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Le meurtrier de son fils libéré un jour après sa condamnation | Sunita Darga : «Nous demandons au DPP de faire appel»

Gérard, Jerry et Sunita digèrent très mal la libération du meurtrier de Kevin.

Cette habitante de Poste-de-Flacq est terriblement déçue et en colère car le meurtrier de son fils a été libéré un jour après sa condamnation, soit le 8 février. En 2013, Kevin Darga avait été brûlé vif après avoir été attaqué à coups de cocktails Molotov. Ce jeune homme de 22 ans avait succombé à une septicémie, le 22 août, après six jours d’hospitalisation, à l’unité des soins intensifs réservée aux grands brûlés, à Candos.

«Une femme en colère est une guêpe piquante», disait Nicholas Breton, poète et romancier anglais. Sunita Darga, 49 ans, ne dira pas le contraire. Cette habitante de Poste-de-Flacq digère très mal le sort réservé au meurtrier de son fils Kevin. Ce jeune homme de 22 ans est décédé à l’unité des soins intensifs réservé aux grands brûlés, à Candos, le 22 août 2013. Il s’était retrouvé dans cet établissement hospitalier après avoir été attaqué à coups de cocktails Molotov six jours plus tôt. Mais le 8 février dernier, son meurtrier a été libéré, un jour après avoir été condamné à sept ans de prison pour meurtre. Le suspect, qui habite aussi Poste-de-Flacq, avait plaidé coupable. Il a recouvré la liberté en raison du fait qu’il a passé ces dernières années en détention préventive, en attendant son procès qui a pris fin le 6 février. Une sentence qui révolte Sunita : «Nous ne sommes pas d’accord de cette sentence. Nous demandons au Directeur des poursuites publiques de faire appel.»

 

Elle ne comprend décidément pas la décision de la cour : «Met ou dan mo plas enn kout. Ou perdi enn garson ki ti ena zis 22 an. Zot bril li vivan. Azordi mo ena linpresion ki pann ena la zistis. Mo anvi kone kifer enn case koumsa pann al la kour dasiz. Mo latet ankor touzour fatige ek sa case-la. Mo res pans mo garson mem. Mo garson so madam ti ansint sa lepok la me li ti fini par fer pert akoz traka ek stress. Ziska ler mo ankor plore kan mo pans tousala.»

 

À l’époque, la police avait procédé à l’arrestation de cinq suspects dans le sillage de cette affaire. Il s’agissait d’Avinash Baulroop, un planteur de 22 ans, Sunny Raj Baulroop, un housekeeper de 19 ans, Beeduth Baulroop, un marchand de poisson de 46 ans, Soobiraj Baulroop, un marchand de poisson également, et Sooduth Baulroop, un pêcheur de 45 ans. Ils avaient tous été arrêtés sous une accusation provisoire de tentative de meurtre. Celle-ci avait toutefois été modifiée en meurtre après le décès du jeune homme. Au final, seulement Soobiraj Baulroop a été jugé. «Li tousel ti pran tou sarz. Bann lezot la ti zis pay lamann. Nou pa mem kone ki sarz ti kondann zot ziska zordi», avance Gérard, le père du défunt. Ce dernier compte également sur le DPP : «Mo espere li fer apel pou mo garson gagn la zistis. Li imposib sa misie-la tousel inn fer sa case-la. Explik mwa kouma li kapav galoup derier Kevin zet lesans ek avoy cocktail Molotov lor li li tousel ?»

 

Jerry Darga, le frère aîné de Kevin, explique que sa famille et les Baulroop ont toujours été à couteaux tirés. Il affirme que son épouse à lui avait aussi été victime d’une tentative d’enlèvement avant l’agression mortelle de son frère. «Kevin a été victime d’un règlement de compte. Monn trouv bann la kouma ti vid lesans lor mo frer ek bril li. Se apre sa ki sa misie la ti lans cocktail Molotov lor li. Pa gagn lor pie sa. Li ti bien kone ki li pe fer sa swar-la. Li ti bien prepar so kou. Mo pa kapav dakor ek sa sentens la. Mo frer so lapo ek so linz ti bril net. Bann CID ti dir misie la pou kondane 35 an. Get zordi kinn arive.»

 

Gérard raconte que Kevin a été agressé à la suite d’une énième altercation avec les Baulroop. Un des amis de ses fils avait été attaqué alors qu’il se rendait à une boutique se trouvant à proximité de la maison des Baulroop. Kevin et Jerry sont alors allés le secourir. Le différend opposant les membres de ces deux familles a toutefois fini par coûter la vie à un jeune de 22 ans qui avait des projets et des rêves pleins la tête. Et qui attendait surtout impatiemment de goûter aux joies de la paternité. à l’époque, son épouse Rishti était enceinte de sept mois. «Le meurtrier de mon fils n’a même pas fait deux nuits en prison. Nous ne trouvons pas cela normal. C’est pour cela que nous demandons au DPP de faire appel du jugement. On ne va pas rester les bras croisés. Nous avons déjà entamé des démarches pour des poursuites au civil», affirme Sunita qui est déterminée dans sa quête de justice. Les proches du suspect se sont, eux, abstenus de tout commentaire.