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Au sommet du Kilimandjaro : le pari réussi des D’Unienville

C'est épuisés mais fiers de leur parcours qu'ils ont fait flotter le quadricolore mauricien en haut du Kilimandjaro.

Il leur aura fallu de longues heures de marche et d’ascension pour toucher le sommet du Kilimandjaro. Une belle aventure que Laurent, Amélie et leurs deux enfants ont réalisée au nom du combat contre le cancer…

Il a fallu s’armer de courage et de patience. Faire preuve de force physique et mentale. Braver le froid, le vent, le manque d‘oxygène et la fatigue pour atteindre l’objectif qu’ils s’étaient fixé : toucher le sommet de la montagne la plus haute du continent africain, le Kilimandjaro, au nom de la lutte contre le cancer. Après un mois de voyage au Kenya et en Tanzanie, Laurent, Amélie et leurs deux enfants Raphaël et Victor sont arrivés tout en haut de cette montagne emblématique, après une longue et difficile ascension, au Gilman’s Point qui se trouve à 5 685 mètres d’altitude. Au compteur : 7 heures d’ascension, 2 heures de descente et 3 heures de plus pour rejoindre le refuge. Un exploit qui force l’admiration. Surtout que ce défi, la famille D’Unienville l’a fait au nom de la cause qu’elle défend, celle de la lutte contre le cancer. Le but de ce challenge solidaire était de récolter des fonds pour l’association Link to Life qui apporte aide et soutien aux patients atteints de cancer et à leur famille.

 

De retour à Maurice depuis un peu plus d’une semaine, Laurent, Amélie, Raphaël, 11 ans, et Victor, 9 ans, ont encore la tête dans les nuages. Se réveiller en pleine nuit, quitter le camp dans un froid glacial pour se mettre à marcher et grimper, la mère de famille revient sur les conditions dans lesquelles ce défi sportif a été réalisé. «Nous avons démarré le 11 février et après avoir passé la nuit à 4 520 mètres, nous avons entamé, le 15 février, notre ascension vers le sommet du Kilimandjaro. Il faisait extrêmement froid. On a dormi avec trois couches de vêtements et nos sacs de couchage. On avait des combinaisons de ski. Nous avions nos ravitaillements et à 2h30 du matin, nous avons commencé notre ascension tout doucement.»

 

Face à eux, souligne Amélie, le Kilimandjaro dans toute sa splendeur. «On se retrouve avec cette montagne devant soi. C’est un mur. Il fait extrêmement froid et comme on commence à 4 920 mètres d’altitude, les difficultés à respirer sont réelles. C’est assez compliqué de faire des efforts physiques dans de telles conditions.»

 

Température glaciale

 

Malgré tout, forts de leur préparation et de leur volonté de réussir leur mission, les D’Unienville, si proches du but, s’arment de force et de courage. Pas après pas, la famille, qui était accompagnée d’un guide, avale les kilomètres en fournissant le plus grand des efforts mais plus on monte en altitude, plus il faut composer avec le manque d’oxygène et le froid qui, tout en haut, peut descendre jusqu’à -20°C. «À 5 100 mètres, Raphaël a commencé à avoir de la migraine en raison du problème d’acclimatation.» Après avoir pris de l’oxygène et s’être ravitaillée, la famille reprend la route et commence la montée vers le sommet du Kilimandjaro. «On s’est arrêtés au premier pic qui est à 5 685 mètres. Laurent était en grande difficulté respiratoire. Il s’est tellement occupé de nous depuis le début de l’ascension, à nous ravitailler, à nous donner de l’énergie, qu’il en a oublié de manger et de boire. On a donc décidé de s’arrêter là.»

 

Des quatre membres de la famille, dit-elle, c’est Laurent qui était le plus apte à réussir cet exercice périlleux, que ce soit physiquement ou psychologiquement. «Ce qui est incroyable dans une aventure pareille, c’est que ce n’est pas le fitness qui est le plus important mais l’acclimatation. Un très grand sportif peut ne pas s’acclimater et ne pas réussir, et quelqu’un de pas sportif comme moi peut au contraire bien s’acclimater et arriver au sommet.» Heureusement, il a reçu sur place les soins nécessaires. Avant de reprendre la route pour la descente, la famille a pris quelques minutes pour admirer le spectacle. Tout en haut, sur cette montagne qui domine l’Afrique, alors que les premières lueurs du jour percent le ciel d’un blanc immaculé, ils découvrent avec émerveillement ce panorama presque irréel, avec neige et glaciers à perte de vue. «Ce qui était magique, c’est que lorsqu’on a commencé à faire notre montée vers 6 heures du matin, après 4 heures d’ascension, on a vu le lever du soleil sur une montagne en face qui s’appelle le Mawenzi et c’était un spectacle à couper le souffle.»

 

L’occasion pour eux de savourer ce sentiment d’accomplissement et de réussite. «On est hyper contents et fiers de nous, surtout des enfants qui ont été très courageux et qui ont été jusqu’au bout malgré la difficulté. Ils nous ont prouvé, à Laurent et moi, que tout est possible. Avec leurs petites jambes, ils ont fait un parcours de grands, tellement dur.» C’est d’autant plus gratifiant lorsqu’ils se rendent compte que leur aventure au nom de la lutte contre le cancer a permis de récolter plus de Rs 400 000. Une belle somme qui sera utilisée pour ceux qui se battent contre cette maladie.