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GIVE : Une main tendue pour se relever

Subeer Basdeo et Ashvin Appa se sont entourés de jeunes motivés pour mener à bien cette action.

Une bande d’amis a décidé de ne pas rester les bras croisés face à la précarité qui touche de nombreuses familles à Maurice. Avec GIVE, ces jeunes se sont engagés à mener la lutte contre la pauvreté.

Avoir une belle maison, une jolie voiture, manger à sa faim, sortir, s’amuser. Bref, vivre sa vie aisément et comme on l’entend. Pour certains, tout ça, c’est normal et acquis. Pendant ce temps,  d’autres n’ont pas de toit où se réfugier, n’ont pas un sou en poche, ne mangent pas à leur faim et des enfants n’ont pas de chaussures pour se rendre à l’école. Une réalité difficile et amère dans laquelle beaucoup perdent pied. Face à la misère et à la précarité, beaucoup se sont engagés afin d’alléger quelque peu le fardeau de ceux qui souffrent. Les jeunes de l’équipe de l’association GIVE en font partie.

 

Tout a commencé en 2016 avec deux personnes, interpellées par la misère qui secoue plusieurs familles dans leur quartier, dans leur région, dans leur pays. Subeer Basdeo et Ashvin Appa, deux amis, se lancent dans le social en tendant une main bienveillante à ceux qui ont besoin d’aide. Ils commencent d’abord dans leur localité avant d’aller peu à peu plus loin. Ils décident après quelques mois de concrétiser leurs actions en lançant officiellement leur association qu’ils appellent GIVE. D’autres amis et connaissances les rejoignent.

 

Aujourd’hui, ils sont plus d’une vingtaine de membres à œuvrer au sein de l’ONG. «Nous voulons apporter notre contribution dans le combat contre la pauvreté. C’est un travail de longue haleine et qui ne peut se faire en quelques jours ! Si tout le monde y met du sien et donne un peu de son temps, nous pouvons petit à petit – non pas éliminer – mais réduire la pauvreté dans notre pays», confie Ashvin Appa.

 

Président et membre fondateur de l’association, Subeer Basdeo compte cinq ans d’expérience dans le domaine du social. Ses débuts, raconte-t-il, il les a faits tout à fait par hasard. C’est sur un tournage que cet employé du monde de l’événementiel et de la production de films a eu le déclic. «On tournait un reportage sur la pauvreté et je cherchais des lieux de tournage. Ça a été mon premier vrai contact avec la pauvreté. Ça m’a ouvert les yeux. J’ai eu l’occasion de rencontrer plusieurs familles qui étaient dans le besoin. Ça m’a frappé en plein cœur. C’est là que j’ai décidé de m’engager dans le social.»

 

D’abord, il œuvre dans plusieurs associations, essayant d’aider là où on avait besoin de lui. Lorsque les inondations frappent la région de Fond-du-Sac, Subeer Basdeo est incapable de rester les bras croisés. Il fait alors appel à plusieurs amis. Ensemble, ils rassemblent des denrées alimentaires et les distribuent aux familles touchées par les intempéries.

 

Ce sera, dit-il, le début d’une belle aventure humaine. GIVE est créée peu de temps après, avec pour mission l’aide aux personnes vivant dans la précarité. «Nous voulons contribuer à une île Maurice meilleure. Nous nous concentrons beaucoup sur les enfants car nous sommes conscients que l’école est indispensable pour leur permettre de réussir et briser les codes. Nous ne répéterons jamais assez que l’éducation est la clé. C’est pourquoi nous faisons régulièrement des dons de matériel scolaire.»

 

Actions

 

Depuis sa création, GIVE enchaîne ainsi les actions, se mettant au service de la communauté. «Nous allons là où on a besoin de notre aide. Par exemple, nous avons organisé des donations de denrées alimentaires à Batimarais. Nous faisons aussi des distributions de nourriture pour les fêtes religieuses comme le Maha Shivaratree ou le pèlerinage du père Laval. Nous avons aussi aidé Gaytree Devi, atteinte d’une tumeur, à trouver le financement nécessaire pour se faire opérer. Il y a eu, en outre, un déjeuner pour les bénéficiaires de Passerelle», souligne Ashvin Appa.

 

En sus des dons, GIVE œuvre auprès des enfants malades en aidant leur famille à récolter les fonds pour des soins ou des opérations à l’étranger. Depuis leur création, environ cinq levées de fonds ont été organisées par l’ONG, ce qui a permis aux enfants de s’envoler pour l’étranger où ils ont pu se faire soigner. «Nous les aidons avec les collectes et organisons des levées de fonds. Par exemple, il y a eu Tanushree Ramdoo qui avait un problème au cœur et Ryan Brette, victime d’un accident qui l’a laissé avec un lourd handicap, qui avaient besoin d’argent pour des soins. Nous avons aussi organisé des déjeuners pour des enfants.»

 

Plus que jamais motivée, l’équipe n’entend pas s’arrêter en si bon chemin. Pour 2019, elle continuera sur la même lancée et multipliera les efforts pour aller à la rencontre de ceux qui passent par des moments difficiles. «Aujourd’hui, nous fonctionnons en réseau. Il y a des gens qui viennent vers nous parce qu’ils savent qu’on peut les aider. Ce sont principalement ceux qui ont des enfants malades et qui n’ont pas les moyens de payer les soins. Sinon, nous bougeons beaucoup à travers le pays, allons à la rencontre des gens pour apporter notre aide mais aussi de la chaleur et des ondes positives», lance Subeer Basdeo. Pour ce dernier, de nombreux Mauriciens sont prêts à venir en aide à leur prochain.

 

Son équipe est là pour faire le pont entre les nécessiteux et ceux qui souhaitent leur apporter un peu de soulagement. «Personne n’aidera uniquement avec les mots. Il faut des actions. Quand on sait qu’on fait du bien à l’humanité en se montrant généreux et tolérants envers son prochain, il n’y a plus de doute.» En tout cas, Subeer Basdeo, lui, en est convaincu.