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Sa fille sombre dans le coma et meurt - Gooroodeo Hurreesing : «Mo touzour pa krwar ki monn perdi mo zanfan apre enn ti loperasion»

La jeune femme est morte dans des circonstances troublantes, dans une clinique privée.

Hanshee Hurreesing, 22 ans, avait été admise dans une clinique privée suite à des douleurs au flanc gauche. Mais suite à une intervention chirurgicale, confie son père Gooroodeo, effondré, elle est tombée dans un coma et a rendu l’âme un mois plus tard. Ce papa attend la fin du confinement pour voir où en sont le Medical Council et la police avec leurs enquêtes respectives suite à la plainte qu’il a déposée pour négligence médicale. Il envisage également des poursuites contre les responsables. 

Elle est morte alors même qu’il la suppliait de ne pas s’en aller, de continuer à vivre. Depuis, Gooroodeo Hurreesing a le coeur en lambeaux. Il n’arrête pas de pleurer le départ tragique de sa fille Hanshee, âgée de 22 ans, le dimanche 29 mars, dans une clinique des hautes Plaines-Wilhems où elle avait été admise le 26 février. Le lendemain, elle avait subi une intervention chirurgicale et a ensuite sombré dans un coma qui a duré plus d’un mois avant qu’elle ne rende son dernier souffle.

 

Après que sa fille a sombré dans le coma, Gooroodeo Hurreesing, un Catering Officer de 52 ans, avait déposé une plainte au Medical Council, le 13 mars, pour dénoncer ce qui, selon lui, est un cas de négligence médicale. La veille, il avait aussi consigné une déposition au poste de police de Curepipe dans ce sens. Il allègue que sa fille Hanshee, 22 ans, a sombré dans un coma après une injection au cours d’une intervention chirurgicale dans une clinique privée des hautes Plaines-Wilhems où elle avait été admise suite à des douleurs au flanc gauche.

 

Les jours suivants, l’état de santé de la jeune femme, placée sous respiration artificielle, inspirait de vives inquiétudes. Dans notre édition du 15 mars, le père d’Hanshee nous faisait d’ailleurs part de son angoisse. «Mo tifi dan koma. Son état de santé ne cesse de se détériorer», nous confiait-il. Hélas, quelques jours plus tard, Hanshee a perdu sa bataille, au grand désespoir de toute sa famille. Le rapport d’autopsie indique qu’elle a succombé à une multiple organ failure. Les funérailles de la jeune Graphic Designer ont eu lieu le lundi 30 mars. «Enn sok terib pou nou sa. Mo touzour pa krwar ki monn perdi mo zanfan apre enn ti loperasion», s’insurge Gooroodeo. Il raconte qu’il avait emmené sa fille dans cette clinique privée à plusieurs reprises, entre le 20 et le 26 février. Raison : elle souffrait d’atroces douleurs au flanc gauche.

 

Grave incident

 

Ce n’est que le 26 février que son médecin traitant lui a proposé de faire des examens poussés avant de la référer à un urologue. Cet autre médecin spécialiste a alors fait comprendre à la famille que la jeune fille devait subir une intervention chirurgicale car elle a une «pierre» de 4 mm au niveau des reins.

 

L’opération a eu lieu le lendemain matin. Mais vers 10h20, Gooroodeo a reçu un appel inquiétant de son épouse Bhanoomatee l’informant que l’urologue le cherche désespérément pour lui parler d’un incident très grave qui s’est produit durant l’intervention chirurgicale de sa fille. Lorsqu’il est arrivé à la clinique, il est tombé des nues quand l’urologue lui a lancé : «Finn ariv enn insidan pandan loperasion avek ou tifi… Ou tifi finn gagn enn problem dan so servo ek li pou bizin al fer enn MRI.» Hanshee  se trouvait déjà à l’unité des soins intensifs à ce moment-là. Un autre médecin est arrivé par la suite et lui a dit : «Sori finn ariv enn insidan pandan loperasion ek nou pou fer neseser pou sov ou tifi.» Mais, selon Gooroodeo, à aucun moment ce médecin ne s’est présenté comme l’anesthésiste qui avait participé à l’intervention chirurgicale de sa fille.

 

Le père d’Hanshee a ensuite eu un rendez-vous avec le directeur de la clinique et ce dernier lui a clairement fait comprendre que : «Dokter kinn fote bizin pran so responsabilite. Mo pa pou kouver personn.» Il lui a aussi remis une copie des rapports de l’urologue et de l’anesthésiste sur l’intervention chirurgicale. «Nous avons également eu un meeting avec la direction de la clinique en présence du personnel soignant et des médecins concernés. Ces derniers ont été incapables de répondre à certaines questions. C’est après l’intervention chirurgicale que ma fille a sombré dans un coma. L’anesthésiste n’a pu faire le nécessaire pour la réanimer. Elle a également fait un arrêt cardiaque», souligne Gooroodeo.

 

L’habitant d’Eau-Coulée attend la fin de la période de confinement pour voir où en sont le Medical Council et la police avec leurs enquêtes respectives suite aux plaintes qu’il a déposées pour négligence médicale. Le Catering Officer envisage aussi d’entamer des poursuites. «Mo pa pe fer sa pou larzan me plito pou ki lezot fami pa viktim mem problem. Mo tifi pa merit sa. Li tro zenn pou mor. Li fek fini fer so bann letid Fashion and Design MGI. Li ti osi travay part-time MBC. Dayer li ti intervenir dan program Métissages, animé par Sedley Assonne, le 9 octobre dernier. Li pou mank nou boukou.» La direction de la clinique n’a pas souhaité faire de commentaire pour ne pas pervertir le cours des enquêtes qui se font.