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Geeanduth Baichoo, 67 ans, décède dans l’incendie de sa maison - Son épouse Anita : «Monn kit so sigaret avek li monn sorti, mo pa kone ki finn pase»

Il a connu une triste et tragique fin. Ce mardi 13 août, dans la matinée, Geeanduth Baichoo s’est retrouvé piégé dans sa chambre à coucher après qu’un incendie s’y est déclaré. Alité depuis plusieurs mois, cet habitant de Belle-Rose, âgé de 67 ans, n’a pas pu échapper aux flammes. Son épouse Anita, choquée et bouleversée de l’avoir perdu dans de telles circonstances, se confie. 

Elle seule connaît l’étendue de sa peine, de sa douleur. En une fraction de seconde, la vie de Parwantee Baichoo, plus connue sous le nom d’Anita, a été chamboulée à jamais ; une tragédie qui aurait été causée par une cigarette mal éteinte. Ce mardi 13 août, cette habitante de la rue La Faye, à Belle-Rose, s’est absentée de chez elle pendant à peine quelques minutes pour aller faire des courses lorsqu’un incendie s’est déclaré dans sa maison. Bien que des voisins aient tenté de venir à bout du sinistre, son époux Geeanduth (photo), âgé de 67 ans et alité depuis plusieurs mois, est resté prisonnier des flammes. Après que les sapeurs-pompiers de Quatre-Bornes ont maîtrisé l’incendie, ils ont trouvé le corps sans vie et entièrement calciné du sexagénaire sur son lit.

 

Cela faisait déjà plusieurs années que Geeanduth Baichoo avait pris sa retraite après avoir longtemps travaillé comme maçon.  Juste après, son état de santé avait commencé à se détériorer, notamment à cause de son penchant pour l’alcool. «Il avait subi une légère attaque et ne pouvait plus marcher correctement. Durant une certaine période, il arrivait encore à se déplacer en boitant. Il allait seulement dans la rue, pour discuter avec des voisins, mais pas plus loin», relate Anita. Cependant, depuis le mois de mars, «il avait fini par perdre l’usage de ses jambes et ne parvenait plus à se déplacer. Il était cloué au lit et passait ses journées à dormir ou à regarder la télé.» Chaque matin, confie notre interlocutrice, «dès qu’il se réveillait, je lui préparais son petit-déjeuner». C’est de la même manière qu’elle a démarré sa journée dans la matinée du mardi 13 août.

 

C’est avec beaucoup de tristesse qu’Anita se remémore : «Mon époux m’avait demandé de venir m’allonger à ses côtés pour que nous regardions la télé ensemble, mais je lui ai répondu que je le retrouverais un peu plus tard parce que j’avais des courses à faire. Juste avant de m’en aller, je lui ai laissé ses cigarettes.» Après avoir fait les commissions à la boutique du coin, elle s’est arrêtée chez une voisine pour discuter ; une habitude à laquelle elle n’a jamais manqué. Elle ignorait qu’au même moment, un incendie s’était déclaré chez elle. Le petit-fils du couple a été le premier à avoir constaté les nuages de fumée émanant de la chambre à coucher du sexagénaire. «Il dormait au moment des faits, mais il s’est réveillé lorsqu’il a senti une forte chaleur. Il a ensuite entendu les hurlements de son grand-père, qui appelait à l’aide», explique Anita.

 

Sans tarder, le jeune homme est allé chercher de l’aide auprès de ses voisins mais «mem bann la finn zet delo lor dife-la, zot pa ti pe resi teign li. Dife-la ti pe vinn tro for». Au bout de quelques minutes, les sapeurs-pompiers de Quatre-Bornes sont arrivés sur les lieux et ont pu venir à bout des flammes. Malheureusement, lorsqu’ils se sont introduits dans la maison, il était bien trop tard pour Geeanduth Baichoo. Son corps calciné a été transféré à la morgue de l’hôpital Victoria, à Candos, pour une autopsie. Celle-ci, pratiquée par le Dr Seewooruttun, Police Medical Officer (PMO), a attribué le décès du sexagénaire à une asphyxie provoquée par l’inhalation de fumées.

 

Mariée à Geeanduth Baichoo depuis 42 ans, Anita ne se remet pas de son disparition tragique et si soudaine. «Monn ale zis kinz minit. Monn kit so sigaret avek li, monn sorti. Mo pa kone ki finn passe. Se enn move sok ki monn gagne», répète-t-elle, le cœur brisé. Ce qui rend son départ si douloureux, c’est une foule de gestes du quotidien. «Depi ki li nepli kapav marse, se momem ki ti pe okip li. Je lui préparais ses repas, lui donnais le bain, m’allongeais à côté de lui tous les jours pour regarder la télé. Nous faisions tout ensemble», lâche-t-elle, émue. Elle poursuit, amère : «Apar so bann problem pou deplase, li ti nepli ena oken lot problem lasante. An plis, li ti fek gagn so fotey roulan se semenn-la; li ti pou kapav rekoumans fer kitsoz par limem.» Elle ne se serait jamais imaginée que la vie lui réserverait une fin aussi douloureuse. Pour ajouter à son malheur, elle a également perdu la majeure partie de ses biens dans le sinistre et sa maison est, pour l’heure, dépourvue d’électricité. Elle lance un appel à quiconque pourrait lui venir en aide en lui faisant don de vêtements, de meubles ou de nourriture. Elle est joignable sur le 5709 2035.

 

Les funérailles de Geeanduth Baichoo ont eu lieu le mercredi 14 août. Il laisse derrière lui une épouse et une fille bouleversées.