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Grand-Gaube : Les proches de Wesley Marimootoo crient à la négligence médicale

Le death certificate de ce quadragénaire indique qu’il a rendu l’âme après avoir fait un arrêt cardiaque.

Révolte. C’est le sentiment qui anime les Marimootoo de Grand-Gaube après le décès de Wesley. La famille de cet homme de 40 ans est d’avis que son état de santé se serait détérioré parce qu’il n’aurait pas reçu les soins nécessaires malgré plusieurs rendez-vous au dispensaire de sa localité et des séjours à l’hôpital de Pamplemousses.

A-t-il reçu les soins nécessaires ? Cette question tourmente les Marimootoo de Grand-Gaube après le décès de Wesley. Cet homme de 40 ans a poussé son dernier soupir, le mardi 12 février à l’hôpital SSRN. Son death certificate indique qu’il a rendu l’âme après avoir fait un arrêt cardiaque.

 

Ce document souligne qu’il souffrait aussi d’une lésion rénale aiguë et chronique. Il était également diabétique et avait une tension artérielle élevée. «Mon fils a beaucoup souffert avant de nous quitter. C’était très dur de le voir dans cet état. Nous pensons tous que le personnel soignant a dû fauter quelque part de son vivant», souligne Gérard.

 

Cet habitant de la route Saint Michel explique que son fils est mort après une semaine d’hospitalisation. «Il éprouvait des difficultés à marcher. Ses mollets étaient gigantesques. Cela faisait plus de deux ans qu’il était en traitement à cause de ce problème», souligne Gérard.

 

Tout commence par une plaie au mollet droit, qui a fini par développer une infection. Wesley s’est alors rendu au dispensaire de sa localité avant d’être transféré au département orthopédique de Pamplemousses. Sur place, on lui fait un pansement. Il est ensuite autorisé à rentrer. Sa plaie se cicatrise deux mois plus tard.

 

Quelque temps après, il développe un abcès au mollet droit et doit subir une intervention chirurgicale. «Abse-la ti sek me so lipie ti pe res fermal mem ek res osi anfle. Li ti pe swiv tretman dispanser. Ennta fwa linn al so bann randevou akoz sa. Sak fwa zot donn li zis kalman pou sa», souligne le père du défunt.

 

Pris de douleurs atroces deux semaines avant son hospitalisation, Wesley est parti à l’hôpital pour se faire soigner. «Il était de forte corpulence. Il avait perdu beaucoup de poids car il n’arrivait pas à manger. Il dormait également très mal. Il est parti à l’hôpital à quatre reprises. À chaque fois, on lui disait qu’il n’avait pas à s’en faire», précise Gérard.

 

Boukou soufrans

 

Wesley rentre chez lui à chaque fois avec des comprimés de Panadol et du Diclofénac pour la douleur. Ne pouvant plus tenir la douleur, Wesley demande à son père de le conduire à l’hôpital une première fois, le matin du 5 février. «Linn pas ek dokter dan casualty avan. Apre sa enn spesialis inn get li. Dokter-la dir li pou admet li pou swagn lipie-la», confie Gérard.

 

Ce dernier raconte qu’un autre médecin présent sur place conseille au spécialiste de prescrire des antibiotiques à Wesley et lui demande de revenir dans une semaine. Ce qu’il a fait. Dans la soirée, l’état de santé de Wesley s’aggrave. «Mon frère délirait. Il n’arrivait plus à marcher. On a dû faire appel à une ambulance du Samu», se souvient Judy.

 

Une ambulance débarque chez eux, deux heures plus tard. «Ti enn lanbilans normal sa. Tiena enn sofer ek enn attendant. Zot inn gagn boukou difikilte pou fer Wesley rantre. Mo garson ti feb net sa ler-la. Mo ti al get li lopital so gramatin. Li ti touzour feb. Apre ler vizit monn al zwenn so dokter. Lerla mem mo tann enn dokter dir bann lezot dokter-la ki sa dokter ki pe tret mo garson parski so leta ti grav», souligne Gérard.

 

Le lendemain, Wesley fait une première séance de dialyse. Son état s’était détérioré, selon sa sœur. «Il s’était davantage affaibli. Il ne parlait presque pas. Il était au plus pire la veille de son décès. Il était au lit. Du sang et un autre liquide dégoulinaient de ses mollets. Mon gendre Vinesen est parti voir les infirmiers à cet effet. L’un d’eux lui a alors dit qu’on allait bientôt faire son pansement. Mon fils a rendu l’âme dans la soirée, le lendemain», regrette Gérard.

 

Les funérailles de Wesley ont eu lieu le mercredi 13 février à 14 heures à la paroisse de sa localité. Ce charpentier spécialisé en fibre de verre laisse derrière lui une fille de 10 ans. Cette dernière se retrouve désormais seule. La fillette n’a jamais connu sa mère qui n’est également plus de ce monde.

 

«Nou bien tris pou mo ti zanfan-la. Li pas par boukou soufrans. De mo kote, mo pou atann inpe avan deside ki pou fer. Seki sir seki mo garson pann gagn swin ki bizin tou sa letan linn ale vini dispanser ek lopital. Bann dokter la zame pann kapav dir li kifer so lipie ti touzour anfle koumsa. Mo pe atann mo avoka konsey mwa ki pou fer avan al met depozision lapolis», affirme Gérard, révolté.

 

Wesley était parti faire une prise de sang au dispensaire, le 8 janvier. Il avait son rendez-vous, le 8 février. Il n’a pu y être car il était hospitalisé à ce moment-là. Le service de presse du ministère de la Santé s’est abstenu de tout commentaire dans la mesure où il n’y a pas encore de plainte officielle dans cette affaire.