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Un nouveau-né blessé à la tête par les forceps - Son père, Jason Thomas : «Kifer inn tarde pou fer mo madam akouse ?»

La petite a été blessée au visage et à l’arrière de la tête.

Il est au comble du bonheur depuis l’arrivée de sa fille dans sa vie. Mais Jason Thomas a tout de même porté plainte à la police pour négligence médicale. Cet habitant de Cité Barkly avance que sa fille a été blessée à la tête avec des forceps à sa naissance. Le père de famille pointe du doigt le personnel soignant qui aurait trop tardé, estime-t-il, à faire accoucher sa compagne. Le ministère de la Santé a initié une enquête. 

Difficile de ne pas craquer devant sa petite bouille. Même quand elle crie. C’est l’heure de la tétée pour Elysha, blottie dans les bras de sa mère Neelam, sous le regard bienveillant du père de famille, Jason, dans le salon familial, en ce 22 février. Le nouveau-né a été autorisé à quitter l’hôpital la veille, soit une semaine après sa naissance à l’hôpital Jeetoo, le 15 février. Sa venue au monde fait toutefois l’objet d’allégations. En effet, son père a déjà consigné une déposition à la police pour négligence médicale. Sa fille, dit-il, a été blessée à la tête à la naissance par les forceps. Le ministère de la Santé a déjà initié une enquête.

 

Dans sa déposition, cet habitant de Cité Barkly, âgé de 28 ans, raconte qu’il a transporté sa campagne Neelam Boobun, 29 ans, en urgence à l’hôpital Jeetoo vers 00h30, le 14 février, lorsque la poche d’eau de cette dernière se serait cassée. La jeune femme, explique-t-il, a été admise au Labour Ward ce soir-là. Ce n’est toutefois que vers 13 heures, le 15 février, que le personnel soignant aurait pris la décision de la faire accoucher aux forceps. «Ti fer pikir ar li avan pou sov baba. Ti ousi met serom ar li pou kalme douler. Ti refer pikir apre, avan nesans baba. Plizir dokter inn examinn li. Sakenn inn donn so versyon apre. Kifer inn tarde pou fer mo madam akouse ?» s’interroge ce charpentier.

 

Dans sa déposition toujours, Jason Thomas explique qu’il a été choqué, pendant les heures de visite, en constatant que sa fille avait un pansement à la tête. Il avance que le nursing staff lui aurait fait comprendre qu’il s’agissait d’une blessure légère. Il décide alors de porter plainte à la police le 18 février, après sa rencontre avec le Duty Manager de l’établissement hospitalier. Ce dernier lui aurait refusé l’accès à la gynécologue qui a fait accoucher sa compagne, après qu’il dit avoir découvert un pansement qui recouvrait une plaie. Selon ses dires toujours, le Duty Manager aurait été incapable de lui expliquer pourquoi sa fille avait un point de suture et  une marque sur le front.

 

«Long mark»

 

«Kan monn dir mo pou koz lor radio, bann nurse inn retir bandaz ki ti ena lor latet mo tifi. Lerla mem monn trouv so dimal. Ti ena ousi enn long mark lor so figir. Duty Manager-la pann kapav reponn mwa ditou. Lerla mem mo desid pou al fer depozisyon lapolis», confie Jason Thomas. Neelam, elle, précise qu’elle devait accoucher à sa 37e semaine de grossesse mais qu'elle a accouché normalement de la petite Elysha à sa 35e semaine. De son côté, le ministère de la Santé confirme que la petite est née prématurément, que sa mère avait déjà perdu les eaux alors qu’elle était à huit mois de grossesse, et qu’elle a été mise sous traitement avec urgence.

 

Le personnel soignant lui aurait d’abord fait une injection pour faciliter la formation des poumons du nouveau-né. La patiente aurait, par la suite, reçu une injection d’antibiotique. Le gynécologue aurait opté pour un accouchement aux forceps car Neelam était dans l’incapacité de pousser. Le ministère de la Santé précise que c’était une procédure d’urgence et qu’il s’agit d’une intervention très compliquée car la patiente aurait perdu ses eaux depuis trop longtemps, avant de se présenter à l’hôpital, risquant d’autres complications. «L’accouchement s’est bien passé grâce à la prompte intervention du gynécologue. Le nouveau-né était en bonne santé. Ses organes vitaux ont été préservés», rassure la Santé.

 

Le service de presse du ministère indique que le nouveau-né a effectivement une blessure près de l’arcade sourcilière, causée par les forceps : «Des récentes études démontrent qu’il y a des risques de blessures dans 10 % des cas d’accouchements aux forceps. Le ministère de la Santé invite toutes les femmes enceintes à ne pas tarder pour se rendre aux centres hospitaliers de leurs localités lorsqu’elles commencent à perdre les eaux. Il faut téléphoner au Samu pour éviter de mettre leur vie en danger.»

 

Une partie de la version du ministère diffèrerait cependant de celle donnée par Jason Thomas à la police. C’est la raison pour laquelle, ce dernier dit compter sur l’enquête policière pour situer les responsabilités.