Thembisa Dotye, une Sud-Africaine de 34 ans, a été prise dans les filets de l’ADSU et des officiers de la CANS au cours d’un exercice de profiling à l’aéroport. Elle a avoué avoir ingurgité des boulettes de drogue et a été placée en détention après les avoir restituées. Son fils de 5 ans, qui l’accompagnait, a été confié à la CDU et devrait être rapatrié, incessamment dans son pays, auprès de sa famille. Récit.
Encore une mule prise dans les filets de l’Anti-Drug and Smuggling Unit (ADSU) et des officiers de la Customs Anti-Narcotics Section (CANS). Cette fois, il s’agit de Thembisa Dotye, une Sud-Africaine âgée de 34 ans. Son nom s’ajoute à la déjà très longue liste de ressortissants étrangers en détention chez nous qui ont tenté d’introduire de la drogue sur notre sol. Elle a été appréhendée le 15 septembre à l’aéroport Sir Seewoosagur Ramgoolam, au moment de quitter le Green Channel qu’elle avait emprunté. Son fils de 5 ans l’accompagnait au cours de ce voyage. Celui-ci a été pris en charge par la Child Development Unit (CDU) depuis et les procédures ont été enclenchées pour qu’il soit rapatrié dans son pays dans les plus brefs délais.
L’idée de venir séjourner dans un hôtel dans l’île lui avait semblé alléchante. D’autant que les individus qui l’avaient engagée comme mule lui avaient promis qu’elle serait rémunérée une fois la mission accomplie. Ainsi, Thembisa Dotye, une femme au foyer originaire de Durban, avait accepté d’ingurgiter plusieurs boulettes d’héroïne avant de s’envoler pour Maurice avec son garçonnet après que les commanditaires de cette transaction s’étaient chargés de la réservation du billet d’avion et de l’hôtel. Mais elle ignorait qu’elle se jetait droit dans la gueule du loup en acceptant cette tâche.
Après avoir voyagé à bord du vol MK852, au départ de Johannesburg, Thembisa Dotye et son fils ont foulé le sol mauricien dans la journée du dimanche 15 septembre. Questionnée sur le motif de sa venue dans l’île lors d’un exercice de contrôle des passagers, elle avait indiqué être venue passer des vacances et qu’elle comptait séjourner dans un hôtel situé dans le nord de l’île. En pensant que sa sortie de l’aéroport allait passer comme une lettre à la poste, elle a tenté de quitter le Green Channel avec l’espoir de ne pas se faire prendre. Mais elle a été repérée au cours d’un exercice de profiling. Soumise à un feu roulant de questions, elle a fini par avouer avoir ingurgité des boulettes d’héroïne. Elle avait reçu l’ordre de patienter à son hôtel après les avoir purgés, après quoi un contact local viendrait les récupérer.
Son fils ayant été confié aux officiers de la CDU, la trentenaire avait été admise à l’hôpital Nehru sous surveillance policière. Elle a purgé 49 boulettes d’héroïne, soit une totalité d’environ 615 grammes de cette drogue, dont la valeur marchande s’élève à de Rs 9 225 000. Elle est sortie de l’hôpital le mardi 24 septembre et a comparu en cour sous une accusation provisoire d’importation de drogue avant d’être reconduite en cellule policière. L’enquête suit son cours afin de retracer son contact local.
Saisie de Subutex à l’aéroport en mai : les deux enfants-passeurs toujours privés de voir leur mère en prison
Il y a quatre mois, deux autres enfants s’étaient retrouvés au cœur du trafic de drogue. Âgés de 6 et 9 ans, les deux frères rentraient de «vacances» passées chez leur grand-mère, en France, et ont été interceptés à l’aéroport, le samedi 11 mai. Plus de 2 000 comprimés de Subutex, médicament classé comme drogue à Maurice, avaient été retrouvés dans leurs valises. Leur mère et un autre proche ont été appréhendés en venant les récupérer à l’aéroport et font l’objet d’une accusation de complicité d’importation de drogue. Ils sont en détention policière depuis. Pris en charge par la Child Development Unit (CDU), ils n’ont pas revu leur mère jusqu’ici, la police y ayant objecté. D’après une source policière, cela serait afin d’éviter de pervertir le cours de la justice et de les influencer en tant que témoins. De son côté, la grand-mère maternelle des garçons a entamé des démarches judiciaires afin d’obtenir leur garde.