Cet habitant de St-Paul, âgé de 55 ans, est resté entre la vie et la mort pendant un mois aux soins intensifs de l’hôpital Candos mais il a fini par succomber à ses graves blessures le 29 janvier. Il avait reçu un violent coup à la tête d’un voisin lors d’une altercation pour une histoire de pollution sonore. Son épouse réclame justice.
Le deuil est une maladie inguérissable. Hema Mohadeb, 45 ans, commence à peine à entrevoir cette dure réalité. Cette habitante de Saint-Paul vient d’entamer le long chemin du deuil après avoir perdu son époux Rajkumar, plus connu comme Soobee, dans des circonstances tragiques. Cet homme de 55 ans, clerk au bureau d’un homme de loi, est resté entre la vie et la mort aux soins intensifs pendant un mois, après avoir été victime d’une agression. Il a fini par succomber à des «craniocerebral injuries» dans la soirée du samedi 29 janvier. Il laisse derrière lui une famille effondrée dont son épouse et deux filles de 19 et 12 ans.
«Nou fami ankor dan sok. Nou finn fer boukou lapriyer pou li. Nou ti panse li pou korek», confie Heman, le beau-frère du défunt. Sa sœur Hema, au-delà du chagrin, n’a qu’un souhait maintenant : «Mo misie bizin gagn la zistis !» Son époux, dit-elle, a été agressé par un voisin le 26 décembre. Il est tombé et s’est blessé à la tête après qu’il aurait été bousculé par cet homme. Souffrant de maux atroces à la tête, il a été admis dans une clinique privée le 3 janvier. Cinq jours plus tard, il a été transféré à l’hôpital de Candos où il a subi une intervention chirurgicale. Depuis, il est resté dans le coma.
Après son décès, la CID de Phoenix a arrêté à une deuxième fois l’agresseur présumé, Roshan Michael Shahani, un peintre de 27 ans. Ce dernier était déjà en liberté conditionnelle après son arrestation pour l’agression de Rajkumar Mohadeb. Il est provisoirement accusé de «murder». Il est déjà passé aux aveux.
C’est une histoire de pollution sonore qui serait à l’origine de cette agression. Heman explique que son beau-frère n’était pas en bons termes avec le peintre depuis que celui-ci avait installé son atelier dans la ruelle il y a un an. «Misie-la fer ousi la pintir loto. Li travay san permi. Pli gro problem se tapaz so bann laparey», dit-il. «Touletan ena bann dimounn lous kot li. Plizier fwa mo bofrer inn koz ek li me zame li ekoute. Lerla mem problem leve», souligne Heman.
Le 26 décembre dernier, une nouvelle discussion a éclaté entre les deux hommes et l’affaire a pris une très mauvaise tournure quand le peintre aurait bousculé Rajkumar Mohadeb. Trois jeunes qui travaillent au garage du peintre automobile auraient assisté à la scène sans toutefois intervenir. La police les a déjà interpellés pour les besoins de l’enquête. En attendant que celle-ci soit bouclée, Hema et les siens ne souhaitent qu’une chose : que le meurtrier de Rajkumar Mohadeb soit puni.