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Association Amour et Espoir : Fam to ena valer, un projet d’insertion et d’autonomie

Elles sont huit au total à bénéficier de cette formation en patisserie.

Grâce au soutien de l’association Amour et Espoir, qui opère dans la région de Coteau-Raffin, huit femmes, touchées par la crise sanitaire, ont pu bénéficier de cours en pâtisserie. L’objectif ? Trouver du travail ou développer son propre business. 

Les aider à se remettre debout et à devenir des femmes indépendantes capables de prendre soin d’elles et de leur famille. C’est l’un des derniers objectifs de l’association Amour et Espoir qui existe depuis une dizaine d’années maintenant. L’ONG accompagne et vient en aide aux familles et aux enfants issus de milieux vulnérables de la région de Coteau-Raffin et des villages avoisinants, en offrant notamment, chaque matin, petit déjeuner et déjeuner à emporter pour une centaine d’enfants de la région.

 

Depuis qu’Amour et Espoir a été créée par Bruno Petite, l’association a vu transiter de nombreux visages à son siège qui se trouve à Coteau-Raffin. Le but de ces repas du cœur a toujours été de soulager les familles qui, vivant dans la précarité, n’ont pas les moyens d’envoyer les enfants à l’école. En permettant les enfants d’avoir le ventre rempli, l’apprentissage est rendu plus facile.

 

Au cours de ces dernières années, souligne le fondateur d’Amour et Espoir, tout a été mis en œuvre pour rester au plus près de cette mission, même si ça n’a pas toujours été facile, surtout avec les conséquences de la Covid-19. Car en plus d’offrir le petit déjeuner et le déjeuner à 135 enfants, l’association tient plusieurs autres activités extrascolaires comme des cours de rattrapage, de musique, de méditation et relaxation, et des séances psychologiques avec un professionnel du domaine.

 

Récemment, grâce au soutien de la banque BCP, des adolescentes ont aussi pu bénéficier de cours en couture. «Nous avons travaillé pendant la Covid-19, où nous avons réalisé des sondages et des questionnaires pour nos enfants. On a compris que de nombreux enfants étaient effrayés et troublés par ces différentes situations. Nous les avons alors canalisés vers la psychologue ou des activités adéquates. Nous avons eu le soutien de l’association Cœur et Partage de France, qui nous a permis d’offrir à manger et des équipements hygiéniques pendant le lockdown. Merci aussi à la pharmacie La Gaulette pour son soutien», dit-il.

 

Formation professionnelle

 

Au quotidien, le constat des effets de la crise sanitaire a été sans équivoque. Comme dans beaucoup d’associations, la Covid-19 a tout chamboulé, tant au niveau de la vie de l’association que celle des bénéficiaires. S’il a fallu gérer le manque de soutien financier et un budget de la NCSR qui avait été revu à la baisse, ce qui a poussé l’association à mettre de côté certains projets, l’effet de la Covid-19 et du confinement sur des familles qui font déjà face à la précarité au quotidien a été dévastateur, avec de nombreux parents qui se sont retrouvés du jour au lendemain, sans travail.

 

Pour les aider, Amour et Espoir est venue de l’avant avec Fam to ena valer, un programme de formation pour celles qui, touchées de plein fouet par la crise, se sont retrouvées sans travail après le confinement. Le but de ce projet, financé par TOMS et Adventure Aid UK, explique Bruno Petite, est de permettre à ces femmes mères de famille de se remettre debout et d’arriver à subvenir à leurs besoins. «C’est une situation compliquée pour ces familles. Perdre leur emploi fait qu’il y a moins de revenus qui entrent dans la maison et ça fait qu’elles n’arrivent pas à répondre à leurs besoins de base. Nous avons vu beaucoup essayer de mettre en œuvre des entreprises alimentaires partout dans la région depuis le dernier confinement. Alors, on s’est dit, pourquoi ne pas former ces femmes et leur permettre d’avoir un terrain sans compétition pour commencer à travailler et être financièrement indépendantes.»

 

Avec Fam to ena valer, huit femmes ont pu bénéficier, chaque samedi, de cours en pâtisserie, avec certificat à la clé, qui arrive d’ailleurs bientôt à terme. L’objectif ? Leur fournir, que ce soit en théorie ou en pratique, les bases et les techniques nécessaires en pâtisserie pour qu’elles puissent développer un certain savoir-faire. Le projet est chapeauté par Thierry Perle, un chef en cuisine, boulangerie et pâtisserie, qui a 20 ans d’expérience dans le domaine. Il donne actuellement des cours à Ti Rayon Soleil, à Rivière-Noire, ainsi qu’à Pomme d’Amour, Ti Piment, à Vacoas, où il a aidé des femmes à créer leur micro-entreprise.

 

Cette formation professionnelle est assurée par Michael Louise, un chef expérimenté, MQA Approved, qui est reconnu dans le domaine. «C’est un cours complet sur la pâtisserie afin que ces femmes puissent trouver de nouveaux horizons après le confinement. Elles seront soit en mesure de créer leur entreprise, soit capables de décrocher un emploi dans d’autres entreprises. Nous avons vraiment voulu leur donner un cours professionnel pour qu’à l’avenir, elles puissent être autosuffisantes. Permettre à ces familles de sortir de la pauvreté et d’avoir une vie meilleure a toujours été notre priorité», souligne Bruno Petite.

 

Avec Fam to ena valer, c’est ce que l’équipe de l’association Amour et Espoir espère de nouveau atteindre comme but.