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Une «partie de chasse» vire au drame pour Jean Ansley Nanette - Sa compagne : «Personne n’avait le droit de lui ôter la vie»

Jean Ansley Nanette a été livré à la police par ses agresseurs présumés

L’enquête policière évoque un vol ayant mal tourné. Mais celle qui partage la vie de Jean Ansley Nanette est convaincue que les choses ne se sont pas passées de cette manière le soir où ce dernier est allé chasser. Grièvement blessé à la tête dans la soirée du lundi 29 juin, le jeune homme de 27 ans a rendu l’âme deux jours plus tard. Sa compagne se confie...

Certains avancent qu’il a été roué de coups au cours d’un vol ayant mal tourné. D’autres allèguent qu’il se serait cogné la tête après être tombé. Qu’est-il vraiment arrivé à Jean Ansley Nanette dans la soirée du lundi 29 juin ? Cet habitant de La Valette, Bambous, âgé de 27 ans, a rendu l’âme deux jours plus tard au département des soins intensifs de l’hôpital Jeetoo. Une autopsie a attribué son décès à une fracture du crâne. À ce stade de l’enquête, deux personnes ont été appréhendées par la Criminal Investigation Division (CID) de Petite-Rivière le vendredi 3 juillet.

 

Béatrice Nolan, la compagne de la victime, revient sur le dernier jour où elle a vu le jeune homme. C’était le lundi 29 juin. Ce soir-là, se souvient-elle, le jeune homme, père de trois enfants dont deux en situation de handicap, avait quitté la maison pour une partie de chasse avec son ami. «Il s’est rendu dans les bois, non loin de chez nous, avec son ami. Les lieux mènent jusqu’aux alentours d’Albion. Ce n’est que le lendemain, vers 9 heures, que celui qui l’avait accompagné est passé me voir pour me demander si j’avais eu de ses nouvelles.» Il lui avait alors expliqué que, pendant leur partie de chasse, un homme muni d’une torche les avait interpellés à hauteur d’Albion. Il les avait questionnés sur leur présence en ces lieux. «Son ami m’a indiqué qu’ils leur avaient répondu qu’ils chassaient. Cet homme, qui était accompagné d’autres personnes, les avait alors agressés avec une barre de fer. Ils ont pris la fuite chacun de son côté.»

 

N’ayant toujours aucune nouvelle de son compagnon, Béatrice Nolan a alors contacté plusieurs hôpitaux jusqu’à ce qu’elle apprenne que celui-ci avait été admis à l’hôpital Jeetoo aux alentours de 5 heures. En se rendant sur place, «un médecin m’a appris qu’il avait subi diverses fractures, à la colonne vertébrale et à la tête. Il était inconscient. Il a dû subir une intervention chirurgicale le même jour et a été admis à l’Intensive Care Unit.» D’après la police, Jean Ansley Nanette aurait été livré à la police dans le cadre d’une affaire de vol. Ce sont les officiers qui l’ont conduit à l’hôpital.

 

Appréhendés le vendredi 3 juillet dans le cadre de cette affaire, Goranah et Ganganah Rajah allèguent que le jour du drame, ils ont entendu du bruit provenant du rez-de-chaussée de leur domicile. En allant s’enquérir de la situation, ils sont tombés sur le voleur présumé qui avait déjà fait une chute. Ils ont retenu les services de Me Rama Valayden. Ils ont comparu devant la Bail & Remand Court le samedi 4 juillet, sous une accusation provisoire d’homicide involontaire, avant d’être reconduits en cellule. Mais la police n’écarte pas la thèse selon laquelle ils ont tabassé la victime.

 

Encore dans le flou quant aux circonstances du drame, Béatrice Nolan reste tout de même convaincue que con compagnon ne commettait aucun vol au moment du drame. «Ansley n’est pas un enfant de chœur et a des antécédents judiciaires mais il s’était rangé depuis un bon moment. Il avait des rêves, des projets ; il travaillait dur et cumulait plusieurs emplois pour que nous puissions faire construire notre maison. S’il a fauté quelque part, personne n’avait le droit de lui ôter la vie», lâche-t-elle.

 

Selon elle, Jean Ansley Nanette était «sympathique avec tous ceux qu’il côtoyait et donnait toujours de bons conseils». Le jeune homme laisse derrière lui une compagne anéantie et trois enfants qui grandiront sans leur père.