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Développement de jeux vidéo et films d’animation - Steamroller Studios : apprenez à devenir animateur 3D et bien plus

Jalil Sadool et sa joyeuse équipe veulent encore plus de Mauriciens dans le monde de l'animation de haut niveau, comme pour Horizon : Forbidden West.

Tout récemment, ils ont réalisé des animations dans près de 42 minutes de cinématiques pour le jeu Horizon : Forbidden West, sorti récemment sur PS4 et PS5. Entretien avec ce studio d’animation qui a un pied aux USA et un autre bien présent à Maurice, où l’appel est lancé pour grossir ses rangs. Paroles du cofondateur et CEO – un Mauricien –, et de l’équipe locale. 

Son rêve : que les Mauriciens arrivent à bosser, comme lui, dans le monde de l’animation 3D pour le cinéma et les jeux vidéo. On parle ici du Mauricien Jalil Sadool, cofondateur et CEO de Steamroller Studios. Un nom de studio qui devient de plus en plus récurrent dans le paysage numérique local et dans d’autres pays, et qui est appelé à devenir incontournable dans le coin.

 

Car Steamroller Studios, basé aux USA, s’est tout de même impliqué dans de récents jeux vidéo populaires : des animations de cinématiques dans Fortnite, Mortal Kombat 11, Shadow of the Tomb Raider et tout récemment pour 42 minutes de Horizon : Forbidden West, exclu PS4 et PS5 venant des studios Guerrilla Games (la franchise Killzone aussi). Et surtout, il y a la touche mauricienne, avec deux employés locaux des studios, Rakesh Ramchurn et Hansley Bissessur, qui ont travaillé sur Horizon : Forbidden Wests (voir plus bas).

 

Le studio est en plein recrutement pour des cours en animation 3D, donnés par le CEO lui-même. Le jeudi 10 mars, toute l’équipe était présente à un atelier sur le sujet, organisé par l’Université de Technologie et Polytechnics Mauritius. «Je pense que les Mauriciens ont ce potentiel d’apporter leur contribution dans cette industrie qui regroupe jeux vidéo, films d’animation et films tout court. C’est dans cette optique que je veux rassembler le plus de monde possible pour ces cours d’animation 3D qui durent deux ans. Vous devez juste savoir manier quelques outils informatiques. Il faut surtout de la créativité et un gros commitment, être très discipliné, car le load of work est souvent conséquent par la suite», nous dit Jalil Sadool, actuellement chez nous (il vit aux États-Unis) et qui a fait ses armes en tant qu’animateur dans deux grands studios d’effets spéciaux : les défunts studios Rythm and Hues (Life of Pi) et Weta Digital (Le seigneur des anneaux et Avatar), où il était justement animateur.

 

Passion

 

L’occasion de se pencher sur les Mauriciens qui sont déjà bien dans le bain. Et c’est un trio au niveau de l’animation : on retrouve Carine Narrainsamy, Rakesh Ramchurn et Hansley Bissessur, trois amis qui ont quitté leur ancien job pour entrer de plain-pied dans ce monde pas comme les autres. Comme d’autres qui viendront sûrement après eux, ces trois amis sont passés par les cours d’animation pendant près de deux ans. Ils relativisent. «Il faut comprendre qu’on peut être autant gamer qu’on veut, il y a un monde de différence avec tout ce qui est du boulot de l’animation. C’est aussi un job qui demande un gros investissement de soi, lots of hard work. Mais si l’on est passionné, on y arrive», nous dit Carine Narrainsamy. Rakesh Ramchurn parle, lui, de bonnes conditions pour laisser la créativité et la discipline prendre le dessus : «C’est très structuré avec les Américains, pas d’overtime imprévisible, on fait vraiment le boulot pour lequel on est là et on ne déborde pas sur d’autres fonctions, on reste focus.» 

 

Mais attention, Steamroller Studios, c’est aussi d’autres Mauriciens, également basés dans leur QG mauricien au Vivea Business Park de Moka : on a, par exemple, le trio qui a bossé sur le petit jeu vidéo local Project Boost : Yvan Pindial et Vinayak Khusul (qui développent tous les deux des outils pour les animateurs afin de leur faciliter la vie) et Keshav Seechurn qui est, lui, Animation Technical Animator (implémentation d’éléments dans le game engine des jeux). On a aussi un Editor (monteur vidéo) dans l’équipe, Kaushik Soubans (Pick Dish), tout récemment recruté. Pour ce qui est de la technique, du réseau, etc., c’est Richard Jamalkhan qui s’en occupe, avec, à la communication, Naadia Manuoullah et finalement Madiihah Khan qui est, pour sa part, Production Coordinator. Toute une équipe déjà bien en place et qui bosse for for, avec des rangs qui devraient grossir si tout se passe bien.

 

Dans le futur, les choses devraient aller plus loin, puisque les studios vont commencer à bosser bientôt sur les effets spéciaux de films en prises de vue réelles. Les studios bossent aussi sur leur propre série d’animation, Spice Frontier, dont vous pouvez voir l’épisode pilote sur le site. Bref, un avenir des plus sympas, où plusieurs Mauriciens pourront trouver chaussure à leur pied numérique. Pour entrer en contact avec les studios et pour les cours, il faudra envoyer des mails disponibles sur le site des studios (steamrollerstudios.com). Nous vous conseillons d’aller voir le CV des studios, sacrément balèze. Dans le futur, qui sait, vous pourrez peut-être aussi y contribuer.