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Holdem Foundation ou cette main tendue aux plus démunis

Le petit Akhilesh, entouré de ses parents, rencontrera de nouveaux médecins grâce à la Holdem Foundation.

Cette jeune association multiplie les actions pour venir en aide aux personnes vivant dans la précarité et aux enfants malades qui ont besoin de soutien. Menée de front par quatre jeunes femmes enthousiastes et déterminées, l’ONG enchaîne les projets.

Elles sont quatre et ont un objectif commun : créer un meilleur lendemain pour ceux qui vivent dans des situations difficiles et douloureuses. Meritess Beharry, Roxanne Ramsamy, Elodie Legalant et Charon Narainsamy portent fièrement la bannière de la Holdem Foundation, une association créée il y a moins d’un an et qui découle du groupe Holdem Investment, qui comprend aussi le centre médical pédiatrique et général Holdem Healthcare. Sa mission est d’aider, d’accompagner et de soutenir les Mauriciens en situation de précarité en leur donnant ce coup de pouce nécessaire afin qu’ils puissent améliorer leur qualité de vie. Pour ce faire, l’ONG crée et soutient des projets de développement sociaux, encourage le travail coopératif, développe des projets humanitaires et crée des ouvertures professionnelles.

 

Au quotidien, elles se donnent la responsabilité d’apporter une aide concrète autour d’elles en prenant par la main les sans domicile fixe, en favorisant une éducation à moindre coût aux enfants issus de milieux difficiles, en facilitant l’accès aux soins aux personnes malades, en essayant d’offrir un logement décent à ceux qui n’ont pas de toit sur la tête. «Nous n’avons pas de secteur précis pour offrir notre aide. Nous pouvons aider aussi bien un enfant malade à se faire soigner et soutenir sa famille, que nous occuper d’un SDF ou apporter notre aide à une famille qui a perdu sa maison et tout ce qu’elle possédait dans un incendie. Nous allons là où on a besoin de nous», explique Meritess Beeharry, cofondatrice de l’association.

 

Cependant, selon cette dernière, le but de l’association n’est pas de faire dans l’assistanat. «Certains ont juste besoin de ce petit coup de pouce pour s’en sortir mais ils ne peuvent pas le faire seuls, d’où notre présence. Nous voulons leur faire comprendre que la patience et la persévérance mènent à la réussite.» Cette fondation, c’est un peu son bébé. C’est elle qui en a eu l’idée. «J’ai toujours voulu m’engager. J’ai vécu et grandi dans un quartier ‘‘chaud’’. Autour de moi, je voyais des enfants errer les rues, être livrés à eux-mêmes, la drogue faire des ravages. Aujourd’hui, c’est ma manière de tendre une main bienveillante à ceux qui en ont besoin.» Pour accomplir sa mission, Meritess Beeharry s’est entourée d’une équipe de choc.

 

Roxanne Ramsamy compte plusieurs années d’expérience dans le domaine du social. Très engagée, c’est tout naturellement elle qui a rejoint cette nouvelle association en tant que travailleuse sociale. «Mon rôle consiste à aller sur le terrain, à identifier les cas difficiles et à faire la canalisation vers nos services. Quand vous êtes au cœur de ces quartiers difficiles, c’est là que vous voyez cette réalité et dans ces cas-là, l’entraide est plus que jamais nécessaire.» De son côté, Elodie Legalant, ancienne enseignante, a rejoint l’équipe parce qu’elle a ressenti le besoin de donner un sens à sa profession. «J’ai toujours voulu travailler avec les enfants et faire du social. Rejoindre l’équipe de la Holdem Foundation m’a permis de concilier les deux», dit-elle.

 

Mobilisation

 

Depuis deux mois, la Holdem Foundation a pris sous son aile le petit Akhilesh Teeluck, 5 ans, atteint d’une maladie congénitale appelée le Sacral Agenesis Syndrome, qui cause un développement anormal de la colonne vertébrale. Immobilisé à cause d’une lourde malformation qui l’empêche de marcher et de courir comme tous les autres enfants de son âge, Akhilesh a subi plusieurs traitements, dont le dernier diagnostic recommande l’amputation des deux jambes du petit garçon. Une nouvelle éprouvante pour Jennifer et Chandraduth, ses parents, qui remuent ciel et terre pour le bien-être de leur fils.

 

En entendant parler du cas d’Akhilesh, Meritess et son équipe ont été touchées au plus profond d’elles-mêmes. Elles ont ainsi décidé de se mobiliser pour le petit et sa famille. «Nous avons pris plusieurs rendez-vous avec de nouveaux médecins spécialistes pour avoir d’autres avis. Akhilesh devra passer de nouveaux tests pour essayer de trouver une autre solution. Pour financer tout ça, nous avons récemment organisé une levée de fonds qui a bien marché. Nous voulons nous battre aux côtés de cette famille», souligne Meritess Beeharry.

 

Son équipe et elle ont aussi été très touchées par le cas de deux petites filles issues de familles très vulnérables. «La première communion dans les familles catholiques est un événement important mais ces deux petites filles n’avaient rien pour qu’elles vivent ce jour pleinement comme leurs autres amis», raconte Charon Narainsamy. Sur les réseaux sociaux, un appel à la solidarité est donc lancé pour trouver des brioches, une robe blanche, des chaussures et un gâteau, entre autres. «Elles ont eu leur robe, leurs chaussures, leurs brioches et les accessoires. Les deux petites ont pu célébrer ce sacrement dans la joie grâce à l’élan de solidarité dont les Mauriciens ont fait preuve.» 

 

Aujourd’hui, l’ONG compte plus que jamais sur la générosité des Mauriciens à travers les appels à la solidarité lancés sur les réseaux sociaux et ailleurs. «Nous sommes une jeune ONG. Nous fêterons notre première année d’existence en décembre. Nous n’avons pas encore droit aux CSR et c’est très compliqué de trouver des sponsors réguliers. Pour le moment, nous comptons grandement sur les levées de fonds que nous organisons et la générosité des donateurs», explique la responsable de la Holdem Foundation.

 

Bien qu’elle soit une jeune association, l’équipe de l’ONG a de nombreux projets dont celui d’offrir le petit déjeuner aux enfants de Cité Trèfles à partir de l’année prochaine. «Nous avons constaté, lors de nos différentes visites sur le terrain, que de nombreuses familles n’ont pas suffisamment les moyens pour offrir un petit déj’ à leurs enfants. D’ailleurs, de nombreux enfants ne vont pas à l’école parce qu’ils n’ont rien à manger», fait-elle ressortir. Ils comptent aussi lancer un programme de soutien scolaire, proposer des formations aux parents, entre autres.

 

Aujourd’hui, Meritess Beeharry et son équipe sont, en tout cas, plus que jamais déterminés et motivés à les réaliser.