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Trafic de drogue allégué | Sharris Sumputh : «Je ne suis pas un dealer»

Le directeur de Xindix et sa compagne sont poursuivis pour des délits de drogue.

Le directeur de Xindix et sa compagne ont retrouvé la liberté après 11 mois de détention. Le couple fait l’objet d’une charge formelle de possession de haschisch et de LSD. Sharris Sumputh revient sur son arrestation et sa détention.

Il est libre mais pas complètement. Ce n’est qu’après son procès, qui débute le 7 octobre 2019, qu’il le sera, dit-il : «Apre sa ki mo pou lib.» Car Sharris Sumputh, directeur du Xindix, ne semble avoir aucun doute qu’il bénéficiera d’un verdict de non-culpabilité de même que sa compagne Karen Kolandavaloochetty, qui avait été arrêtée en même temps que lui, le 5 septembre 2018, pour possession de 7 grammes de haschisch et de 10 doses de LSD. Presque un an plus tard, le couple a retrouvé la liberté conditionnelle, le lundi 26 août, après avoir payé chacun une caution de Rs 150 000 et signé une reconnaissance de dette de Rs 200 000.

 

Après avoir subi un premier revers devant la Bail and Remand Court concernant leur demande de remise en liberté conditionnelle, il y a quelque temps, Sharish Sumputh et sa compagne ont cette fois eu gain de cause en cour intermédiaire. Bien que la police a, une fois de plus, objecté à cette démarche, arguant que les suspects risquent de s’enfuir et récidiver, la magistrate Ramsoondar leur a accordé une caution. Sharish Sumputh et Karen Kolandavaloochetty, qui sont respectivement défendus par Me Gavin Glover et Me Sanjeev Teeluckdharry, doivent aussi se rendre au poste de police de leur localité les mercredis et samedis, entre 6 heures et 18 heures pour acte de présence.

 

Maintenant qu’il est en liberté, en attendant son procès, le directeur de la discothèque Xindix affiche un fighting mood. «Mo pa regrete seki finn arive. Monn pare pou l’ADSU. Sa kantite ladrog inn gagne kot mwa la byen tigit kompare ek seki l’ADSU abitie gagne. Mo pa enn dealer. Mo pou manz ar zot. Akoz samem mo pe pled non koupab pou drug dealing», nous confie-t-il. Sharris Sumputh, qui était on remand à la prison de Beau-Bassin, tout comme sa compagne, a gardé un goût amer de cette expérience. «La nourriture n’était pas de bonne qualité. Je marchais beaucoup dans la cour. J’en profitais pour réfléchir. Je pensais à ma famille qui avait entamé les démarches pour me faire libérer sous caution. Mon père a également dû gérer mes affaires pendant mon absence. Ce n’était pas évident mais je ne regrette rien.»

 

Cette affaire de possession de drogue éclate lorsque la brigade antidrogue débarque chez lui, à Curepipe, le 5 septembre 2018, et asaisi les 7 grammes de haschisch et les 10 doses de LSD. Sa compagne et lui sont arrêtés et placés en détention. Les policiers les soupçonnent d’être des trafiquants. Ce que Sharris Sumputh nie. Il argue que le haschisch était pour leur consommation personnelle et que le LSD était destiné à être offert aux clients de sa discothèque.

 

Mais les enquêteurs ne lâchent pas prise car Sharris Sumputh était déjà, au moment de son arrestation, en liberté conditionnelle pour une autre affaire de drogue. Le 1er février 2018, il avait été arrêté une première fois lors d’une descente de l’équipe de l’Emergency Response Service dans une chambre d’un hôtel étoilé à Balaclava. Sur place, cette unité de police avait recueilli 4,7 grammes de haschisch, des comprimés de psychotrope et une somme de Rs 148 000.

 

Une deuxième personne avait été appréhendée à cette occasion : Kumar Boyjoonauth, un chef serveur de 27 ans, ami de Sharris. Les deux suspects, accusés provisoirement de trafic de drogue, ont nié les faits qui leur sont reprochés, affirmant que la drogue était pour leur consommation personnelle. Ils ont retrouvé la liberté une semaine plus tard contre une caution de Rs 20 000 chacun. Mais quelques mois plus tard, Sharris Sumputh s’est à nouveau retrouvé dans de beaux draps. Il attend maintenant son procès pour se défendre.