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Alzheimer : Sensibiliser pour déstigmatiser

Une sensibilisation à grande échelle changerait la manière de voir la maladie d’Alzheimer, souligne le Dr Ameenah Sorefan.

Dans une petite île comme la nôtre, environ 12 000 à 14 000 personnes sont touchées par la maladie d’Alzheimer, dont la Journée mondiale a été observée le samedi 21 septembre. Et d’ici 2050, 152 millions de personnes à l’échelle mondiale vivront avec cette forme de démence. C’est pourquoi, il est crucial d’éduquer et de déstigmatiser cette maladie. Le Dr Ameenah Sorefan, présidente de The Alzheimer Association of Mauritius, nous en dit plus.

Elle vient comme ça, sans crier gare et s’installe durablement. Allant de mal en pis, sans moyen d’inverser le processus ravageur. Elle, c’est la maladie d’Alzheimer qui prend de plus en plus d’ampleur, touchant une personne dans le monde tous les trois secondes. Et dans les années à venir, cette affection silencieuse augmentera davantage. D’où l’urgence d’agir. Cette année, dans le cadre de la Journée mondiale de l’Alzheimer, le thème choisi est Parlons de la démence : mettons fin à la stigmatisation. Le but : sensibiliser pour venir à bout des tabous entourant cette maladie. «Il est temps de sensibiliser davantage la population sur la démence pour lutter contre la stigmatisation. Car il y a toujours cette frayeur et une méconnaissance de la maladie, qui entraînent automatiquement la stigmatisation», souligne le Dr Ameenah Sorefan, présidente de The Alzheimer Association of Mauritius.

 

Cette maladie neurodégénérative, qui entraîne des troubles de la mémoire d’abord à court terme et s’aggravant progressivement, est difficile à admettre. Avec sa progression, elle efface peu à peu tous les souvenirs qu’on s’est construits. «En parler fera aussi se rendre compte que l’Alzheimer n’est aucunement liée à un vieillissement normal. La banalisation de la maladie entraîne une hausse de la stigmatisation. Or, nous devons permettre aux gens de comprendre et de parler de cette maladie pour que nous puissions avoir un dépistage précoce mais aussi une bonne prise en charge», avance le Dr Ameenah Sorefan.

 

Selon elle, beaucoup de ceux qui vivent avec la maladie n’osent pas en parler ou ne réalisent pas qu’ils en sont atteints alors que d’autres ne reçoivent aucun soutien de leur entourage. D’où le thème de la Journée mondiale de cette année qui s’articule autour de la déstigmatisation. «Une personne vivant avec l’Alzheimer souhaite souvent être discrète sur sa maladie. Car elle a peur du regard des autres, de l’abandon mais il y a aussi le déni de la maladie. Car comme elle est progressive, il y a des signes avant-coureurs auxquels la personne ne prête pas attention. Donc, si nous arrivons à lutter contre le stigma autour de l’Alzheimer, cela poussera les personnes qui en sont atteintes à se tourner vers des professionnels de santé, voir des spécialistes pour un diagnostic et une bonne prise en charge», explique la présidente de The Alzheimer Association of Mauritius.

 

La maladie d’Alzheimer est l’une des formes de démence les plus communes et elle est la seule des dix maladies les plus mortelles du monde qui ne peut être ni soignée ni traitée, malgré les recherches approfondies qui lui sont consacrées. «Il n’y a pas de guérison pour la maladie d’Alzheimer et les traitements sont symptomatiques, sans compter que le diagnostic est délicat. C’est pourquoi nous devons lever le voile sur cette maladie et se mobiliser pour lutter ensemble contre la stigmatisation et ne plus avoir peur d’en parler», explique le Dr Ameenah Sorefan.

 

D’ailleurs, l’Alzheimer Association, dont le centre se trouve à Belle-Rose, propose à ceux vivant avec l’Alzheimer un service de jour. Si vous souhaitez avoir plus d’infos, une hotline, le 800 1111, est disponible pour les familles dont un des membres est atteint de l’Alzheimer ou pour ceux qui cherchent simplement des conseils ou qui veulent mieux comprendre la maladie. Face à ces difficultés de la démence, une seule solution : la mobilisation collective.