Pendant près de cinq mois, il n’avait pas donné signe de vie. Cet homme de 41 ans avait disparu en Malaisie, où il s’était rendu en famille pour des vacances. C’est finalement le 3 avril, au bout de longues recherches, que son père l’a finalement retrouvé sain et sauf, allongé sur le sol à la gare de train Masjid Jamek. Où était-il durant tout ce temps ? Ses proches l’ignorent. Car souffrant de troubles psychiatriques depuis la naissance, Rakesh Behari est incapable de leur fournir les explications qu’ils souhaitent tant avoir.
Dhanraj Behari et son épouse Sabita, des habitants de Surinam, sont rentrés à Maurice le 20 avril avec leur fils. Le père se confie : «Tout cela a été éprouvant mais nous sommes soulagés de l’avoir retrouvé sain et sauf. Il a beaucoup maigri, mais il se porte bien. Il a oublié où il se trouvait pendant tout ce temps. Il nous a juste dit qu’il était avec des amis et que ces derniers l’ont nourri et donné des vêtements. Il n’a pu trouver de l’aide auprès des autorités car il ne parle pas l’anglais, encore moins le malais.»
C’est en novembre 2018 que Dhanraj et Sabita Behari, accompagnés de leurs enfants Rakesh et Deepa, et des deux enfants de cette dernière, se sont rendus en Malaisie. Ils ont logé à l’hôtel Dorsett, à Kuala Lumpur, les cinq premiers jours, et avaient prévu de se rendre ensuite au Singapour. Quelques heures avant de quitter cet hôtel, ils se sont rendu compte que Rakesh était introuvable. «Nous avons sillonné la ville dans un taxi afin de le retrouver, en vain. Nous avons alors alerté l’ambassade de Maurice en Malaisie de sa disparition.» La famille décide toutefois de poursuivre ses vacances à Singapour avant de rentrer à Maurice cinq jours plus tard pour décider, avec les autres membres de la famille, de la marche à suivre.
Durant les mois suivants, Dhanraj Behari et son épouse, ainsi que d’autres proches, ont fait plusieurs allers-retours en Malaisie afin de rechercher le quadragénaire, avec l’aide des autorités malaisiennes. Sans succès. Jusqu’au 3 avril dernier. Si au cours de ces cinq derniers mois, Dhanraj et Sabita Behari ont dû débourser de grosses sommes d’argent pour retrouver leur enfant, ils se disent aujourd’hui «soulagés que rien de grave ne lui soit arrivé».