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Riyad Chaumun suspecté du meurtre de son père en 2018 : D’autres traces d’ADN se trouvent sur l’arme du crime

Riyad Chaumun clame  son innocence.

La poursuite a fait des révélations devant le tribunal de Rose-Hill, cette semaine, lors des débats sur la motion de remise en liberté de Riyad Chaumun. Si la présence de ses empreintes sur l’arme du crime a motivé l’arrestation de ce dernier, celles d’autres membres de sa famille et d’un inconnu ont aussi été relevées sur le couteau utilisé pour tuer son père, Farouk Chaumun. 

Il a toujours nié toute implication dans cette affaire d’agression mortelle. Pourtant, des analyses ADN effectuées par un laboratoire étranger ont révélé la présence des empreintes de Riyad Chaumun, 40 ans, sur l’arme du crime. Ce dernier a alors été appréhendé le mardi 13 octobre dans le cadre de l’enquête sur le meurtre de son père Farouk Chaumun, un chauffeur de taxi de 64 ans. Mais Riyad Chaumun persiste et signe : il est innocent et souhaite retrouver la liberté.

 

Cette semaine, les débats sur sa motion de remise en liberté conditionnelle se sont poursuivis devant le tribunal de Rose-Hill et ont conduit à un développement de taille. Contre-interrogé par Me Rama Valayden, l’avocat du quadragénaire, un enquêteur de la Major Crime Investigation Team a reconnu que les empreintes du suspect ne sont pas les seules à figurer sur l’arme du crime : celles de sa mère, de son épouse et d’un inconnu s’y trouvent également…

 

Le meurtre de Farouk Chaumun remonte au samedi 3 novembre 2018. Ce matin-là, son fils Riyad a découvert son corps sur un terrain en friche situé au bout de l’entrée conduisant à leur maison, à la rue Rémy Ollier, Quatre-Bornes. La victime avait une profonde entaille au cou, un coup porté par un couteau de cuisine qui appartiendrait à la famille.

 

L’arme du crime avait été récupérée à quelques mètres du cadavre. Elle a été envoyée en Afrique du Sud pour des analyses et les résultats – qui sont tombés récemment – ont démontré que les empreintes de l’épouse, la belle-fille et le fils du suspect figuraient sur le couteau mais également celles d’un inconnu. Or, les limiers de la MCIT ont arrêté uniquement Riyad Chaumun pour meurtre, une mesure que les autres membres de sa famille qualifient d’excessive.

 

Sollicitée, Sulmah Chaumun, l’épouse de la victime, qui croit fermement en l’innocence de son fils, a expliqué pour quelles raisons les empreintes des membres de sa famille se trouvent sur l’arme du crime. «La veille, nous avions célébré le service des morts. Après des sessions de prière, nous étions rentrés à la maison et avions coupé des fruits. C’est forcément de cette manière que nos empreintes à tous, celles de mon fils y compris, se sont retrouvées sur ce couteau. Pour quelles raisons est-ce que la police a arrêté mon fils alors que les empreintes d’un inconnu figurent également sur l’arme ?» s’interroge-t-elle.

 

Ce sont ces mêmes points que Me Rama Valayden a avancés devant le tribunal de Rose-Hill. À ce stade, les enquêteurs s’opposent tout de même à la remise en liberté de Riyad Chaumun, craignant que le suspect puisse manipuler les preuves, interférer avec les témoins ou prendre la fuite s’il est réellement coupable. D’autant qu’il risque une lourde peine sous une accusation d’assassinat s’il est reconnu coupable.

 

Après avoir entendu les arguments de la défense et de la poursuite, le magistrat Vignesh Ellayah rendra son verdict le 3 novembre.