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Viol allégué d'une Française en 2018 : Hussein Abdool Rahim refuse de se soumettre à des prélèvements ADN

Le suspect nie les faits qui lui sont reprochés.

Il collectionne les casseroles. Après avoir fait parler de lui dans l’affaire Bet365, Hussein Abdool Rahim est à nouveau au coeur de l’actualité dans le cadre du viol allégué d’une Française, qui serait survenu en janvier 2019. Arrêté ce mardi 19 octobre, soit deux ans après la plainte, le suspect refuse d’être examiné dans le cadre de l’enquête. Il est en détention. Récit.

Les débats ont eu lieu en cour le vendredi 22 octobre. L’homme de loi d’Hussein Abdool Rahim, Me Erickson Mooneapillay, a déposé une motion pour que son client ne se fasse pas examiner par un médecin légiste dans le cadre de l’enquête sur le viol allégué d’une Française, survenu en 2019. Les enquêteurs chargés de l’affaire ont, pour leur part, expliqué les raisons pour lesquelles il est important pour un suspect de se soumettre à des prélèvements ADN. Selon eux, cela aiderait à faire progresser l’enquête.

 

Hussein Abdool Rahim a été arrêté le mardi 19 octobre, soit deux ans après qu’une Française a porté plainte contre lui au Central Criminal Investigation Department (CCID) pour viol, sextorsion et escroquerie en 2019. Elle avait expliqué aux enquêteurs avoir fait la connaissance du suspect en novembre 2018, alors qu’elle était en vacances à Maurice. Une relation amoureuse avait démarré entre les deux mais celle-ci avait vite pris une tournure cauchemardesque.

 

Dans sa déposition, elle a expliqué que le temps où le suspect et elle séjournaient à Péreybère, elle aurait commencé à recevoir des menaces d’un inconnu. Après en avoir parlé à Hussein Abdool Rahim, celui-ci lui aurait demandé d’accéder aux demandes du harceleur, soit de se déshabiller devant une webcam. De cette façon, aurait-il prétendu, un de ses amis pourrait identifier le harceleur si elle maintenait la conversation pendant suffisamment longtemps. Mais en janvier 2019, la Française, alors âgée de 28 ans, aurait été victime d’un viol de la part de cet «inconnu» dans son appartement et elle affirme avoir reconnu Hussein Abdool Rahim.

 

Soumis à un feu roulant de questions après son arrestation, le suspect a nié les faits qui lui sont reprochés. Il a évoqué «un coup monté» et soutient que la jeune femme chercherait à lui causer du tort après leur rupture. Il a comparu devant le tribunal de Rivière-du-Rempart pour son inculpation provisoire, avant d’être reconduit en cellule, la police ayant objecté à sa remise en liberté. Il reste en détention préventive jusqu’au 26 octobre. Quant à la Française, qui avait rejoint son pays natal peu après avoir porté plainte, elle devra bientôt revenir à Maurice pour confronter le suspect.

 

Ce n’est pas la première fois qu’Hussein Abdool Rahim fait parler de lui. En septembre 2017, il avait porté de graves accusations contre l’ex-Attorney General Ravi Yerrigadoo dans un affidavit. Il l’accusait d’avoir blanchi plusieurs millions de roupies en se portant garant pour lui auprès de la société de paris en ligne Bet365 ; des allégations lui ayant coûté son poste. Il s’était ensuite rétracté en lui présentant ses excuses en direct sur une radio privée, soutenant avoir été manipulé pour incriminer Ravi Yerrigadoo. Contre toute attente, il n’a jamais été inquiété pour parjure.

 

Hussein Abdool Rahim a également déjà été accusé d’escroquerie ou de tentative d’escroquerie par plusieurs personnes, à Maurice comme à l’étranger. Il aurait tenté de soutirer Rs 500 000 à un policier en se faisant passer pour quelqu’un d’autre sur un faux compte Facebook, jusqu’à ce que le pot aux roses soit découvert. Des plaintes de plusieurs femmes, principalement ses ex-compagnes, ont aussi été enregistrées pour escroquerie.