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Négligence médicale alléguée : Azaël, 2 mois, doit se faire opérer d’urgence à cause d’un mauvais diagnostic

Annaelle et Michael prient pour que leur fils se rétablisse au plus vite.

Ce nourrisson de deux mois doit être opéré d’urgence. Il souffre d’hydrocéphalie mais sa maladie n’a pas été diagnostiquée pendant la grossesse, ni après sa naissance. Son père accuse le personnel hospitalier de Candos et de Rivière-Noire de négligence médicale.

Le ministère de la Santé risque gros en cas de poursuites judiciaires. Le personnel soignant est montré du doigt dans une énième affaire de négligence médicale alléguée. La présumée victime est un nourrisson de deux mois. Son père Michael a consigné une déposition à la police, le mardi 20 août. Il affirme que son fils a été victime d’une grossière erreur médicale de la part du personnel soignant des hopitaux  Victoria et d’Yves Cantin. 

 

Le petit Azaël Narainsamy souffre d’hydrocéphalie – la présence d’eau dans le crâne –, une maladie très rare. Toutefois, cet état n’a été décelé ni durant la grossesse de sa mère ni après sa naissance. Ce n’est que deux mois plus tard, suite à des complications de santé de l’enfant, que sa maladie a été découverte. Il doit être opéré d’urgence, ce qui devrait être fait ce lundi 26 août par un neurochirurgien du service public. Une opération très risquée que sa famille appréhende avec angoisse. «Le médecin qui va l’opérer nous a déjà fait comprendre que mon fils aura certainement des séquelles», souligne Michael, inquiet.

 

Azaël est le deuxième enfant du couple. Sa maman Annaëlle Aza, 20 ans, femme au foyer, avait perdu son premier bébé l’année dernière alors qu’elle était à son sixième mois de grossesse. Quelque temps après, elle est tombée enceinte d’Azaël. Comme Michael et elle habitent à La Preneuse, le suivi de grossesse a eu lieu à l’hôpital Yves Cantin, à Rivière-Noire. Aucune complication n’a été signalée durant les neuf mois. Toutefois, l’accouchement du petit Azaël a été une épreuve difficile qui s’est conclue par une césariene le 13 juin dernier. Après sa naissance, le bébé de 3,6 kilos semblait aller bien et deux jours plus tard, la mère et son fils on été autorisés à quitter l’hôpital de Candos.

 

Un mois plus tard, le petit Azaël passe un premier examen médical à l’hôpital Yves Cantin où on lui fait également son premier vaccin. «Le médecin qui l’a examiné n’avait pas non plus décelé sa maladie», précise Michael. Quelques jours plus tard, le nouveau-né est à nouveau emmené dans ce centre médical car il est malade. «Il pleurait sans cesse. Il souffrait aussi de diarrhée et n’arrêtait pas de vomir. Le médecin de service m’a alors conseillée de changer la marque du lait en poudre qu’il buvait en complément du lait maternel. C’est ce que j’ai fait mais mon fils a continué à vomir et à avoir la diarrhée», explique Annaëlle. Ne pouvant plus voir son fils souffrir, Annaëlle décide d’emmener encore une fois le petit Azaël à l’hôpital Yves Cantin, le lundi 19 août.

 

«Latet mo garson pa normal»

 

Sur place, le médecin de service lui conseille de se rendre à  Candos, le lendemain, pour des examens approfondis. «Se li kinn dir mwa en premie se ki latet mo garson pa normal parski li ti impe gro», précise Annaëlle. Face à ce diagnostic, son compagnon et elle décident d’aller voir un médecin du privé, le Dr Paul de Gersigny.

 

Le diagnostic de celui-ci est sans appel : le petit Azaël souffre d’hydrocéphalie. Le médecin leur demande de se rendre à l’hôpital de Candos au plus vite, munis d’un rapport médical qui fait état de la maladie de leur fils. Sur place, après un premier examen, le médecin de service au casualty de cet établissement hospitalier arrive à la même conclusion. Le petit Azaël est alors placé en observation à la salle 12. Il est transporté à l’hôpital de Rose-Belle le mercredi 21 août pour un scan avant de retourner à Candos.

 

«Mo garson so latet gro depi linn ne. Mo anvi kone kouma bann dokter pann remarke li ena sa maladi la avan. Premie dokter ki fotif se dokter kinn swiv mo madam pandan ki li ti ansint. Dokter kinn fer mo madam akouse osi fotif. Sa dokter kinn examinn mo garson kan linn al fer so pikir enn mwa la osi inn fane», s’insurge Michael. Il a tenté en vain de rencontrer le surintendant de l’hôpital de Candos pour avoir une explication.

 

Du côté du ministère de la Santé, le responsable de la cellule de communication nous apprend qu’une enquête interne sur ce cas est déjà en cours. Un rapport de l’hôpital devrait être soumis au ministère ce lundi et à partir de là, celui-ci décidera de la marche à suivre pour situer les responsabilités.