertension artérielle fassent évaluer régulièrement leur fonction rénale et maintiennent ces organes en parfaite santé afin de vivre plus longtemps», explique le spécialiste.

 

Outre le diabète et l’hypertension artérielle, d’autres facteurs sont responsables des affections rénales. «L’hypertension artérielle et le diabète sont les deux principales causes de l’insuffisance rénale et comme ces deux maladies sont plus fréquentes et en hausse de nos jours, cela augmente le risque d’insuffisance rénale chez bon nombre de gens. Fumer aussi est un important facteur de risque, tout comme l’alcool quand il est consommé en grande quantité. L’infection urinaire peut aussi causer des problèmes d’insuffisance rénale chronique. Cela concerne particulièrement les femmes qui ont des infections urinaires à répétition mais qui n’y prêtent aucune attention jusqu’à ce que cette infection touche les reins en entraînant une néphrite chronique, soit une inflammation des reins et une insuffisance rénale. De nombreux médicaments peuvent aussi avoir des effets indésirables sur ces organes.» Les affections rénales touchent toutes les tranches d’âge et tous les genres, et dans certains cas, précise le Dr Zaher Gendoo, leur cause peut aussi se révéler génétique ou environnementale.

 

Rien de mieux qu’un dépistage précoce et un mode de vie sain pour prévenir les maladies rénales. «Il est recommandé qu’une personne en présence d’un ou de plusieurs facteurs de risque tels que le diabète, l’hypertension artérielle ou des antécédents familiaux, fasse contrôler sa fonction rénale à partir de 25 ans. Car un dépistage précoce permet une meilleure prise en charge du patient. Cependant, nous devons aussi être plus consciencieux concernant notre santé. Il faut boire au moins deux litres d’eau par jour et éviter les boissons colorées, alcoolisées et riches en sucre, privilégier une alimentation saine et équilibrée, et réduire l’apport en sel qui favorise l’hypertension artérielle. Il est aussi important de rester en forme en faisant une activité régulière de 40 minutes minimum, deux à trois fois par semaine.»

 

À l’occasion de cette 14e édition de la Journée mondiale du rein, le Dr Gendoo met aussi l’accent sur la transplantation. «Nous devons sans aucun doute profiter de cette journée pour mettre l’accent sur la prévention des maladies rénales. Mais il faut aussi faire prendre conscience aux gens que nous avons besoin de plus de donneurs pour les transplantations. C’est un moyen de soulager des patients dialysés qui sont en dessous de 65 ans.» Car il faut savoir qu’on peut parfaitement vivre avec un seul rein. D’où la possibilité de donner un de ces deux organes vitaux pour une bonne cause. N’hésitez plus.

 


 

Un brin d’histoire

 

La Journée mondiale du rein a été lancée à l’initiative de l’International Society of Nephrology il y a 14 ans. Cette journée spéciale vise à sensibiliser le grand public à l’importance des maladies rénales qui sont souvent sous-estimées dans le monde. Alors que ces affections silencieuses, dont le diagnostic est souvent tardif, ont de lourdes conséquences sur la santé. Il arrive souvent que bon nombre de maladies rénales ne soient dépistées qu’à l’approche du stade terminal et, dans ces cas, le recours à la dialyse ou à la greffe devient obligatoire.