• La jalousie amoureuse : quand ça va trop loin…
  • Disparition du vol Malaysia Airlines MH 370 : c’était il y a 10 ans...
  • 13es Jeux d’Afrique : «Moris casse paquet» avec 25 médailles
  • Laura Mooneesamy : quand Gold Models va d’aventure en aventure
  • Accidents fatals : quatre familles pleurent leurs proches partis trop tôt
  • «Ratsitatann» : un pièce mauricienne/malgache pour «enlever le flou»
  • The Two : explosion de blues créole bientôt
  • Un jeune couple crie à la négligence médicale après le décès de son nourrisson - Kimy et Julien : «Deziem tibaba nou perdi par fot lopital»
  • Maurice vs Tchad : le Club M compte sur le soutien de son public
  • Agression mortelle à Cité Mangalkhan - Læticia Laviolette : «Lion Vibe ti deza menas mo konpanion Damien»

Fam Unie Foundation : une main tendue vers un meilleur lendemain

Les bénéficiaires ont droit à plusieurs cours afin de développer de nouvelles compétences.

Femmes fortes, femmes debout, femmes indépendantes. C’est là la mission de Fam Unie Foundation qui a récemment organisé une journée portes ouvertes pour mettre en lumière l’aide et l’accompagnement qui y sont proposés. 

Un rempart sur lequel s’appuyer et se reposer pour reprendre des forces, des armes pour mieux affronter l’avenir. C’est ce que représente Fam Unie Foundation aux yeux des femmes qui fréquentent cette ONG lancée en novembre dernier au cœur du village Paul et Virginie, plus connu sous le nom de Ti Rodrigues, à Cité La Cure. Ce centre, qui a vu le jour grâce à la rencontre de deux femmes, Chantal Espitalier-Noël, fondatrice, et Doris Félicité, habitante de la localité et directrice, propose différentes formations. À travers son programme, Fam Unie Foundation espère équiper au mieux ces femmes, issues de milieux vulnérables, pour qu’elles puissent se mettre debout sur leurs pieds et espérer un meilleur avenir.

 

La semaine dernière, à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, le centre a tenu une journée portes ouvertes afin de faire découvrir le centre et le travail qui y est accompli, explique Chantal Espitalier-Noël. «Le but, c’était de venir prendre conscience de nos droits, de qui nous sommes, de comment on peut changer. Toutes les femmes sont des reines. La puissance de la femme est extraordinaire et souvent, la femme ne sait pas elle-même qui elle est vraiment. Nous les aidons à le découvrir.» Lors de cette journée, les visiteurs ont aussi pu découvrir les nouveaux cours qui seront bientôt proposés et celles intéressées ont même pu s’inscrire. Tout cela, souligne la fondatrice, va dans la lignée de ce que Fam Unie Foundation veut faire.

 

En effet, pour elle, la mission de la fondation est de transmettre des valeurs, des outils de vie et un accompagnement thérapeutique à ces femmes qui ont besoin d’un coup de pouce. Pour y arriver, le centre table sur des formations professionnelles, holistiques et de life skills, mais aussi sur un soutien émotionnel et mental. «Nous voulons les responsabiliser en renforçant leurs compétences et leurs connaissances, stimuler un changement pour promouvoir l'égalité des sexes avant de les orienter vers le secteur hôtelier mauricien pour trouver un emploi.» En plus de cela, l’association accueille les jeunes filles à partir de l’âge de 13 ans, qui ne sont plus sur les bancs de l’école. «Il y a beaucoup de grossesses précoces dans le village. Elles viennent au centre pour pouvoir se former et éventuellement trouver un travail qui leur permettrait de gagner leur vie.»

 

Formation

 

Si aujourd’hui, Fam Unie Foundation fonctionne avec une petite équipe, elle peut aussi compter sur la volonté et le dévouement de chacun de ses membres pour atteindre l’objectif fixé. «Il faut dire que nous sommes ouverts depuis deux mois seulement. Avec tous les jours de pluie et le gros problème de boue que nous avons dans le village, le centre a été souvent fermé. Néanmoins, pendant cette période et malgré les difficultés, nous avons pu offrir différents cours à nos bénéficiaires.» Parmi les activités offertes : des cours de poterie, de yoga, de réflexion, d’accompagnement spirituel mais aussi une causerie sur le bien-être. «Ces cours, c’est pour les empower et ces femmes ont vu d’elles-mêmes que leur situation est en train de changer petit à petit.»

 

Une fois par mois, le centre organise aussi un marché aux puces pour exposer le travail et le talent de ces femmes. «Nous recevons aussi des vêtements qu’elles revendent. Ça leur permet d’avoir un peu d'argent pour la semaine. Grâce à un partenariat avec quatre centres commerciaux, elles vont une fois par mois, au nom de Fam Unie Foundation, chercher des denrées. Nous formons des petits packs qui sont offerts à la fin de chaque cours, comme une aide mais surtout comme un encouragement.» Ce soutien, affirme Chantal Espitalier-Noël, est aussi un point important de leur travail. Fam Unie Foundation a notamment offert les uniformes, les chaussures et le matériel scolaire pour que les enfants puissent aller à l’école. «Récemment, une de nos dames, qui est mère célibataire avec trois enfants à sa charge, a perdu sa maison après un incendie. Pour l’aider, nous avons trouvé des lits et des équipements de cuisine.»

 

En avril, la fondation ouvrira un atelier de couture et de création. «Nous allons installer des machines industrielles, une table de coupe, une machine à broder. Elles sont très douées et c’est quelque chose qu’elles attendaient depuis longtemps.» D’autres cours seront également proposés, notamment de crochets et de fabrication de sacs en vacoa, ainsi que des cours de cuisine qui se feront une fois par mois, avec la collaboration de l’hôtel Heritage Awali Resort, avec, à la clé, une éventuelle embauche.

 

Voir ces femmes s’épanouir et avoir des outils en main pour atteindre indépendance et autonomie, c’est pour Chantal Espitalier-Noël la plus belle des récompenses et des motivations. «J’ai vraiment trouvé ma mission dans la vie et c’est celle d’aider les femmes. Je suis passionnée. C’est pour cela que je travaille nuit et jour pour apporter ma petite contribution. Je suis persuadée que nous avons, en tant qu’êtres humains, la responsabilité de faire en sorte que le monde soit un peu meilleur pour tout un chacun.» C’est, dit-elle, cette conviction qui la pousse, de même que son équipe, à tendre la main à celles qui espèrent pouvoir voir des jours meilleurs.