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Diabète infantile : la famille au coeur de la prévention

La lutte contre le diabète doit concerner toute la famille, soutient notre interlocutrice.

Le 14 novembre marque la Journée mondiale du diabète. Malgré toute la sensibilisation autour de cette maladie, les chiffres continuent de grimper et de plus en plus de jeunes en souffrent. D’où l’importance de mettre la famille au coeur de la prévention. Le Dr Reshma Ramracheya, directrice des études pharmaceutiques au Centre international du développement pharmaceutique (CIDP), nous éclaire sur le sujet.

Coup de projecteur sur un fléau de santé qui fait de plus en plus de ravages. La Journée mondiale du diabète, organisée par la Fédération internationale du diabète (FID) et l’Organisation mondiale de la santé (OMS), est l’occasion de mettre en lumière cette maladie dont l’incidence est de plus en plus alarmante dans le monde et dans notre petite île où elle connaît un rajeunissement conséquent. «Dès 8 ans, un enfant peut souffrir du diabète de type 2. C’est inacceptable ! On ne peut pas tolérer une telle situation. Le plus triste, c’est qu’on n’en guérit pas. C’est donc une condamnation à vie pour l’enfant», martèle le Dr Reshma Ramracheya.

 

Mais comment en sommes-nous arrivés là ? Selon la directrice des études pharmaceutiques au CIDP, le fort taux de diabète chez les plus jeunes s’explique par l’obésité et le mode de vie sédentaire. «Le mode de vie influe beaucoup sur la hausse du nombre de cas de diabète chez les moins jeunes. Jusqu’à 20 % des enfants de moins de 18 ans sont obèses. Nous avons aussi le diabète gestationnel qu’on surnomme aussi le diabète de grossesse. Le foetus évolue ainsi dans un environnement défavorable, soit une concentration élevée de glucose et pas suffisamment d’insuline. Ces mêmes bébés seront à risque de développer le diabète très tôt.»

 

Le Dr Reshma Ramracheya n’en démord pas : on ne peut pas continuer, affirme-t-elle, à produire une future génération malade. «Enough is enough ! Ce n’est pas normal d’avoir le diabète de type 2 chez les enfants ou le diabète gestationnel. Si nous ne changeons pas la donne, comment voulons-nous avoir une génération qui contribuera au bon développement du pays ?»

 

Pour renverser la situation, dit-elle, la lutte contre le diabète doit concerner toute la famille. «Cela passe par un véritable changement du comportement familial. Ce qui signifie mieux manger et faire une activité physique en famille. Il est primordial pour les parents de comprendre la situation et de savoir quoi cuisiner ou éviter. D’où l’importance que toute la famille revoie son mode de vie pour un résultat durable.» Dans cette optique, le CIDP organise, cette année encore, des activités de prévention et de sensibilisation dans le cadre de la Journée mondiale du diabète. «C’est la troisième année que nous faisons une série d’activités pour marquer cette journée. Nous voulons vraiment toucher tout le monde afin que les familles puissent adopter de vrais changements et renverser la tendance.»

 

Cette année encore, le Dr Reshma Ramracheya compte utiliser sa méthode préférée auprès des enfants. «C’est une méthode que j’ai appliquée dans le passé à Oxford et qui fait un vrai déclic. Nous proposons aux enfants d’être des scientifiques d’un jour avec leurs parents pour observateurs. Nous disposons des aliments de leur quotidien et leur proposons de deviner le taux de sucre qui s’y trouve. Très souvent, ils sous-estiment la dose et sont surpris de découvrir qu’une canette de 33 cl de soda contient 35 grammes de sucre, soit sept morceaux de sucre. Une fois le taux de sucre calculé, nous donnons aussi l’équivalent du nombre d’heures d’exercice à faire pour l’éliminer», explique-t-elle. Cette année, le rendez-vous est pris pour dépister, sensibiliser et guider toute la famille concernant le diabète, le 20 novembre, de 15 heures à 19 heures, à La City Trianon, et le 25 novembre, de 10 heures à 14 heures, au Caudan.

 

Le CIDP en quelques lignes

 

Le Centre international de développement pharmaceutique (CIDP), qui a ouvert son siège social à Maurice en 2004, est une société de recherche contractuelle privée et indépendante, qui mène des études cliniques et de recherche pour des grandes marques cosmétiques et pharmaceutiques. Le CIDP compte plus de 50 000 volontaires et patients enregistrés à travers ses différentes filiales dans le monde (Maurice, Brésil, Inde, Roumanie et Singapour) et les études sont menées dans un environnement sûr et sécurisé. Suivez CIDP Mauritius sur Facebook pour en savoir plus sur les études en cours.

 

La World Diabetes Day 2020

 

Cette année, la campagne de la Journée mondiale du diabète s’articule autour du thème Le personnel infirmier et le diabète et vise à sensibiliser au rôle crucial que joue celui-ci en soutenant les personnes atteintes de diabète. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) souligne aussi que, pour remédier à la pénurie mondiale du personnel infirmier qui était de 5,9 millions au niveau mondial en 2018, celui-ci doit croître de 8 % par an pour pallier le déficit alarmant dans la profession d’ici à 2030.

 


 

Bio express

 

Le Dr Reshma Ramracheya est une physiologiste qui a, à son actif, plus de 18 ans d’expérience dans la recherche sur le diabète, dans l’enseignement et dans l’industrie universitaire. Elle est titulaire d’un doctorat du King’s College de Londres où elle a étudié la régulation de la sécrétion d’insuline dans les îlots humains de Langerhans.
Elle a été chercheuse principale à l’Université d’Oxford et compte une solide expérience en recherche sur le diabète de type 2, l’obésité et la chirurgie de perte de poids. Le travail du Dr Reshma Jumaheer-Ramracheya a fait l’objet d’articles dans le Daily Express, au Royaume-Uni, les publications des organisations spécialisées dans le diabète (Diabetes UK, Diabetes Times) et des revues prestigieuses (Nature Reviews Endocrinology, Cell Reports). Vous pouvez en apprendre plus sur ses travaux sur le lien suivant : https://www.rdm.ox.ac.uk.