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Six personnes, dont deux nourrissons, meurent dans des accidents : les tristes adieux de leurs proches

La route a encore fait des victimes. Parmi, une adolescente de 17 ans et deux nourrissons. Plongeant des familles entières dans une souffrance indescriptible. Témoignages.

Milena, maman d’un des bébés décédés à Écroignard : «Nos enfants sont avec Dieu…»

 

Elle puise sa force dans la foi, dans la prière. C’est le seul moyen, assure Milena St-Pierre, de surmonter cette terrible épreuve. Alors elle s’accroche, pour ne pas sombrer…

 

Cette jeune femme de 24 ans a perdu son fils Adam, deux mois, après un accident de la route survenu à Écroignard, aux petites heures du matin, le dimanche 4 octobre. Le nourrisson, grièvement blessé à la tête, est mort sur le coup. Un drame qui a également fait une autre victime : Isaïe, un mois, dont la mère, Anastasia, tente aussi de rester forte malgré sa douleur. «Le chagrin est là mais je sais que nos bébés sont avec Dieu et qu’ils sont heureux là où ils sont. Mon amie Anastasia est triste. Elle sait que rien ne va remplacer son petit homme. Mais elle garde espoir de pouvoir un jour avoir d’autres enfants», confie Milena.

 

Le jour du drame, les deux jeunes femmes, de même que d’autres proches, revenaient d’un mariage civil à Le Bouchon. Milena, son fils dans les bras, était assise sur le siège se trouvant derrière son époux Jordan, 26 ans. À côté se trouvaient sa fille Léa et Anastasia, 25 ans, qui tenait son fils dans ses bras. Catherine, la mère de cette dernière, occupait, elle, le siège avant à côté du conducteur. Vers 1h10, la voiture, qui roulait à 50 km/h selon la police, a fait une sortie de route quand la roue se trouvant à l’avant du véhicule, sur le côté droit, «inn eklate». La Toyota grise, appartenant à l’oncle de Jordan, a terminé sa course contre un cocotier.

 

Le choc a été terrible et le bilan lourd. Les deux nourrissons n’ont pas survécu. «Léa est notre petite miraculée. Elle n’a que des égratignures. Mon épouse, elle, s’est fracturé la hanche et a des hématomes au visage», explique Jordan qui s’en est, lui, sorti avec des coups à l’estomac et au cou. Anastasia et sa mère ont aussi été blessées mais leur état n’inspire aucune inquiétude. Tous ont été transportés à l’hôpital de Flacq dans un 4x4 appartement à une personne habitant non loin du lieu du drame.

 

Le lendemain, Milena a été transférée à l’hôpital du Nord pour être plus proche de sa maison qui se trouve à Arsenal. Elle est toujours alitée. Les autres blessés ont, eux, été autorisés à rentrer chez eux.

 

«Nous n’avons rien à nous reprocher», soutient Jordan. D’ailleurs, son alcotest est négatif car, dit-il, «je ne bois pas». Ses croyances religieuses l’interdisant de consommer de l’alcool. La police a toutefois procédé à son arrestation le vendredi 9 octobre. Il fait l’objet d’une charge d’homicide involontaire. Le jeune homme a dû fournir une caution pour retrouver la liberté.

 

Depuis la tragédie, Milena et lui, mariés depuis quatre ans, bénéficient d’un soutien psychologique du ministère de l’Égalité des genres. «Lamor mo bebe difisil pou aksepte me nou bizin get pli divan akoz nou tifi. Nou pena drwa bes lebra akoz li. Nou profite pou remersie sa misie kinn amenn nou lopital dan so 4x4 ek enn inspekter lapolis kinn personelman telefonn Jordan pou dir li ki li pena nanye pou repros li parski li pann fer inpridans», confie Milena qui s’accroche à sa foi, à la prière, pour surmonter cette terrible épreuve.

 

À Quatre-Sœurs : un jeune homme perd la vie à bord de sa mobylette

 

Sortie de route mortelle pour Sagar Geerdharry. Le samedi 10 octobre, cet habitant de Petit Chemin, à Bel-Air, âgé de 31 ans, pilotait une mobylette de la marque Mondial lorsqu’il a terminé sa course contre un handrail se trouvant du côté gauche de la route, à Quatre-Sœurs. 

 

La police s’est rendue sur les lieux de l’accident vers 1h45. Le Samu a été mandé sur place et son décès a été constaté par le Dr Sookun. La dépouille du jeune homme a, par la suite, été transporté à la morgue de l’hôpital de Flacq. La police a ouvert
une enquête.

 

Mohinee Bhoobun succombe à ses blessures 11 jours  après son époux

 

Inséparables jusqu’à la mort. Après avoir passé plusieurs jours sous observation à l’hôpital de Flacq, Mohinee Bhoobun, une habitante de Camp-de-Masque âgée de 36 ans, a poussé son dernier souffle le lundi 5 octobrea alors que rien ne laissait présager que son état de santé se détériorait. Son décès survient un peu plus d’une semaine après l’accident qui a coûté la vie à son époux Surendra, 39 ans.

 

Celui-ci remonte au jeudi 24 septembre et s’est produit sur la route principale de Camp-de-Masque. Ce jour-là, le couple de vendeurs de légumes, marié depuis environ 12 ans, «rentrait à la maison après s’être rendu dans les champs lorsque l’accident s’est produit», raconte Jeetendra, le frère de Surendra Bhoobun. Mais à proximité de la station-service Shell, leur deux-roues est entré en collision avec une fourgonnette. Bilan : le trentenaire a rendu l’âme à l’hôpital de Flacq moins d’une heure après la collision, tandis que son épouse, qui avait eu le poumon perforé, a été hospitalisée.

 

Depuis, les membres de la famille Bhoobun n’ont cessé de se rendre à son chevet. «Elle était alitée mais nous donnait l’impression qu’elle se remettait. D’ailleurs, la veille de son décès, elle était pleinement consciente et parlait. Nous étions convaincus qu’elle allait s’en sortir», confie notre interlocuteur. «Les médecins nous avaient appris qu’elle était enceinte de deux mois mais qu’elle avait perdu l’enfant après l’accident», s’attriste-t-il. Mais le lundi 5 octobre, Mohinee Bhoobun a rendu l’âme.

 

D’après la police, l’accident se serait produit lorsque la moto a tenté de doubler un autobus se dirigeant vers Fuel pour emprunter une route latérale, sur la droite. Elle a été heurtée de plein fouet par la fourgonnette qui circulait en sens inverse. Testé négatif à l’alcotest, le conducteur du deuxième véhicule impliqué a été libéré sur parole après avoir donné sa version des faits aux enquêteurs. Il a ensuite comparu en cour, où une accusation provisoire d’homicide involontaire a été logée contre lui. Ayant subi des blessures superficielles, sa passagère a été autorisée à rentrer chez elle après avoir obtenu les soins nécessaires à l’hôpital.

 

Sortie de route mortelle : Isha Devi Mothoree emportée par sa passion pour la moto

 

Triste et tragique fin. Le samedi 3 octobre, Isha Devi Mothoree, une habitante de Ripailles âgée de 17 ans, n’a pas survécu à ses blessures après une sortie de route. Ce jour-là, l’adolescente, étudiante au collège Dr Maurice Curé, faisait une virée à moto lorsque le drame s’est produit à la jonction d’Eau-Bouillie. Grièvement blessée, elle a été admise au département des soins intensifs de l’hôpital SSR. Elle y a rendu l’âme quelques heures plus tard. Selon le rapport d’autopsie, elle a succombé au choc de ses multiples blessures.

 

Elodie Dalloo et Jean Marie Gangaram