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Sahib Meerhossen condamné à perpétuité après l’assassinat de Lara Rijs - Son épouse Nazmeen : «Santans-la tro lour»

Le suspect avait agressé la Sud-Africaine Lara Rijs (photo ci-contre) à l’arme blanche au cou et à l’abdomen, après l’avoir agressée sexuellement.

Elle ne s’attendait pas à ça. La condamnation de Sahib Meerhossen à 60 ans de prison après l’assassinat de la Sud-Africaine Lara Rijs constitue un véritable coup de massue pour son épouse Nazmeen. Cette dernière se confie. 

Sa voix à peine audible en dit long sur son tourment. Nazmeen a le visage marqué par le chagrin et le choc. «Santans-la tro lour !» lance-t-elle d’emblée en commentant la condamnation à 60 ans de prison de son époux Sahib Meerhossen après l’assassinat de la Sud-Africaine Lara Rijs. Cette dame de 51 ans dit ne pas comprendre pourquoi la cour a été si dure avec l’accusé, alors qu’il avait plaidé coupable. «Zame mo ti pou krwar ki li ti pou al kraze tou sa lane-la», avance cette habitante de Plaine-des-Roches, qui a appris la nouvelle par le biais de ses collègues.

 

Le couperet est tombé tard dans la soirée du mardi 14 septembre. Sahib Meerhossen a été condamné à 60 ans de prison par le juge Luchmyparsad Aujayeb, après avoir été jugé coupable à l’unanimité par le jury. Le suspect était poursuivi pour l’assassinat de la Sud-Africaine Lara Rijs, commis dans la soirée du 13 au 14 août 2017, à la Résidence Deluxe, à Péreybère, où il travaillait comme vigile. Nazmenn ne savait même pas, dit-elle, que le procès de son époux aux assises avait lieu. Son choc en apprenant sa condamnation est d’autant plus grand : «Mo ankor dan sok. Ziska ler, mo pa le krwar ki linn kondane 60 an prizon.»

 

Elle raconte qu’elle n’avait plus des nouvelles de ce dernier depuis mars, soit depuis le début du deuxième confinement. «Zis mo tousel ti pe al get li prizon depi sa case-la. Mo pann kapav ale apre konfinma akoz li ti an karantenn. Monn gagn enn sok terib kan mo bann kamarad dan verze kot mo travay inn dir mwa ki linn kondane 60 an prizon», confie Nazmeen qui est la deuxième épouse de Sahib Meerhossen ; ils ont contracté un nikah il y a 10 ans. La première épouse du suspect est décédée il y a 15 ans. Ils ont deux filles qui ont coupé les ponts avec leur père depuis longtemps. Les proches de Sahib Meerhossen, plus connu comme Salim, ont également interrompu toute relation avec lui après son arrestation pour le meurtre de Lara Rijs.

 

Cette Sud-Africaine de 34 ans, qui détient également la nationalité néerlandaise, croquait la vie à pleines dents et était promise à un bel avenir professionnel. Elle était à Maurice depuis le 29 avril 2017 et travaillait comme Operation Manager au Geneva Management Group, à Port-Louis. Hélas, elle a connu une mort atroce quelques mois après son arrivée chez nous. Le 14 août 2017, elle a été retrouvée morte dans une mare de sang dans l’appartement où elle vivait à la Résidence Deluxe, à Péreybère. L’autopsie pratiquée par le Dr Sudesh Kumar Gungadin avait révélé qu’elle avait rendu l’âme après avoir été agressée à l’arme blanche au cou et à l’abdomen. Elle avait également été sexuellement agressée.

 

Sahib Meerhossen, vigile à la Résidence Deluxe, a été arrêté peu après. Il a d’abord nié les faits avant d’avouer sa culpabilité. D’ailleurs, au début, il avait fourni des explications qui n’avaient pas convaincu les limiers et n’avait pu s’expliquer concernant plusieurs faits troublants l’incriminant. L’un d’eux était son absence à son poste pendant plus d’une heure dans la soirée du 13 août, soit la veille de la découverte macabre.

 

L’avocat Ravi Rutnah avait été commis d’office pour défendre l’accusé dans cette affaire. Ce dernier explique qu’il a fait de son mieux pour défendre son client mais que les preuves scientifiques que détenait la police ont joué contre lui. Son confrère Jean Michel Ah Sen du bureau du Directeur des poursuites publiques avait réclamé la perpétuité et le juge Luchmyparsad Aujayeb a abondé dans le même sens en infligeant 60 ans de prison à l’accusé. Des proches de la victime présents en cour lors du procès sont rentrés chez eux, soulagés à défaut d’être heureux car celle qui leur a été prise de la plus horrible des manières ne leur sera jamais rendue. Nazmeen, pour sa part, essaie tant bien que mal de se remettre du choc causé par la condamnation à vie de son époux.