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I have a dream : pour redonner le sourire aux enfants

Entre sorties récréatives, activités et école d'art ou de musique, les enfants ont fort à faire.

Le samedi 29 avril, l’association I have a dream organise un Charity Gala de Boxe afin de récolter des fonds pour l’achat d’un véhicule. Son président, Ricardo Moutou, nous parle des projets mis en place par l’ONG. 

Parce qu’aujourd’hui encore, certains petits ne connaissent pas l’insouciance et l’innocence de l’enfance. Parce qu’aujourd’hui encore, des enfants, à cause de leur situation familiale ou des conditions dans lesquelles ils sont contraints de vivre, portent des fardeaux bien trop lourds pour leurs petites épaules. Parce qu’autour d’eux, bien trop de dangers guettent et que des vautours n’attendent qu’un signe pour les engloutir. C’est conscient de cette réalité qui peut être si dure et cruelle pour les enfants que Ricardo Moutou a fondé l’association I have a dream, dans le but de donner à ces jeunes des raisons de sourire à la vie et de croire en un lendemain meilleur.

 

Tout a commencé il y a neuf ans au cœur de la région de Richelieu. Ancien habitant de la localité, Ricardo Moutou, qui agissait alors comme conseiller de village, a vu défiler devant ses yeux plusieurs situations qui l’ont interpellé. La pauvreté. La drogue. La violence. L’abandon. «J’ai vu à quel point il y avait des problèmes dans la cité de Richelieu. Comme c’est le cas dans de nombreux autres endroits, les familles étaient attaquées par le fléau de la drogue, qui laissait des séquelles importantes chez les enfants. Car si les grands savent ce qu’ils font sans penser aux enfants, les petits, eux, sont les plus grands perdants. J’ai vu des familles détruites. Les mamans qui viennent pleurer parce qu’elles ne savent plus quoi faire avec leurs enfants qui sont empêtrés dans l’addiction. Les grands-mères qui se retrouvent à devoir s’occuper des enfants avec peu de moyens. Les enfants qui sont abandonnés. Certains vont à l’école, d’autres non.»

 

Face à ce constat effrayant, c’est avec un groupe d’autres habitants que Ricardo Moutou décide d’agir. «Le groupe du quartier et les conseillers de village ont uni leurs forces pour travailler ensemble. On a pris l’initiative parce qu’on voulait faire quelque chose pour notre endroit et apporter du soutien aux familles.» Si son engagement social a commencé comme ça, celui-ci s’est renforci au fil des années, l’amenant un peu plus tard à fonder son association. En effet, c’est il y a trois ans que l’ONG I have a dream est officiellement lancée avec pour objectif de s’occuper des orphelins et des enfants issus de situations vulnérables. «Notre mission, c’est de servir les autres mais ce sont surtout les enfants qui sont notre priorité numéro 1. Évidemment, quand quelqu’un vient frapper à notre porte, on ne refuse pas. Nous faisons un vrai travail de terrain pour savoir exactement ce que nous devons faire et où nous devons apporter notre aide. Nous avons actuellement 40 bénéficiaires, âgés entre 5 et 16 ans», dit-il.

 

Comme le siège de l’association se trouve désormais à Pamplemousses, l’ONG accueille des bénéficiaires de Richelieu mais aussi ceux venant des différentes régions du Nord. Chaque mois, explique Ricardo Moutou, chaque enfant reçoit un pack de denrées alimentaires pour sa famille et lui. Une aide qui, dit-il, apporte un certain soulagement en cette période où l’alimentation coûte cher, ce qui fait que de nombreuses familles ne mangent pas à leur faim. À chaque Noël, c’est distribution de cadeaux mais aussi de matériel scolaire, de sacs, de chaussures et d’uniformes. Pendant les vacances scolaires, I have a dream organise plusieurs sorties et activités afin que les enfants puissent découvrir différentes choses, s’amuser et s’épanouir. «Nous avons de la chance d’avoir la Vallée des Couleurs qui croit en nous et en notre mission, et qui nous soutient régulièrement en accueillant les enfants pour des journées récréatives. On les emmène aussi à l’hôtel, au restaurant, au Splash and Fun de Belle-Mare. Certains enfants, malheureusement, n’ont pas la chance de connaître ces choses-là de par leur situation. En ayant la possibilité de découvrir ces endroits et ces activités, ils sont heureux et sourient à la vie», explique notre interlocuteur.

 

Appel aux dons

 

Outre le fait d’offrir des moments de bonheur à ces enfants et adolescents, l’association I have a dream s’est lancée récemment dans un gros projet : celui de former ses bénéficiaires aux métiers manuels et à la musique. «Nous avons une école d’art où les jeunes peuvent apprendre le métier d’électricien, de soudeur, de peintre, de plombier et autres. Le but, c’est qu’ils apprennent un métier pour qu’ils puissent se tenir debout sur leurs deux pieds. Nous voulons leur donner dès maintenant une bonne base. Ensuite, nous avons aussi une école de musique où ils peuvent apprendre à jouer plusieurs instruments, comme ça demain, ils pourront commencer leur chemin, gagner leur vie et s’épanouir.»

 

Si jusqu’à présent, les cours se faisaient en mode on and off, désormais, les choses se concrétisent, précise Ricardo Moutou. «À partir du 29 avril, nous aurons le Police Band qui viendra tous les samedis de 9 heures à midi pour donner des cours aux enfants. Pour nous, c’est un grand pas en avant et nous en sommes très fiers.» Ce jour-là se tiendra aussi un événement organisé par l’association afin de récolter des fonds pour financer l’achat d’un véhicule pour l’ONG. «Ce jour-là, de 15 à 22 heures, à l’Université des Mascareignes, à Pamplemousses, nous organisons un Charity Gala de Boxe avec plusieurs personnalités dont le vice-champion du monde Olivier Lafleur. Le but est de récolter des fonds pour acheter un van qui nous permettra d’aller chercher nos bénéficiaires pour les emmener aux cours et les transporter quand nous avons des activités. Ceux qui souhaitent contribuer ou nous aider peuvent me contacter sur le 5775 1018. Nous espérons que les Mauriciens soutiendront notre projet et viendront en grand nombre à notre gala.»

 

C’est l’appel lancé par Ricardo Moutou.