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L’accident de Roche-Bois fait une deuxième victime - Le frère d’Imran Sairally, 57 ans : «Nous voudrions remercier celui qui lui a porté assistance»

Imran Sairally était en route pour la clinique lorsque l’accident s’est produit.

Il avait été hospitalisé après avoir subi de graves blessures dans le même accident ayant coûté la vie à Luciana Begue, 19 ans, le samedi 12 mars. Imran Sairally, un habitant de Plaine-Verte, âgé de 57 ans, n’a pas survécu. Il a rendu l’âme trois jours plus tard. Son frère, bouleversé, témoigne. 

Le drame routier survenu à la route Cocoterie, Roche-Bois, le samedi 12 mars, a fait un autre mort. Après le décès de Luciana Begue, 19 ans, sur le coup, cette fois, c’est Imran Sairally, un habitant de Plaine-Verte, âgé de 57 ans, qui a rendu l’âme. Ayant subi de graves blessures après que sa moto est entrée en collision avec un scooter, ce dernier avait été hospitalisé. Mais il a poussé son dernier souffle trois jours plus tard, soit le mardi 15 mars, au département des soins intensifs de l’hôpital Jeetoo. Une autopsie, pratiquée par le Dr Maxwell Monvoisin, Principal Police Medical Officer (PPMO), a attribué son décès à des «defused axonal injuries and laceration of spleen». Ses funérailles ont eu lieu le même jour.

 

Depuis, ses proches sont anéantis. Ils sont d’autant plus bouleversés de n’avoir pas pu le voir, lui parler ou lui tenir la main avant qu’il ne décède. La seule chose qui pourrait panser leurs blessures, disent-ils, «c’est de pouvoir remercier celui qui lui a porté assistance. Nous aurions tellement voulu le rencontrer en personne pour pouvoir lui exprimer notre reconnaissance». Dans cet accident, Imran Sairally avait subi de graves blessures, notamment à la tête. Son frère Faizal, qui a pu obtenir quelques clichés pris par des témoins après les faits, explique : «Sur l’une des images, j’ai vu mon frère gisant sur le sol et saignant abondamment. Un homme lui tenait la tête, visiblement pour essayer de calmer l’hémorragie jusqu’à l’arrivée des secours. Sans son intervention, mon frère se serait probablement vidé de son sang sur place. Il n’a, certes, pas survécu mais cet homme lui a probablement permis de tenir quelques jours de plus. J’espère de tout cœur qu’il entendra notre appel et prendra contact avec notre famille.»

 

D’après les proches d’Imran Sairally, ce dernier était en route pour la clinique lorsque l’accident s’est produit. Deux semaines avant cet accident, il avait perdu le contrôle de son deux-roues en voulant éviter un chien alors qu’il était sorti acheter du pain. «Il s’était rendu à l’hôpital pour une blessure au pied et avait eu cinq jours de congé maladie. Il avait par la suite obtenu une semaine de congé de plus parce qu’il souffrait encore. Vu que la douleur ne s’estompait pas, il m’avait fait part de son intention de se rendre à la Clinique du Nord pour consulter un spécialiste, comme le lui avaient recommandé ses collègues. Il était sûrement en route lorsqu’il a été victime de ce deuxième accident», se dit Faizal.

 

Après avoir appris la mauvaise nouvelle de ses collègues, il s’est rendu à l’hôpital. «Mon frère était agité, a fait une crise et a aussitôt été pris en charge par les médecins. Il ne pouvait pas parler. Au bout de deux heures, le personnel m’a contacté pour me dire qu’il était dans le coma. Nous n’avons pas été autorisés à lui rendre visite à cause du protocole de la Covid-19», s’attriste-t-il.

 

«Bizin pran bann sanksyon...»

 

Issu d’une fratrie de 13 enfants, Imran Sairally n’était pas marié et n’avait pas d’enfants. «Toutefois, il n’a jamais senti qu’il manquait de quoi que ce soit. Il avait un toit, une famille qui l’aimait et il gagnait bien sa vie. Il avait déjà accompli beaucoup de choses», lâche fièrement Faizal. Il travaillait depuis plusieurs années à la municipalité de Port-Louis et arrondissait ses fins de mois en travaillant comme maçon. «Il était quelqu’un de doux. Nous n’avons jamais eu de grosses disputes, de bagarres, car il a toujours été quelqu’un de droit, d’intègre.» Suite au décès tragique du quinquagénaire, Faizal espère maintenant que «la zistis fer so travay. Bizin pran bann sanksyon kont bann dimounn ki finn fote ek finn pran lavi bann inosan».

 

Rappelons que Luciana Begue, tuée sur le coup lors de cette collision, était la passagère en croupe sur le scooter impliqué. Son ami, le motocycliste, a pris la fuite après les faits. La Criminal Investigation Division de Port-Louis Nord l’a vite identifié et a appris où il se terrait. Il s’agit de Brian Fabrice Bangard, un habitant de Batterie-Cassée, âgé de 21 ans. Il a été appréhendé dans une maison secondaire à Baie-du-Tombeau. Il a été soumis à un alcootest qui s’est révélé positif à 28 milligrammes. Il a, dans un premier temps, comparu en cour sous une accusation provisoire d’involuntary homicide by imprudence. Suite au décès d’Imran Sairally, une deuxième charge a été logée contre lui. Il a été placé en détention policière, la police ayant objecté à sa remise en liberté. L’enquête suit son cours.