L’état de santé de Sridevi Goviden inspire de très vives inquiétudes à l’unité des soins intensifs réservée aux grands brûlés à l’hôpital de Candos. Elle s’y est retrouvée après avoir été, d’après ses dires, brûlée par son concubin.
Elle souffre le martyre sur son lit d’hôpital. «Mo tifi so figir inn brile net. So lebra drwat osi inn brile ansam ek so vant. Bel soufrans sa. Dokter dir nou ki linn brile 3e degre», s’indigne Amrita, la mère de Sridevi Govinden. Cette jeune femme de 35 ans aurait été brûlée par son concubin Pravind Seewoopal, le mardi 23 octobre. La police a procédé à l’arrestation de ce vigile de 50 ans, le jeudi 25 octobre. Il a comparu devant le tribunal de Port-Louis le même jour. Il fait l’objet d’une charge provisoire de tentative d’assassinat. Le suspect a été maintenu en cellule policière pendant une semaine.
Une énième dispute serait à l’origine de ce terrible drame qui s’est déroulé au domicile du couple, à Cassis. Amrita raconte que sa fille vit en concubinage avec Pravind Seewoopal depuis quatre mois seulement. «Elle se faisait régulièrement brutaliser», souligne cette habitante de Sainte-Croix. Et d’ajouter : «Linn deza tir kouto ek li ek menas pou touy li. Mo tifi ti sove lerla ek retourn res kot mwa ek so tifi. Boug la lerla toulezour ti vinn lakaz kot mwa pou dimann li pardon ek dir li retourne. Get ki linn fer ek mo zanfan sa kou la.»
Sridevi vivait sous le toit de Pravind Seewoopal en compagnie de sa fille de 8 ans. Sa fille aînée âgée de 10 ans, vivait, elle, avec son époux de qui elle est séparée depuis plusieurs années. Le mardi 23 octobre, une énième dispute a éclaté entre le couple. Ils étaient seuls à la maison au moment des faits. Pravind Seewoopal reprochait à sa concubine de recevoir trop des textos. Le couple a alors eu une vive altercation. Le vigile aurait aspergé sa concubine d’alcool avant de mettre le feu à ses vêtements avec un briquet.
«Ma fille m’a dit qu’il est, par la suite, parti, en la laissant sur place alors qu’elle hurlait de douleur. Elle s’est alors dirigée vers la salle de bains pour éteindre le feu», raconte Amrita, les larmes aux yeux. Peu après, la police reçoit un appel ayant un lien avec une tentative de suicide alléguée. Sur place, des policiers retrouvent Sridevi avec des brûlures excessives sur plusieurs parties du corps. Elle est d’abord transportée à l’hôpital Jeetoo pour les premiers soins avant d’être transférée à l’unité des grands brûlés de Candos.
La police s’est déjà emparé du briquet, une bouteille d’alcool et la robe que portait la jeune femme pour les besoins de l’enquête. Interrogé peu après, Pravind Seewoopal raconte que sa concubine a tenté de mettre fin à ses jours en s’aspergeant d’alcool. Les enquêteurs se sont, par la suite, rendus à l’hôpital pour recueillir la version de Sridevi. Une source avance qu’il n’a pas été difficile pour elle de convaincre les enquêteurs que son concubin a tenté de l’immoler. La Criminal Investigation Division de Port-Louis a pris le relais de l’enquête policière.
Une équipe a d’ailleurs interrogé Sridevi à nouveau, dans l’après-midi du vendredi 26 octobre. Amrita, elle, n’arrête pas de maudire Pravind Seewoopal. Elle raconte que sa fille a fait la connaissance de ce dernier sur son lieu de travail : «Elle travaillait également comme vigile. C’est de cette façon qu’ils se sont rencontrés. Ils ont d’abord sympathisé avant de devenir amants. Pravind Seewoopal est très violent et brutal. Ma fille l’a apprise à ses dépens.»